Bonne Année

Mettre des mots sur un état.


Engourdi, frustré, léthargique et addict. Anglicisme
révélateur, la langue elle-même finit par être déficiente, la syntaxe se
délite, appauvrissement des idées, paupérisation intellectuelle, vomi, vomi,
vomi, vomi… Par delà la nausée ! Voilà le titre !


Phrase nominale, pensée séminale, non pas féconde, mais
non-être, à peine prémisse, espoir-étincelle du fond des ténèbres… les ténèbres… Plus le temps passe et plus l’anecdote de
Diogène fait sens.


Trouver un refuge, vers qui se tourner ? Les
hypnotiques ? Sale race que ces gens !


Lexomil, Atarax, Benzo, Musolini, même combat…


La politique, c’est une pilule, une pilule pour ne plus
penser, un droit d’accès à l’irresponsabilité.


JEne SUPPORTE pas LA vie ! En tout cas de moins en moins…


Il y a un nid dans ma poitrine, les oisillons piaillent, je
ne sais comment les faire taire.


Internez-moi ça !


2013… pas de pèze, 2014… pas de force, 2015… pas de singe,
2016… toujours pas de baise…


L’avenir n’a plus rien à offrir. Nous sommes arrivés à un
terme. Un terme où il ne reste plus que l’autodestruction. Press reset. Press reset. Press reset. Press
reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press
reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press
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reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press reset. Press
reset. Press reset. Press reset…

Costaud...
Je sais pas si je dois dire bonne année toi aussi...

Avant tout bienvenue sur le forum ! Que dire si ce n'est que cette première entrée est très alléchante. D'emblée on perçoit un style et un sens de l'écriture déjà bien rodé. Une vision nette de la réalité ce qui est de plus en plus rare à l'heure de l'uniformisation de l'imagination et de la pensée. Ce poème ou cette prose (qu'importe finalement) est un cri d'alarme que dis-je un hurlement quasi désabusé. Et puis il y a ce titre caustique à souhait qui dynamite la supercherie ambiante. Enfin et c'est l'essentiel revenons à certains passages véritablement explosifs :

La politique, c’est une pilule, une pilule pour ne plus
penser, un droit d’accès à l’irresponsabilité.


JE ne SUPPORTE pas LA vie ! En tout cas de moins en moins…


Il y a un nid dans ma poitrine, les oisillons piaillent, je
ne sais comment les faire taire.


Internez-moi ça !


*

Trouver un refuge, vers qui se tourner ? Les
hypnotiques ? Sale race que ces gens !


Lexomil, Atarax, Benzo, Musolini, même combat…*

Juste pour le plaisir, je te souhaite une année plus rebelle que jamais !

Formatage en cours...

Pas mal du tout...

Moins emballée que mes petits camarades...
le style y est oui.

Soomiz a écrit:
...JEne SUPPORTE pas LA vie ! En tout cas de moins en moins…
...

Je t'ai répondu ailleurs.
Et là en relisant cet extrait, je ne peux m'empêcher de penser à Zénon et la course d'Achille contre la tortue...

Ah Pierre, Pierre, mon pierrot, mon pote, mon poteau...
Sur toi je construirai un nid mon poteau !
J'envahirai tes lignes par dizaines, centaines, dizaines de milliers...
Je ne sais pas le son de l'étourneau, mais vu son nom, je pense que le son de son oisillon est insupportable. En tout cas un nidicole, bruyant, qui reste longtemps, squatte, et te vrille les nerfs...

Pour le reste, il y a les modes des médias et des pédagogues... il y a cette langue de bois qui se répand à tous les aspects de la société (management, travail, média, école, politique...).
Finaliser permet d'évacuer les images comme mettre un point final, un dernier coup de pinceau, etc... Il cache aussi une belle saloperie, rien n'est jamais accompli, rien n'est jamais terminé, puisque lorsqu'une tache est fini, il faut encore la finaliser...
Faire sens, vraisemblablement un truc de sémiologue, c'est trop flou pour être un tic de structuraliste, à ta place je chercherais du côté de la critique thématique ou de la psychanalyse... ça pue trop la thérapeutique et le flou artistique.

J'hallucine parce que dans notre société décadente, l'hyperbole est la règle, tomber des nues ne suffit plus, être surpris ou contrarié non plus, l'individu doit carrément marquer son désaccord avec le monde réel, bienvenu dans le monde des illusions. Au pif je dirais année 80...

Pour ma part, je trouve ça inégal.
Autant d'uppercuts que de portes ouvertes.
Mais quand le croisement des philosophies s'opère (Par-delà la nausée), il y a quelque chose de beau, de stylisé.
Et quand le vers rencontre la verge, ça m'emballe.

Finaliser le faire sens, j'hallucine...

Surtout pour donner dans la langue de bois.

Le bonheur est plus froid et coupant que toutes chienneries parcequ'il finit. Toujours.

Il n'est pas la vie. La vie est âpre, elle est aussi un peu comme nous: mensongère et tortueuse, imprévisible. Ce matin par exemple je m'étais dit: "aujourd'hui je prends pas de chocolat" et ben ça ne s'est pas du tout passé comme ça! On m'en a offert et je suis aimable.

LCbeat a écrit:Pour ma part, je trouve ça inégal.
Autant d'uppercuts que de portes ouvertes.
Mais quand le croisement des philosophies s'opère (Par-delà la nausée), il y a quelque chose de beau, de stylisé.
Et quand le vers rencontre la verge, ça m'emballe.

Je veux bien que tu précises si tu as le temps LC...
Quels sont pour toi les uppercuts et quelles sont les portes ouvertes ?
Je pense que tu me perces à jour depuis le temps. Mais j'ai encore un doute...

Merci à Pica, Leo, Rod. et Lalou pour leur accueil.

Quelques vers assez faibles comme : Sale race que ces gens ! ; de quoi te gâcher un joli mot comme hypnotique.

Un exemple de porte ouverte :

La politique, c’est une pilule, une pilule pour ne plus
penser, un droit d’accès à l’irresponsabilité.

Pour les uppercuts :

Phrase nominale, pensée séminale, non pas féconde, mais
non-être, à peine prémisse, espoir-étincelle du fond des ténèbres… les ténèbres… Plus le temps passe et plus l’anecdote de
Diogène fait sens.

En fait, je sais que tu as des choses à dire, des mégots à écraser sur le coin des comptoirs, des coups à donner à la vanité, au carnaval des misérables.
Je regrette simplement l'usage de certaines phrases. Surtout vu la teneur de tes commentaires. Il manque peut-être un peu de ... lyrisme. Mais un lyrisme outrancier, rageur.

Un texte prometteur où il y aurait encore matière à dire et redire tant le sujet est vaste .

"La politique, c’est une pilule, une pilule pour ne plus
penser, un droit d’accès à l’irresponsabilité."

Je pense qu'il ne nous reste que le droit de penser
ou alors de vivre dans son coin en se disant qu'on en a rien à foutre!

On pourrait penser que le monde avance, qu'on nous déleste du stress mais
ce n'est que placébo et rien d'autre.

"Je ne bèlerai plus devant toutes ces conneries qu'on nous fait ingurgiter ."

Et la fin et vraiment un "délice"

Je n'ai pas fait "reset" car je ne " souris" plus