La Poupée des Solariums

J'ai cette fois la régulière
fondamentale, j'ai le droit à sertir
la Grande Plaie avec les diamants symboliques
de la Poupée des solariums, son eau, le
jus de la transformation, où à la lettre
suivent les verbes arbres sangsues. Verges
process rectiligne du show de la démesure
quand la poupée des solariums
applaudit le dernier jazzman du monde
claquant la porte de l'univers
au nez et à la barbe des charlatans de noël
je pisse le sang des cils vous plaît monsieur
veillez à ne point troubler le repos de la Chouette Prénatale !
dancefloor opiacé, elle danse seule et nue
et folle, et ivre de sentir la puissance des flots
monter en elle comme un putain de train au carburateur 14
rien n'arrête la vertu si ce n'est la vertu elle-même
Pincée par les angles morts, poupée file
l'épouvante aux diablotins d'envergure faucon fauve
courir, courir, courir le feu à la baise d'antan
et s'insurger de voir le jour lever des armées
de soleils et de tourbillons arc-en-ciel
je me concentre sur un point unique
égaré dans le central troué du Je-suis-de-retour
back at home, le voyage a ceci d'éternel
qu'il ne dure qu'un temps
Poupée solarium enlace-moi, griffe-moi
le cornet, j'ai senti la pluralité des rites
abuser du corps spirituel de Matrice One-Two
quelques minutes après l'extinction des discours
je disais encore je vous aime, je disais
vous êtes si belle qu'on peut se voir dedans
elle-dit : je suis amoureuse de Nino Ferrer
la Poupée des solariums marche sur mes rêves
fend des bûches dans le creux de mes cuisses
racle, renâcle, foule de ses pieds mes flashbacks
mes cigarettes jetées dans le Vaste Océan des Moribonds
grimpe, grime ma figure absinthe de jalousie
récite-moi le dictionnaire des laissés pour compte
Il faudrait se pendre pour apercevoir
l'entreprise du monde, il faudrait fermer les yeux
pour décrypter l'architecture des lieux imaginaires
alors j'écoute le gros Lester Young perforer
mes enclos, les enclaves hystériques de Poupée Solarium
sa voix ecchymose le temps qui part, que toute situation géographique
dépend de sa propre vanité
toute exposition au regard des sirènes
rend caduque la première perception du ciel
My dear old friend. This is the end

De retour avec un texte qui décoiffe et j'ai eu plaisir à te lire.

"quand la poupée des solariums
applaudit le dernier jazzman du monde
claquant la porte de l'univers
au nez et à la barbe des charlatans de noël
je pisse le sang des cils vous plaît monsieur"

J'ai beaucoup aimé ce passage.

Il reste aussi quelques traces de randonnées
et un manque quelque part.

Je me concentre sur un point unique
égaré dans le central troué du Je-suis-de-retour
back at home, le voyage a ceci d'éternel
qu'il ne dure qu'un temps

J'avais oublié qu'on pouvait - que tu pouvais - écrire comme ça.
Quel plaisir de le redécouvrir.

Nilo, poupée de sons.