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Corbeaux par haïku (俳句,...)
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Corbeaux par haïku (俳句,...)
Envol de corbeaux et tu t’échappes à travers la prairie, alors que la nuit tombe en pleurs, parmi ces guerriers de la route aux angles vains.
Corbeau tu aimes tant la vie que tu la dépèces comme les humains fixent des vertiges sur les pancartes réclames ;
Corbeau fleur exquise, idole sensuel à plume tu ne manqueras pas, je l’espère, de cueillir ma dépouille au lieu de ces pompeuses et prétentieuses cérémonies où l’on enterre les corps, la substance organique qui pourrit ou qui brûle, le reste, l’âme n’appartenant qu'à toi, volatile sans abri.
Odeurs de corbeaux en exil, c’est ce parfum que je voudrais sentir, il paraît qu’il exhale des formules magiques à vous ouvrir une pleine fosse de fantasmagories.
Corbeaux, enfants de salaud, perdus dans les brumes je crois entendre dans tes bruissements d’ailes une poésie aussi haletante qu’une pauvre bête rendant l’âme.
Alors, suivons les corbeaux jusqu’à la plaine désolée, jusqu’à ces ruines où il reste l’humble cahute du dernier survivant.
Les jours s’enivrent de votre passage sur la froide prairie, et je me souviens, un soir d’orage où l’on entendait ces longs angélus, que vous m’avez guidé vers l’affection et le bruit neufs, la quintessence de la modernité, cette longue gestation qui a déballé toute une bimbeloterie de fêtes foraines.
J’imagine votre incarnation qui laisserait sur le bord d’une route déserte des bribes de chansons oubliées, vos cris sévères qui n’attendent que la chair en lambeaux.
Si toi aussi tu es las de ce monde qui n’a pas de sens, envole-toi avec les corbeaux, plus léger et froid que le vent ; l’insomnie te jetant hors de ton lit aux draps glacés, tu partiras dans le noir fringant de la nuit.
Si tu demeures éternellement dans les décombres du deuil où dorment les morts d'avant-hier, tu n’as pas besoin de faire sortir des chiures de ces vieux chapeaux de magiciens psychanalystes pour guérir.
Je te l’ai dit : poursuis inlassablement ce funèbre oiseau noir et tu ne seras plus comme ces pitoyables proies qui se cachent dans leur terrier, se demandant sans cesse si elles peuvent sortir sans danger.
Le croassement du corbeau c’est l'appel de l'ange, cheveux coupés et sabres entre les dents, qui chasse et effraie même les épouvantails ; ce soir je quitte cette vie qui est une supercherie à fond de cale pour l’errance des corbeaux. Cette nuit de plein été, alors que l'air suinte encore des gaz d'échappements et des odeurs de cafés imbuvables, je retrouverais le chemin qui mène à la baraque primitive dont la reposante lumière rouge et douce incite à lire à haute voix des poèmes, sans rime, ni raison.
Corbeau tu aimes tant la vie que tu la dépèces comme les humains fixent des vertiges sur les pancartes réclames ;
Corbeau fleur exquise, idole sensuel à plume tu ne manqueras pas, je l’espère, de cueillir ma dépouille au lieu de ces pompeuses et prétentieuses cérémonies où l’on enterre les corps, la substance organique qui pourrit ou qui brûle, le reste, l’âme n’appartenant qu'à toi, volatile sans abri.
Odeurs de corbeaux en exil, c’est ce parfum que je voudrais sentir, il paraît qu’il exhale des formules magiques à vous ouvrir une pleine fosse de fantasmagories.
Corbeaux, enfants de salaud, perdus dans les brumes je crois entendre dans tes bruissements d’ailes une poésie aussi haletante qu’une pauvre bête rendant l’âme.
Alors, suivons les corbeaux jusqu’à la plaine désolée, jusqu’à ces ruines où il reste l’humble cahute du dernier survivant.
Les jours s’enivrent de votre passage sur la froide prairie, et je me souviens, un soir d’orage où l’on entendait ces longs angélus, que vous m’avez guidé vers l’affection et le bruit neufs, la quintessence de la modernité, cette longue gestation qui a déballé toute une bimbeloterie de fêtes foraines.
J’imagine votre incarnation qui laisserait sur le bord d’une route déserte des bribes de chansons oubliées, vos cris sévères qui n’attendent que la chair en lambeaux.
Si toi aussi tu es las de ce monde qui n’a pas de sens, envole-toi avec les corbeaux, plus léger et froid que le vent ; l’insomnie te jetant hors de ton lit aux draps glacés, tu partiras dans le noir fringant de la nuit.
Si tu demeures éternellement dans les décombres du deuil où dorment les morts d'avant-hier, tu n’as pas besoin de faire sortir des chiures de ces vieux chapeaux de magiciens psychanalystes pour guérir.
Je te l’ai dit : poursuis inlassablement ce funèbre oiseau noir et tu ne seras plus comme ces pitoyables proies qui se cachent dans leur terrier, se demandant sans cesse si elles peuvent sortir sans danger.
Le croassement du corbeau c’est l'appel de l'ange, cheveux coupés et sabres entre les dents, qui chasse et effraie même les épouvantails ; ce soir je quitte cette vie qui est une supercherie à fond de cale pour l’errance des corbeaux. Cette nuit de plein été, alors que l'air suinte encore des gaz d'échappements et des odeurs de cafés imbuvables, je retrouverais le chemin qui mène à la baraque primitive dont la reposante lumière rouge et douce incite à lire à haute voix des poèmes, sans rime, ni raison.
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
Sans raison, sans rime,
Tels sont les plus beaux poèmes
En ce vaste monde.
Tels sont les plus beaux poèmes
En ce vaste monde.
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
Pas le temps, là, maintenant, mais je viendrai lire !
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
Aucun argument, critique facile de la part de novembre : c'est souvent un signe chez les gens médiocres et envieux : vas-y fais la même chose puisque c'est si facile !
Je préviens d'avance que je ne répondrais pas ni ne piétinerais tes textes qui n'ont aucune valeur : tu peux y aller tranquille...
Je préviens d'avance que je ne répondrais pas ni ne piétinerais tes textes qui n'ont aucune valeur : tu peux y aller tranquille...
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
quelle violence !
pardonne le peu de mon commentaire,
mais si peu à commenter.
tes paroles sont limpides, mon temps
je ne perdrai
pas.
les voleurs de vers, je les mures, moi.
pardonne le peu de mon commentaire,
mais si peu à commenter.
tes paroles sont limpides, mon temps
je ne perdrai
pas.
les voleurs de vers, je les mures, moi.
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
Pourquoi pastiche ?
Je n'ai rien lu de semblable encore (mais je n'ai pas lu tout ce qui s'est écrit, et n'y parviendrai jamais)
La lumière rouge, le noir du corbeau, la peur que véhicule cet oiseau et qui n'est pas occultée ici, bien au contraire, elle devient révélatrice de l'insatisfaction et éveilleuse d'une liberté sauvage.
J'ai bien aimé cette lecture.
Je n'ai rien lu de semblable encore (mais je n'ai pas lu tout ce qui s'est écrit, et n'y parviendrai jamais)
La lumière rouge, le noir du corbeau, la peur que véhicule cet oiseau et qui n'est pas occultée ici, bien au contraire, elle devient révélatrice de l'insatisfaction et éveilleuse d'une liberté sauvage.
J'ai bien aimé cette lecture.
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
une tambouille avec du rimbaud (fixer des vertiges, c'est oser de reprendre l'expression) et du maldoror
Re: Corbeaux
Désolé, mais Rimbaud n'est pas une propriété privé, ce n'est ni un pastiche ni de la maladresse encore moins une "tambouille" avec du Maldoror (que je n'ai jamais touché d'ailleurs), mais je peux comprendre que pour les médiocres ça relève d'un grand défi de s'approprier de grands auteurs pour en faire du nouveau.
Salutation au novembre décevant et incapable
Re: Corbeaux par haïku (俳句,...)
Je ne me suis pas arrêtée sur ce qui pourrait ressembler à "Rimbaud"
car j'avoue que je ne m'intéresse qu'aux auteurs de ma génération
car là, je dis que c'est plus ( +) parlant pour moi
Le texte m'a bien plu, l'histoire, la réputation de ce "corbeau"
qui représente la mort très souvent ou la sorcellerie.
J'ai bien aimé la recherche de tes images et j'ai bien ressenti
une "colère", ou peut être une "rancoeur" face non pas au corbeau
lui même mais à la mort qui aurait frappée.
PS: je dis juste ça :
ce n'est pas parce qu'on aime pas quelque chose ( où quelqu'un )
que ce qu'il fait est mauvais et je rajoute que la critique, à mes yeux ,
est souvent une façon de mieux voir ce qu'on écrit et se dire aussi
que le lecteur n'est pas toujours , voir même souvent, dans le contexte
de l'auteur. Reste aux lecteurs de faire la part des choses.
Ensuite, il serait tellement plus facile de faire la remarque du genre :
" - Tu me fais penser à Rimbaud"
Plutôt que de dire
-" ............... !!! ) c'est mieux et la discution peut alors s'établir
plutôt que les coups de poings
car j'avoue que je ne m'intéresse qu'aux auteurs de ma génération
car là, je dis que c'est plus ( +) parlant pour moi
Le texte m'a bien plu, l'histoire, la réputation de ce "corbeau"
qui représente la mort très souvent ou la sorcellerie.
J'ai bien aimé la recherche de tes images et j'ai bien ressenti
une "colère", ou peut être une "rancoeur" face non pas au corbeau
lui même mais à la mort qui aurait frappée.
PS: je dis juste ça :
ce n'est pas parce qu'on aime pas quelque chose ( où quelqu'un )
que ce qu'il fait est mauvais et je rajoute que la critique, à mes yeux ,
est souvent une façon de mieux voir ce qu'on écrit et se dire aussi
que le lecteur n'est pas toujours , voir même souvent, dans le contexte
de l'auteur. Reste aux lecteurs de faire la part des choses.
Ensuite, il serait tellement plus facile de faire la remarque du genre :
" - Tu me fais penser à Rimbaud"
Plutôt que de dire
-" ............... !!! ) c'est mieux et la discution peut alors s'établir
plutôt que les coups de poings
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