Au frontispice du fleuve

L'enfant attendait là, au frontispice du fleuve
qu'ici, ont pour habitude les hommes
de nommer la Fêlure
« Je suis le monde en son centre d'ellipses
de rondins de bois aux écorces tatouées
par la tristesse et la joie de n'être encore
que l'enfant »
L'attente longiligne lui paraissait l'audace
de cette nuit souterraine
souverain sauf des calanques de l'esprit
Il n'aura nul à dire, nul à raconter
juste là, à écouter le feulement de l'eau
le bruit épais des murs de l'inverse

Afin de peupler l'univers clôt
il jette quelques galets métaphysiques
pensant le reflet et l'image
comme autant de féeries absurdes
Au passé silencieux des pierres frottées
l'une contre l'autre, il aime le luxe du vide
se permet d'écrire un poème
en pissant dans la poudreuse hors-saison
« Je suis mon recto et mon verso
à la façon illusoire du rectum du verseau
n'écoute pas, vibre, ne parle pas »

Lors, d'un pas en appelant un autre
il soumet sa virginité aux angles des murmures
pivot suave éclairant les ombres
il gémira lorsque l'homme parviendra
à sa découverte

...a la lecture, me sont venues plein d'images oniriques ( dans le vrai et seul sens du terme !!)...

LCbeat goes on.
Et bien en plus.

Nilo, eau vive.

dans ce registre où tu es pour moi inhabituel, j'ai trouvé ce que je cherchais.

Texte intéressant. J'aurais du mal à en dire plus.

Z.

Clic-Dédé.
Décidément si ce mur n'existait pas il faudrait l'inventer.

Nilo, and C°.

Clic- Dédé

Et le bon...

Comment ne pas craquer sur ce passage

"« Je suis mon recto et mon verso
à la façon illusoire du rectum du verseau
n'écoute pas, vibre, ne parle pas »

Pas sage du tout mais...

Sylvie

Encore un Clic dans le Mur à Dédé.
C'est le destin. Et sans doute que celui de ce texte est bon.

Nilo, couché sur la berge.

"Auteur à la une"...

Je tombe sur ce texte une nouvelle fois!

Hummmm...serait-il donc si proche de mes pensées?

Sylvie