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A la lueur des Cils de Monroe
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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A la lueur des Cils de Monroe
#Notesmat15
Méditant dans le vide et la nuit.
J’attends un signe
Certaines personnes disent qu’elle ressemble à une défunte, en réalité elle n’a jamais vraiment existé, elle ne peut donc être morte.
Elle s’est immiscée dans la mémoire des veilleurs de nuit en les emportant dans son obscurité. C’est bien plus qu’une idée, une obsession, un fantasme.
Cette nuit d'été, aucune évanescence n'a pu dissiper cette funèbre vision : j’avais quelque chose d’acide dans la gorge ; les mains tremblantes je ne pouvais ni dormir ni écrire. Une fièvre atroce pour couronner le tout.
– Cher ami, enfin te voilà, bienvenue parmi nous, les ombres du passé ; je t'ai longtemps attendu sur le quai de la gare, je me suis habillé à la lueur des cils de Monroe, et j’ai fuis les landes où l'amour fermente, comme un marécage en pleine décomposition : j'ai échappé à la Barbarie des cirques populaires. Elle a murmuré de sa voix d'enfant artificiel.
J'ai senti la lumière de son aura qui palpitait là, tout près de moi… à cette heure de la nuit, cette jeune femme, aussi réelle qu'un hologramme de chair et d'os se dressait devant moi, droite comme un I.
Pourtant, malgré sa volonté de me guider à travers l'obscurité, je me cognai encore contre les murs et les meubles ; J'avais bien du mal à retrouver le chemin qui mène à cette Vénus noire, si lointaine quand les souvenirs se sont par la suite dissipés, il me restait alors qu'une ébauche de portait griffonnée à la hâte sur un petit carnet de voyage.
L’astre nous observait par la fenêtre dans un silence de cloître, la défunte cachait des braises sous sa robe blanche, quand le cortège des docteurs élégants et parés comme pour un baptême, ont débarqué au petit matin dans la chambre.
La meute l'a enlacé dans un tango funèbre, une danse macabre sous les lustres du temps révolu dont nul ne souhaite le retour.
Le brancard déplié a formé un linceul parfait : tous les papes du romantisme l'aurait alors béni.
Aujourd'hui, sa substance organique pourrissant sous la terre, j'ai déposé sur sa tombe “un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs” en rêvant à toutes ces choses indécentes qui tombent des couchers de soleil. Son sourire et ses fous rires ont disparu sous la nuée des fleurs, crachant pétales après pétales, ses poumons rouge sang, un bouquet offert par la désillusion elle-même qui passe son temps à astiquer les cuivres du Titanic.
Mais comme tout est en train de couler, ce n’est plus le récit d’une désillusion mais celui d’une fin du monde…
Ou d'une Renaissance.
Elle reviendra peut-être nous hanter, la mère de la miséricorde, écumant et battant la pleine campagne où elle m’est apparue. Ce jour là, il y aura de la brume, pourtant quelques mètres de ravin nous séparont seulement.
Tout est disposé de telle sorte que tous les paradoxes puissent interagir avec l'hypnose des mots laissés pour morts.
Méditant dans le vide et la nuit.
J’attends un signe
Certaines personnes disent qu’elle ressemble à une défunte, en réalité elle n’a jamais vraiment existé, elle ne peut donc être morte.
Elle s’est immiscée dans la mémoire des veilleurs de nuit en les emportant dans son obscurité. C’est bien plus qu’une idée, une obsession, un fantasme.
Cette nuit d'été, aucune évanescence n'a pu dissiper cette funèbre vision : j’avais quelque chose d’acide dans la gorge ; les mains tremblantes je ne pouvais ni dormir ni écrire. Une fièvre atroce pour couronner le tout.
– Cher ami, enfin te voilà, bienvenue parmi nous, les ombres du passé ; je t'ai longtemps attendu sur le quai de la gare, je me suis habillé à la lueur des cils de Monroe, et j’ai fuis les landes où l'amour fermente, comme un marécage en pleine décomposition : j'ai échappé à la Barbarie des cirques populaires. Elle a murmuré de sa voix d'enfant artificiel.
J'ai senti la lumière de son aura qui palpitait là, tout près de moi… à cette heure de la nuit, cette jeune femme, aussi réelle qu'un hologramme de chair et d'os se dressait devant moi, droite comme un I.
Pourtant, malgré sa volonté de me guider à travers l'obscurité, je me cognai encore contre les murs et les meubles ; J'avais bien du mal à retrouver le chemin qui mène à cette Vénus noire, si lointaine quand les souvenirs se sont par la suite dissipés, il me restait alors qu'une ébauche de portait griffonnée à la hâte sur un petit carnet de voyage.
L’astre nous observait par la fenêtre dans un silence de cloître, la défunte cachait des braises sous sa robe blanche, quand le cortège des docteurs élégants et parés comme pour un baptême, ont débarqué au petit matin dans la chambre.
La meute l'a enlacé dans un tango funèbre, une danse macabre sous les lustres du temps révolu dont nul ne souhaite le retour.
Le brancard déplié a formé un linceul parfait : tous les papes du romantisme l'aurait alors béni.
Aujourd'hui, sa substance organique pourrissant sous la terre, j'ai déposé sur sa tombe “un bouquet de houx vert et de bruyère en fleurs” en rêvant à toutes ces choses indécentes qui tombent des couchers de soleil. Son sourire et ses fous rires ont disparu sous la nuée des fleurs, crachant pétales après pétales, ses poumons rouge sang, un bouquet offert par la désillusion elle-même qui passe son temps à astiquer les cuivres du Titanic.
Mais comme tout est en train de couler, ce n’est plus le récit d’une désillusion mais celui d’une fin du monde…
Ou d'une Renaissance.
Elle reviendra peut-être nous hanter, la mère de la miséricorde, écumant et battant la pleine campagne où elle m’est apparue. Ce jour là, il y aura de la brume, pourtant quelques mètres de ravin nous séparont seulement.
Tout est disposé de telle sorte que tous les paradoxes puissent interagir avec l'hypnose des mots laissés pour morts.
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