Un peu comme...

Un peu comme la craie sur les mains
Qu'on essuie sans qu'elle s'en aille
Cette poudre de pierre qui rend la peau rêche

Un peu comme la mort dans les yeux des vivants
Invite son image

Un peu de ce temps sans espace
Où les hommes dans la foule tracent des vies
Particulières et pourtant pareilles

Un peu comme l'odeur des entrailles des bêtes
Qu'on ouvre pour manger
Et qui reste là sous les ongles

Un peu comme la mort dans les yeux des vivants
Invite son image

Un peu de ces larmes taries d'avoir trop mal
Quand le corps ne souffre plus d'espérance
Mais qu'il est déjà si tard

Un peu comme ces femmes achetées
Par des chairs affamées aux prisons de l'envie
On tue on saigne et on ment

Un peu comme la mort dans les yeux des vivants
Invite son image

Une invitation de tes images bien fortes et certaines...

Un peu comme la mort dans les yeux des vivants
Invite son image

Un très beau poème que j'ai lu avec attention.
Cordialement Solweig

Un peu comme un voyage immobile
les yeux vitreux collés aux vitres spongieuses

Ce que j'aime dans ce texte c'est la comparaison des choses réelles avec l'imagination.

Par contre :

"Un peu comme la mort dans les yeux des vivants
Invite son image"

Ce passage est répété comme dans une chanson
mais ce qui m'a un peu interpelée c'est le contraste
très fortement ressenti.

Euh... Sylvie, je n'ai pas tout compris....

Oui, tu as raison de me demander car j'avoue que je me suis expliquée comme un manche

En fait je voulais parler du contaste entre " la mort et les vivants" car je me suis dit au départ :

" ben y a que les vivants pour redouter la mort puisqu'une fois mort que peut on redouter?"

Puis j'ai mieux vu l'image invoquée grâce au mot "yeux" qui pourrait être aussi "la peur"

Du coup, j'ai apprécié cette image

Voilà

Je me demande si tu vas l'encadrer l'image...

Comme on efface un tableau parce que ce qui y est écrit est soit dépassé soit inexact...

Un peu comme une envie d'écrire autre chose... car le poème, au fil des vers, sombre de plus en plus dans la conscience de l'horreur.

Non, la chanson n'est pas gaie, d'ailleurs ce n'est pas une chanson, pourtant qu'est-ce qu'on aimerait la chanter, la vie !