Le chant des enfants-soldats

ce soir le ciel est sombre
noir et scintillant...un tapis d'étoiles
pas un bruit. pas un murmure. rien...
mais étendu là au pied du vieil arbre, une ombre.

c'est un enfant. dans le vague vogue son regard.
il a largué les amarres et les voiles.
il est parti au petit matin.
mère je vous en prie
ayez pour lui
tous les égards.

sous l'ombre rassurante du vieux chêne
il se repose, la tête dans les pensées.
il somnole, les pieds dans les bleuets.
sous une couverture de feuilles mortes, il oublie la haine.

mère s'il vous plaît, de lui ayez pitié
serrez cet enfant contre votre sein
accueillez le auprès de vous, et dans sa main
si petite, si froide, glissez la votre en secret.

mère s'il vous plaît oubliez le fusil
qu'il serre encore contre lui: c'était son dernier ami
mère s'il vous plaît prenez-le dans vos bras
même s'il ne tremble plus, il a froid.

mère nature, je vous en conjure, guidez ces pas.
pardonnez-lui: il ne savait pas.
oubliez le sang sur les bleuets et les pensées.
mais n'oubliez pas cet enfant endormi en secret.

cet enfant-sommeil aujourd'hui
cet enfant-soldat hier encore
tout ça pour rien: juste un peu d'or
et voilà le prix à payer: sa vie...

loin du regard de l'occident
il s'est endormi. par notre silence
nous sommes complice, par l'absence
de notre voix dans le chœur de ce chant.

alors pour tous ces enfants
sans enfance ne vous taisez-plus
pensez à eux cela ne vous coûte pas plus
qu'un battement de cœur dans ce petit chant...

Il y a de très bonnes choses.
D'autres plus éculées.
Ce texte gagnerait à être épuré, débarrassé des lieux communs qui l'encombrent. Il trouverait plus de force.
Ceci dit, c'est une première contribution intéressante ici.

Nilo, à suivre.

C'est prometteur en effet, un peu de relecture et un peu d'élagage et il pourrait faire un bien joli poéme, quelques fautes de frappe à corriger en édit.

Swann,

Je partage les deux avis précédents

De belles choses, de beaux sentiments !
H.

effectivement je n'avais pas vu les fautes de frappe! AÏ! je les corrige de ce pas...

Oui ta poésie a murie on dirait et pris en épaisseur..
Il est beau ton poème, dans l'intention et dans sa forme...de belles images en effet, joliment dites et comment ne pas soutenir ces sentiments ?
Bisou toi !

comment ne pas soutenir de tels sentiments je n'en sais rien... comme quoi on peut changer et reprendre certains vieux textes à de nouvelles sauces sans que les lecteurs soient complètement lassés...non?

Un peintre* de ma connaissance disait que la peinture c'est 95% de travail et 5% de talent... Alors, normal de retravailler sa création pour lui donner sa musique, sa perfection finale,..Beaucoup de grands auteurs retravaillaient à l'extrème leur textes qui nous semblent, au final, d'une grande spontaneité...

Swann,
* ce peintre se nomme Jordi Bonas