Buvette

Sur le banc, allongée, près du litre vidé
Elle dort bruyamment dans son odeur aigre.
On l'appelle Buvette en riant grassement.
Parfois,
De ses yeux couleur de suie
Sous la cendre des cheveux
Elle étend son regard sombre
Sur le monde, indifférent.
Car elle n'aimait déjà plus
Quand elle n'avait que vingt ans.
Elle avait su dès qu'il était parti
Qu'elle n'aimerait plus, c'était fini.
Et depuis chaque jour
Elle hèle la mort
Mais la camarde l'ignore
En faisant un détour.
Alors,
Buvette dans la solitude des aubes répétées
Pleure son trop plein de vin
Elle ne fait que tourner la tête sur le côté
Et ça coule lentement,
En filets glaireux
Sur le trottoir de la vie
Où nous passons,
Compatissants.

Un poème au sujet dur et difficile à transcrire en poème.

Ici, je trouve que l'histoire se tient mais que les sentiments sont un peu "écrasés".

Mais certaines images sont bien choisies comme :

"De ses yeux couleur de suie
Sous la cendre des cheveux
Elle étend son regard sombre
Sur le monde, indifférent."

Il est nul mon bidule...
J'écris toujours à l'arrache alors souvent c'est un peu n'importe quoi. Mais c'est pas grave.

Regarde, je le raccourci (en dessous) et c'est mieux je crois:

La première version permet de compatir un peu plus !

Peut-être faudrait-il choisir un autre qualificatif ? Il me surprend ainsi placé à la fin (mais ce n'est qu'un avis)