De la difficulté d'écrire.

SAINT-AMOUR Dim 11 Mai - 8:18

- " C'est en vain qu'au Parnasse un téméraire auteur

Pense de l'art des vers atteindre la hauteur:

S'il ne sent point du ciel l'influence secrète,

Si son astre en naissant ne l'a formé poète, ... " -

( L'Art poétique - chant premier ) Nicolas Boileau, 1674.

***

De versificateurs en ce monde, il est plus

Que de poètes vrais oeuvrant selon les us;

Son, rythme et le bon sens à la rime s'allient

Quand l'esprit à la forme au plaisant se rallient.

Préférez la Raison au délire insensé:

" Au galop le coursier n'est point maître à penser! "

A vos vers n'enlevez le bel art d'émouvoir

Et de la tête au coeur, la justesse savoir!

De la toile brossez tout ce que votre Oeil voit;

Avec les mots du coeur, vous laisserez sans voix

Le lecteur enjoué, libre de gambader

Sur le cours enchanteur de votre bien-fondé;

Et ne vous laissez point guider par la paresse

A vouloir en errant aller où le bas blesse...

Ne cherchez, complaisant, quelques vains mots savants

Qui ne seront " cueillis " mais aux vers desservants.

Allez le long Chemin de l'écrit inspiré;

Toujours penser qu'il faut au lecteur respirer!

De votre plume offrez l'or de l'encre au noyau,

Du plus subtil esprit, l'Essence et le " Joyau! "

SAINT-AMOUR.

Io Kanaan Lun 12 Mai - 9:11

Alphonse Allais, étant jeune écolier, devait réciter "C'est en vain qu'au Parnasse, etc" devant un professeur gras comme un cochon.

Il fait mine d'avoir un trou de mémoire au début du deuxième vers, et répète anxieusement "Pense de l'art... Pense de l'art... Pense de l'art" en faisant semblant de chercher la suite dans sa tête.

Les autres élèves éclatent de rire parce qu'Alphonse, en même temps, fixe ses yeux sur la "panse de lard" du professeur ventru.

SAINT-AMOUR Lun 12 Mai - 16:39

Io Kanaan a écrit:Alphonse Allais, étant jeune écolier, devait réciter "C'est en vain qu'au Parnasse, etc" devant un professeur gras comme un cochon.

Il fait mine d'avoir un trou de mémoire au début du deuxième vers, et répète anxieusement "Pense de l'art... Pense de l'art... Pense de l'art" en faisant semblant de chercher la suite dans sa tête.

Les autres élèves éclatent de rire parce qu'Alphonse, en même temps, fixe ses yeux sur la "panse de lard" du professeur ventru.

Bon Soir, Io,

Comme je compatis...! ( sourire )

Nous avons connu de ces professeurs aisément caricaturables ( bon enseignant en soi )
dont nous faisions nos pilules ( non pas contraceptives ) mais anti stress lors de nos détentes après les cours!

Merci, Io, pour ton humour plaisant!

ANTEROS.

Sylvie Mar 13 Mai - 6:13

Bien sur,enlisant ton poème et le commentaire de IO que j'ai eu
envie de m'informer sur ce "Parnasse"

J'ai relevé ceci et je remarque que les guèguerres existaient déjà à savoir :

"Est de de la poésie " ( par exemple )

"À quoi servirait-il à un écrivain de haïr infiniment s'il était incapable d'aimer sans mesure ? C'est une question à laquelle n'ont pas cherché à répondre Étienne Kern et Anne Boquel dans leur Histoire des haines d'écrivains. Leur livre, aux allures d'antimanuel de littérature française du XIXe siècle, a dès lors quelque chose de terrifiant, même quand les diatribes qu'ils reproduisent sont drôles et piquantes. De la république des lettres envisagée comme un immense champ de bataille : c'est Jules Renard traitant George Sand de «vache bretonne de la littérature», Hugo poursuivant Sainte-Beuve de ses sarcasmes jusque dans son tombeau, Balzac se jurant d'exterminer ses ennemis, Edmond de Goncourt accusant Émile Zola d'être un plagiaire, Sainte-Beuve éreintant Salammbô, Léon Bloy éructant contre ses confrères assimilés à des porcs, Chateaubriand assassinant Alfred de Vigny d'une flèche cruelle, Charles Péguy accablant Jean Jaurès de son mépris."

ca se tirait dans les pattes

Ceci dit, J'aime bien l'ensemble de ton poème et je peux constater qu'il n'y a pas besoin d'aller dans une "GRANDE" école pour écrire de bien belles choses Smile

Merci de m'avoir fait découvrir ce "Parnasse"

SAINT-AMOUR Mar 13 Mai - 7:35

Tout le plaisir est pour moi, Sylvie,

Je te remercie pour ta lecture attentive!

Amitié poétique de :

ANTEROS.

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