Pas envie de mettre un titre

dans l’allée
milliers de feuilles
essaimées

squelettes
d’arbres


sablier
milliers de peaux
mortes tombées

noyau
d’homme


chute invisible
dépouillement

D'un côté "l'automne"

et de l'autre :

L'humain qui vieillit

Mais j'ai craqué surtout pour "LE TITRE "

vestale a écrit:Oui c'est un titre très original !

en 22 mots dire beaucoup, je dis bravo.
Bravo pour ces images à la fois dénudées, ces mots dont on pourrait dépouiller le sens, arracher les syllabes, détacher les lettres qu'il ne resterait rien. En apparence.
J'ai aimé la métaphore, l'évocation, ne me manque que la racine.

Merci. J'aime bien allier la forme au fond, ce qui explique le côté "dépouillé"...

La racine? L'origine du texte donc, j'imagine...
Je tournais depuis quelques jours autour de l'idée qu'il arrive un moment dans la vie où l'on en vient à se déprendre de ce qu'on croyait essentiel (comme dans l'écriture, je crois, quand elle va vers sa maturité). Que peut-être, après s'être gorgé de vie pendant des années, il s'agit de se dénuder, lentement, insensiblement, jusqu'à la destination finale.
Seulement j'ai essayé d'écrire ça, mais tout ce qui sortait n'était qu'images convenues, formules ampoulées, bavardes. Le contraire de ce que je voulais. Evidemment l'automne m'a aidé. Quand on a plus d'idée, il reste ce qu'on a sous les yeux...