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Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
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Une suite
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Une suite
Longtemps que je n'avais rien posté ici. Je vous proposes cette petite série. Bonne lecture...
(Il manque les espaces, les blancs, mais tant pis...)
Au surplomb du terrain,
des silhouettes bord-cadre
ondulent à l’avenant de voiles
verts et blancs.
Entre peupliers nus de mars
une marelle de terre ocre
t’improvise un ciel possible.
Soudain tu sens,
caressant la surface des pierres,
l’intense cambrure, l’oscillation
du jour qui s’ouvre
comme cocon.
C’est ta millième naissance
à l’aube de tes six ans.
***
les yeux béant du monde
sur toi
t’exilent des couleurs
à l’heure dite
brume à la mer
s’insinue l’ombre des morts
l’ombre des mots
pour point de mire une cigarette
fantôme
rougeoie sa nostalgie
brulent paupières
et vaisseaux
***
le long d’odeurs d’urines
les pas qui le sépare toujours
de la marée montante
coiffé de balcons cheminant
en sens inverse
l’homme ignore jour et lieu
mais apprend par cœur les mots
du faire-part
des murs scarifiés
-ce doit bien être une naissance
dont il écarte les branches-
il faudra
des années pour nettoyer
les traces de sa mise bas
sur l’asphalte
***
en finir avec l’amour
une fois pour toutes
dénouer cordes et mats
des corps
fers croisés cris de forge
tranchées dans le cœur
source rebroussée de l’enfance
te nomme
un jour il faudra en finir
avec l’amour
la face cachée des objets
ton sang mêlé d’entre les mots
dénouer les fils qui te nomment
tu
***
falaise que voici
l’à pic au vent debout
du langage
marbre blanc marbre lisse
entre ses membres nos
corps coutumiers
debout s’écrit
l’à pic attentif
au déséquilibre du vent
grave la topographie
d’océans intimes en
disjonctions tectoniques
au vertige des seuils
s’écrit debout l’
à vif
***
LA CREANCE ET L’USURE
souviens toi les cerisiers
près de la grille d’antan
nous grimpions à leur bord
un pied dans le vide
nos muscles s’achevaient
noués de branches hautes
c’était comme aujourd’hui
quelques mots jetés
au-dessus de l‘abîme
un instant
sa part d’ombre
et d’usure
***
combien d’ans suspendus
aux fenêtres et
délavés
derrière les rideaux
bouche bée cheveux
rares
ta moitié de peau grise
-qui respire
à ta place-
***
COMME UN LINGE EGARE
à force de l’avoir poussée
sa peau
contre les bords du temps
à fini par tomber
dans un trou de mémoire
finira bien un jour
à force de l’oublier
sa peau
avec ton petit haut noir
par refaire surface
comme un linge égaré
***
c’est la nuit ma main tremble
ce monde ramassé fait de petits cailloux
que j’avais assemblés hier
comme un secret s’émiette et
disperse ses voix
toi tu crains sa nudité
sa froideur supposée car c’est la nuit
et c’est la nuit que ta peur tremble
dans ma paume
(Il manque les espaces, les blancs, mais tant pis...)
Au surplomb du terrain,
des silhouettes bord-cadre
ondulent à l’avenant de voiles
verts et blancs.
Entre peupliers nus de mars
une marelle de terre ocre
t’improvise un ciel possible.
Soudain tu sens,
caressant la surface des pierres,
l’intense cambrure, l’oscillation
du jour qui s’ouvre
comme cocon.
C’est ta millième naissance
à l’aube de tes six ans.
***
les yeux béant du monde
sur toi
t’exilent des couleurs
à l’heure dite
brume à la mer
s’insinue l’ombre des morts
l’ombre des mots
pour point de mire une cigarette
fantôme
rougeoie sa nostalgie
brulent paupières
et vaisseaux
***
le long d’odeurs d’urines
les pas qui le sépare toujours
de la marée montante
coiffé de balcons cheminant
en sens inverse
l’homme ignore jour et lieu
mais apprend par cœur les mots
du faire-part
des murs scarifiés
-ce doit bien être une naissance
dont il écarte les branches-
il faudra
des années pour nettoyer
les traces de sa mise bas
sur l’asphalte
***
en finir avec l’amour
une fois pour toutes
dénouer cordes et mats
des corps
fers croisés cris de forge
tranchées dans le cœur
source rebroussée de l’enfance
te nomme
un jour il faudra en finir
avec l’amour
la face cachée des objets
ton sang mêlé d’entre les mots
dénouer les fils qui te nomment
tu
***
falaise que voici
l’à pic au vent debout
du langage
marbre blanc marbre lisse
entre ses membres nos
corps coutumiers
debout s’écrit
l’à pic attentif
au déséquilibre du vent
grave la topographie
d’océans intimes en
disjonctions tectoniques
au vertige des seuils
s’écrit debout l’
à vif
***
LA CREANCE ET L’USURE
souviens toi les cerisiers
près de la grille d’antan
nous grimpions à leur bord
un pied dans le vide
nos muscles s’achevaient
noués de branches hautes
c’était comme aujourd’hui
quelques mots jetés
au-dessus de l‘abîme
un instant
sa part d’ombre
et d’usure
***
combien d’ans suspendus
aux fenêtres et
délavés
derrière les rideaux
bouche bée cheveux
rares
ta moitié de peau grise
-qui respire
à ta place-
***
COMME UN LINGE EGARE
à force de l’avoir poussée
sa peau
contre les bords du temps
à fini par tomber
dans un trou de mémoire
finira bien un jour
à force de l’oublier
sa peau
avec ton petit haut noir
par refaire surface
comme un linge égaré
***
c’est la nuit ma main tremble
ce monde ramassé fait de petits cailloux
que j’avais assemblés hier
comme un secret s’émiette et
disperse ses voix
toi tu crains sa nudité
sa froideur supposée car c’est la nuit
et c’est la nuit que ta peur tremble
dans ma paume
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: Une suite
Io Kanaan a écrit:Très belle collection !
Merci, c'est gentil.
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: Une suite
Beaucoup de plaisir pris à vous lire, merci du partage.
Papaver- MacaDeb
- Messages : 45
Date d'inscription : 16/05/2013
Re: Une suite
Merci à vous (toi?).
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: Une suite
LA CREANCE ET L’USURE
souviens toi les cerisiers
près de la grille d’antan
nous grimpions à leur bord
un pied dans le vide
nos muscles s’achevaient
noués de branches hautes
c’était comme aujourd’hui
quelques mots jetés
au-dessus de l‘abîme
un instant
sa part d’ombre
et d’usure
Celui-ci est au-dessus du lot (même si l'ensemble est de très bonne facture) car il vise juste et s'écoule paisiblement d'un point de vue musical. Enfin il témoigne d'un passé héroïque sans nostalgie aucune, d'un âge d'or où l'enfance était reine du monde.
souviens toi les cerisiers
près de la grille d’antan
nous grimpions à leur bord
un pied dans le vide
nos muscles s’achevaient
noués de branches hautes
c’était comme aujourd’hui
quelques mots jetés
au-dessus de l‘abîme
un instant
sa part d’ombre
et d’usure
Celui-ci est au-dessus du lot (même si l'ensemble est de très bonne facture) car il vise juste et s'écoule paisiblement d'un point de vue musical. Enfin il témoigne d'un passé héroïque sans nostalgie aucune, d'un âge d'or où l'enfance était reine du monde.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Une suite
Merci Léo.
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
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