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Le puits.
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Le puits.
- Nous sommes des enfants de la nuit, des mutins,
Créatures enfuies aux rayons du matin,
Des enfants dans le noir, couchés au fond d’un puit,
Des enfants apeurés par l’odeur et le bruit,
Et lorsque l’un de nous se hausse à la surface
Un pied rageur le broie ; l’on rit de ses grimaces.
Notre place est ailleurs ! Au loin, dans la lumière,
Nous marcherons, pieds nus sur les rivages clairs !
- Pour moi, je ne sais plus ce que sont les étoiles,
Ni le ciel au couchant, quand le soleil se voile ;
Ni le vent qui, soufflant aux plus noires prisons,
Ne m’atteint pas ici ! Rendez-moi l’horizon !
C’est un enfer étroit où tout est froid et mort,
Où la glace damnée emprisonne mon corps
Et me laisse transi contre les roches noires.
Rendez-moi l’horizon, et la force de croire !
- Je veux savoir l’accord, heurter le diapason
Des aigles et des anges, apprendre la façon
De te fouler enfin, territoire du ciel !
Cent fois, j’ai dit ton nom... Cent fois que je t’appelle !
Ici le songe est fou, et la terre se creuse...
Aide-moi ! Hisse-moi sur les cimes joyeuses !
Mon âme vit là-haut. Les cieux sont le salaire
Du poète maudit ! N’ais-je pas su te plaire?
- A chaque rêve né, chaque métamorphose,
Mon âme bat en toi. Nos voix se superposent
Et chantent la beauté toute nue dans sa cage,
Sur une balançoire accrochée aux nuages ;
C’est un chemin de pluie où partent en éclaireurs
Des enfants de l’obscur affamés de lueurs
Qui ne rêvent qu’à toi, ô Ciel, et d’être libre !
Donne-leur un abri, un sens, un équilibre !
- Et moi, je ne suis plus qu’un suiveur étourdi,
Où vos pieds sont posés, les miens le sont aussi...
J’ai perdu la ferveur de chanter pour les autres,
Et le goût de la vie... les souffrances sont nôtre,
Et ces hommes-là, gras, ignorent bien les murs !
Continuellement ils jouissent de l’air pur
Avec impunité ! Levez-vous ! Je me couche.
Ils m’ont vaincu, fermé et le coeur et la bouche.
Il est temps de laisser, sans haine, sans orgueil,
Renaître ces enfants. Sortis de leur cercueils,
Ils sauront vous prouver que chaque route est bonne,
Du moment qu’elle mène où votre coeur l’ordonne.
Z 06 09 09
Créatures enfuies aux rayons du matin,
Des enfants dans le noir, couchés au fond d’un puit,
Des enfants apeurés par l’odeur et le bruit,
Et lorsque l’un de nous se hausse à la surface
Un pied rageur le broie ; l’on rit de ses grimaces.
Notre place est ailleurs ! Au loin, dans la lumière,
Nous marcherons, pieds nus sur les rivages clairs !
- Pour moi, je ne sais plus ce que sont les étoiles,
Ni le ciel au couchant, quand le soleil se voile ;
Ni le vent qui, soufflant aux plus noires prisons,
Ne m’atteint pas ici ! Rendez-moi l’horizon !
C’est un enfer étroit où tout est froid et mort,
Où la glace damnée emprisonne mon corps
Et me laisse transi contre les roches noires.
Rendez-moi l’horizon, et la force de croire !
- Je veux savoir l’accord, heurter le diapason
Des aigles et des anges, apprendre la façon
De te fouler enfin, territoire du ciel !
Cent fois, j’ai dit ton nom... Cent fois que je t’appelle !
Ici le songe est fou, et la terre se creuse...
Aide-moi ! Hisse-moi sur les cimes joyeuses !
Mon âme vit là-haut. Les cieux sont le salaire
Du poète maudit ! N’ais-je pas su te plaire?
- A chaque rêve né, chaque métamorphose,
Mon âme bat en toi. Nos voix se superposent
Et chantent la beauté toute nue dans sa cage,
Sur une balançoire accrochée aux nuages ;
C’est un chemin de pluie où partent en éclaireurs
Des enfants de l’obscur affamés de lueurs
Qui ne rêvent qu’à toi, ô Ciel, et d’être libre !
Donne-leur un abri, un sens, un équilibre !
- Et moi, je ne suis plus qu’un suiveur étourdi,
Où vos pieds sont posés, les miens le sont aussi...
J’ai perdu la ferveur de chanter pour les autres,
Et le goût de la vie... les souffrances sont nôtre,
Et ces hommes-là, gras, ignorent bien les murs !
Continuellement ils jouissent de l’air pur
Avec impunité ! Levez-vous ! Je me couche.
Ils m’ont vaincu, fermé et le coeur et la bouche.
Il est temps de laisser, sans haine, sans orgueil,
Renaître ces enfants. Sortis de leur cercueils,
Ils sauront vous prouver que chaque route est bonne,
Du moment qu’elle mène où votre coeur l’ordonne.
Z 06 09 09
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Le puits.
Toujours du Z.
Mais je t'ai connu meilleur, plus fluide, avec des envolées qui volaient beaucoup plus haut, vers l'ombilic des limbes ( .
Il n'empêche, ça reste du Z.
Et malgré tout j'aime te lire, il y a tant à apprendre, à prendre.
Ne serait-ce que ça :
Rendez-moi l’horizon, et la force de croire !
Nilo, Danaïdes & C°.
Mais je t'ai connu meilleur, plus fluide, avec des envolées qui volaient beaucoup plus haut, vers l'ombilic des limbes ( .
Il n'empêche, ça reste du Z.
Et malgré tout j'aime te lire, il y a tant à apprendre, à prendre.
Ne serait-ce que ça :
Rendez-moi l’horizon, et la force de croire !
Nilo, Danaïdes & C°.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le puits.
Clic-Dédé, et je ne change rien à mon précédent commentaire.
Nilo, avec ou sans fond.
Nilo, avec ou sans fond.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le puits.
un poème de toi que j'avais " raté " ???
vive Dédé et son mur !
comme je les aime tes poèmes,
comme je les aime tes alexandrins,
et comme il beau, celui-là, aussi ...
Yzaé
vive Dédé et son mur !
comme je les aime tes poèmes,
comme je les aime tes alexandrins,
et comme il beau, celui-là, aussi ...
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Le puits.
Cette fois c'est l'Auteur à la Une qui me fait m'arrêter ici.
je ne change toujours rien à ma première impression mais je profite de ce clic pour remettre ce texte à la une.
Nilo, remonté des archives.
je ne change toujours rien à ma première impression mais je profite de ce clic pour remettre ce texte à la une.
Nilo, remonté des archives.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le puits.
Et celui-là donc ! Ne serait-ce que dans la première strophe, toute la misère des hommes.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
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