Piaf-Tonnerre en Atlantide

Tant d'arbres engloutis, agitant leurs rameaux !
Ce sont ceux qui croissaient dans la verte Atlantide.
À leurs pieds sont posés des squelettes livides
Oublieux de Bacchus et d'Eros, son jumeau.

Le froid rayonnement d'atlantiques émaux
Ne trouble point des morts l'éternité limpide ;
De très petits poissons passent près d'eux, rapides,
Et, saisis de respect, ne disent pas un mot.

Les atlantes palais ne sont plus que décombres ;
Le calcaire blanchi se meurt sous l'algue sombre.
L'océan a brisé le couvercle poli

D'un massif sarcophage, et l'a rempli de sable.
Une stèle proclame, en langage aboli :
« Notre mode de vie se veut impérissable ».














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Apaisant poème et jolie photographie

oui, j'ai bien aimé.
Un sonnet vraiment bien fichu, avec ses assonances, ses s sifflants sans cesse... avec ses e muets en finale et qui ne le sont pas dans le vers...
Bon si je voulais être puriste il y aurait bien cette succession de rimes qui devraient être tantôt masculines tantôts féminines et ces pluriels rimants avec des singuliers, mais Dieu merci je ne le suis pas!!! Alors ton truc meu plaît comme il est!
Et puis ça sonne! Cette musique indicossiable de la poésie pour moi...

Est-ce Lamartine ou Musset qui disait que la poésie n'a pas besoin de musique puisqu'elle est musique? Je ne me souviens pas, mais la plupart du temps je partage cet avis.
La chanson n'est pas forcément de la poésie... surtout les chiantes.