Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56953 messages dans 10918 sujets
l'exil: une notation mineure (2000)
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
l'exil: une notation mineure (2000)
L'exil :Notation mineure
L’habitude de l’exil nous a rendus volontaires, une danse qui nous a délié les mains.
Tu passes les frontières, les lieux inhabités où résident les visages que veillent les morts.
Greffe l’ornière sur notre passage, qu’elle nous rende un départ plus souple, une simple politesse de boire un verre d’eau, de se juger néfaste.
Sortir, déambuler pour finir par se renseigner au fond des miroirs.
La ligne de flottaison ne nous est plus une simple couverture que nous pouvons crever sans cesse mais un entre-cuisse poisseuse, un bar affamé, accoudé, simple mortel, mort.
Dormir et lécher une jambe dans un grésillement de pages blanches comme un simple préfacier avide de sucer le sommeil des autres.
On a servi des cuisses chaudes sur le comptoir où nous payons des coups à des images, filles tournoyantes ou reflet de pas de porte.
L’exil, la notation mineure et te quitter comme on quitte les affaires courantes, être à l’avenant.
Je croyais au sacrifice.
Parfois le contact est rompu, la défaite saillante.
Il reste le sel d’une journée, la baignade tranquille et les amis qui vous dévisagent comme un nouveau venu.
Jubiler pour une sentence, changer de lieux chaque fois qu’il est permis.
S’habiller pour en découdre avec quelques perceptives, celles des voyageurs attendant sur le quai ou la tenancière qui vous lorgne comme un monstre juvénile.
Samedi soir, soirée veilleuse, la lampe posée sur le lit, l’indicateur de vitesse à zéro. Si nous prenons de l’altitude, c’est par mégarde.
Samedi soir, perdue ma timidité, on efface la distance nécessaire pour être abordable c’est-à-dire seul.
J’ai posé mes cendres sur le lit avant de partir, j’ai tiré les rideaux, congédié les comédiens
S’exiler sur la rue principale, entouré de musiciens, de junkies soft.
Samedi soir, je vieillis : 1.80m, 82 kg
Les poètes sont en cage pour voir passer des jeunes filles qui jouent les nyctalopes.
Nous assurons notre patience jusqu'à ce qu’il y ait un nouveau lever du jour, une nouvelle ébauche musicale où nous rangerions toutes nos mauvaises passades d’avoir été neufs, sans paroles simplement décousus, la langue rangée sur une étagère.
Nous voulons être monstrueux et tristes comme des falaises
Le jour chargé de sel nous ramène au lieu-dit de nos points de suture.
(…)
Lieux chargés de paroles que tu découpes une à une.
La grêle en plein été pour boursoufler ma bouche et raviver les sentiments d’un débutant.
Je reste près de toi, le visage arrangé, la parole au goutte à goutte.
Quand je suis parti, toutes les portes ont claqué derrière moi
Départs dans les recoins de l’hémisphère où les épines ont écorché mes mains.
L’habitude de l’exil nous a rendus volontaires, une danse qui nous a délié les mains.
Tu passes les frontières, les lieux inhabités où résident les visages que veillent les morts.
Greffe l’ornière sur notre passage, qu’elle nous rende un départ plus souple, une simple politesse de boire un verre d’eau, de se juger néfaste.
Sortir, déambuler pour finir par se renseigner au fond des miroirs.
La ligne de flottaison ne nous est plus une simple couverture que nous pouvons crever sans cesse mais un entre-cuisse poisseuse, un bar affamé, accoudé, simple mortel, mort.
Dormir et lécher une jambe dans un grésillement de pages blanches comme un simple préfacier avide de sucer le sommeil des autres.
On a servi des cuisses chaudes sur le comptoir où nous payons des coups à des images, filles tournoyantes ou reflet de pas de porte.
L’exil, la notation mineure et te quitter comme on quitte les affaires courantes, être à l’avenant.
Je croyais au sacrifice.
Parfois le contact est rompu, la défaite saillante.
Il reste le sel d’une journée, la baignade tranquille et les amis qui vous dévisagent comme un nouveau venu.
Jubiler pour une sentence, changer de lieux chaque fois qu’il est permis.
S’habiller pour en découdre avec quelques perceptives, celles des voyageurs attendant sur le quai ou la tenancière qui vous lorgne comme un monstre juvénile.
Samedi soir, soirée veilleuse, la lampe posée sur le lit, l’indicateur de vitesse à zéro. Si nous prenons de l’altitude, c’est par mégarde.
Samedi soir, perdue ma timidité, on efface la distance nécessaire pour être abordable c’est-à-dire seul.
J’ai posé mes cendres sur le lit avant de partir, j’ai tiré les rideaux, congédié les comédiens
S’exiler sur la rue principale, entouré de musiciens, de junkies soft.
Samedi soir, je vieillis : 1.80m, 82 kg
Les poètes sont en cage pour voir passer des jeunes filles qui jouent les nyctalopes.
Nous assurons notre patience jusqu'à ce qu’il y ait un nouveau lever du jour, une nouvelle ébauche musicale où nous rangerions toutes nos mauvaises passades d’avoir été neufs, sans paroles simplement décousus, la langue rangée sur une étagère.
Nous voulons être monstrueux et tristes comme des falaises
Le jour chargé de sel nous ramène au lieu-dit de nos points de suture.
(…)
Lieux chargés de paroles que tu découpes une à une.
La grêle en plein été pour boursoufler ma bouche et raviver les sentiments d’un débutant.
Je reste près de toi, le visage arrangé, la parole au goutte à goutte.
Quand je suis parti, toutes les portes ont claqué derrière moi
Départs dans les recoins de l’hémisphère où les épines ont écorché mes mains.
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 9:46 par Io Kanaan
» Monstre vert
Mer 20 Nov - 9:07 par Io Kanaan
» Lézard vaillant
Lun 18 Nov - 9:50 par Io Kanaan
» Branche fossile
Dim 17 Nov - 9:05 par Io Kanaan
» Flamme grise
Sam 16 Nov - 8:59 par Io Kanaan
» Roi fantasque
Jeu 14 Nov - 9:16 par Io Kanaan
» Poids et mesure
Mer 13 Nov - 8:35 par Io Kanaan
» Planète charbonneuse
Lun 11 Nov - 9:25 par Io Kanaan
» Voile dans le vent
Dim 10 Nov - 9:14 par Io Kanaan