Quelques pavots

J’admire les pavots qui transcendent la terre
Lorsqu’ils viennent l’orner de leur rouge beauté.
Ils choisissent leurs lieux dans le plus grand mystère
Et semblent imprégnés de vive volupté.

Tantôt fleuris en groupe et tantôt solitaires,
À la fin du printemps, au début de l’été,
Ils aiment les abords des lignes ferroviaires
Qu’ils peuvent envahir avec facilité.

Ils semblent des drapeaux plantés sur une grève,
Des fantômes mouvants que l’on découvre en rêve
À ces moments où l’on ne sait pas si l’on dort ;

Légers, ivres d’azur, au long du jour ils dansent,
Vers le haut des talus, intrépides, s’élancent,
Et boivent du soleil les tièdes rayons d’or.

Je ne vais bouder mon plaisir à venir cueillir ces quelques « Papaver ».
Clin d’œil ou hasard ? En tout cas merci de les aimer vous aussi...

Il faut être véritablement révolutionnaire pour naître végétal en ces temps où l'asphalte et le béton recouvrent peu à peu l'épiderme naturel du monde.

Un bel hommage.