Pic à glace

J'épouserai tes parents, j'avalerai des alliances
Je porterai les enfants de ton chien les soirs d'orage
Je chanterai les poubelles et ta moindre confidence
J'attaquerai ma cervelle pour compenser les dommages,
Je ferai l'amour aux flics et riffauderai leurs mères,
Poinçonnerai le public des concerts tenus sans toi,
Je scanderai les serments qu'on exige des vicaires,
Réciterai mon segment, je ligoterai mes doigts
Quand on creusera la plage au mortier, mélancoliques
En espérant que l'outrage use la Constitution
J'aurai mon plus beau sourire - celui qui brille, en plastique -
Je donnerai mes empires contre un simple canasson
Et les piliers de comptoir qui soutiennent notre globe
Trinqueront en chantant l'art de plaider pour tes couleurs
J'aurai mille maladresses et je mangerai tes robes ;
Je t'appellerai princesse - ou bien patate. Ou radiateur.

Quand j'ai lu ton poème, j'ai pensé à ceux qui sont amoureux et qui feraient n'importe quoi si l'autre lui demandait.

Ce que j'aime dans ce texte c'est le contraste que cela provoque entre la violence
et le désir.

Merci pour le triple commentaire.

Apparemment, pour une fois je n'ai pas été trop hermétique.