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La fin
2 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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La fin
La fin
c'est quand mes yeux crevés d'avoir écrit sans toi
pleuré de toi
se mettent à rêver qu'ils n'ont plus d'avenir
La fin
cette plume débile éboulée comme en pierre
et qui choit dans le bol d'une encre avariée
La fin
c'était de m'accrocher à toutes nos racines
et puis
de te laisser partir
pour lui
pour toi
pour elle
pour eux
pour vous
je perdais tout
sur un bobard
qui valait bien pour tous
dirait-on
puisque tu as voulu le croire
toi aussi
ma forfaiture était que je n'écrivais plus
à quoi bon s'acharner quand on est trop brisé?
il faut avoir connu ces trois deuils à la fois:
la chair,
la mère,
et l'homme
et croire encore après que l'on peut y survivre
en y ajoutant
le père
je n'ai jamais rien fait qui se vive à moitié
et toi,
tu m'as crue
tu es parti
tu m'as laissée
(peut-être aussi te sentais-tu débarrassé)
tu n'as pas insisté pas même une seconde
et tu as pris la joie de t'en aller enfin
comme on fait son barda
et basta
(mais quelque chose en moi se refuse à y croire)
pourtant
bon sang
tu aurais dû savoir qu'un jour
je me relèverais
tu aurais dû savoir
tu aurais pu attendre
comprendre
un oiseau qui est né dans le feu de la cendre
est un oiseau qui peut braver tous les enfers
il n'y fallait qu'un peu de temps
trois ans...
trop d'ans?
tu aurais dû savoir...
mais le temps est précieux
je conçois
je concède
cela
ma vie ne l'était pas
autant
certainement
et j'aimerais enfin
me dire adieu
et puis
ne plus jamais écrire
c'est quand mes yeux crevés d'avoir écrit sans toi
pleuré de toi
se mettent à rêver qu'ils n'ont plus d'avenir
La fin
cette plume débile éboulée comme en pierre
et qui choit dans le bol d'une encre avariée
La fin
c'était de m'accrocher à toutes nos racines
et puis
de te laisser partir
pour lui
pour toi
pour elle
pour eux
pour vous
je perdais tout
sur un bobard
qui valait bien pour tous
dirait-on
puisque tu as voulu le croire
toi aussi
ma forfaiture était que je n'écrivais plus
à quoi bon s'acharner quand on est trop brisé?
il faut avoir connu ces trois deuils à la fois:
la chair,
la mère,
et l'homme
et croire encore après que l'on peut y survivre
en y ajoutant
le père
je n'ai jamais rien fait qui se vive à moitié
et toi,
tu m'as crue
tu es parti
tu m'as laissée
(peut-être aussi te sentais-tu débarrassé)
tu n'as pas insisté pas même une seconde
et tu as pris la joie de t'en aller enfin
comme on fait son barda
et basta
(mais quelque chose en moi se refuse à y croire)
pourtant
bon sang
tu aurais dû savoir qu'un jour
je me relèverais
tu aurais dû savoir
tu aurais pu attendre
comprendre
un oiseau qui est né dans le feu de la cendre
est un oiseau qui peut braver tous les enfers
il n'y fallait qu'un peu de temps
trois ans...
trop d'ans?
tu aurais dû savoir...
mais le temps est précieux
je conçois
je concède
cela
ma vie ne l'était pas
autant
certainement
et j'aimerais enfin
me dire adieu
et puis
ne plus jamais écrire
mim- MacadAdo
- Messages : 63
Date d'inscription : 10/09/2012
Re: La fin
Ce poème est une force à lui tout seul, réunissant les regrets aux goûts du jour.
Les départs ne sont jamais acceptés
Les délier de sa vie ne peuvent être conçus
Un jour "il" était là
Un jour "il" est parti
Un jour "je pleurerai"
Demain ou bien jamais.
La souffrance face à la vie
La solitude face à la mort
Qui s'accentue lorsque l'on sait ( même si on pense que c'est loin) qu'un jour sera le notre.
Un très beau texte émouvant et construit avec le coeur des sentiments.
Les départs ne sont jamais acceptés
Les délier de sa vie ne peuvent être conçus
Un jour "il" était là
Un jour "il" est parti
Un jour "je pleurerai"
Demain ou bien jamais.
La souffrance face à la vie
La solitude face à la mort
Qui s'accentue lorsque l'on sait ( même si on pense que c'est loin) qu'un jour sera le notre.
Un très beau texte émouvant et construit avec le coeur des sentiments.
Re: La fin
Merci, Sylvie, pour ta lecture toute en sensibilité de ce... Je l'ai posté ici sans y voir un poème. Je ne savais pas où le mettre. Un exutoire, alors, peut-être, un premier jet du coeur.
Il me semble avoir prêté à confusion, cependant, sur la nature du deuil, qui n'est ici, sauf pour la mère, "que" séparation. Mais quelle séparation...
Merci encore, Sylvie.
Il me semble avoir prêté à confusion, cependant, sur la nature du deuil, qui n'est ici, sauf pour la mère, "que" séparation. Mais quelle séparation...
Merci encore, Sylvie.
mim- MacadAdo
- Messages : 63
Date d'inscription : 10/09/2012
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