Heredia voit un barde

J'ai rêvé que j'étais un monstre fier et lourd,
   Un étrange animal, peut-être un minotaure,
   Ou, dans une forêt, un perplexe centaure
   Qui ne sait pour laquelle il se gonfle d'amour,

   Ariane ou sa jument. Je suivais un parcours
   Semblable au Labyrinthe, et même pire encore,
   J'avais soif, à vider les plus vastes amphores,
   Mais je n'en avais point. J'avais le souffle court

   Et je cherchais en vain à rejoindre ma harde
   Qui s'enfuyait au loin, apeurée par un barde
   Dont les accents, toujours, dispersaient le bétail.

   Soudain, à la sortie du piège inextricable,
   Se dresse devant moi le barde-épouvantail :
  Tous deux, nous éclatons d'un rire inexplicable.

Tout ne s'explique pas surtout un éclat de rire.
Comme d'hab je te lis avec le plus grand plaisir.
Cordialement Solweig

Le rire est parfois irrépressible, et dans ce cas, plus le sujet essaie de ne pas rire, et moins le rire s'arrête.

Alors je prends ta sagesse avec sou-rire ... et le plaisir de te lire reste toujours intact. Cordialement Solweig

L'image m'a fait sourire, deux êtres qui pour des raisons qui leur sont propres ne sont pas acceptés des leurs mais qui sont en joyeuse compagnie l'un avec l'autre.

Inextricable, en effet !

C'est précisément cela, deux exclus qui soudain jubilent de concert.

C'est tout leger et oui, ça fait du bien !

La communication est un point fort...

Mais un rire en commun quand tout semblait si vide devient la cerise sur le gâteau des vies.

L'image parle pas mal