Once upon a time

Il était un endroit où je vis sans bagage
Un homme relisant son passé et ses fards
Retouchant ses habits lorsqu'il entra en gare
Pour aller n'importe où. Un ultime voyage.

Se nichait dans un coin du buffet la valise
Qu'il avait lâchée là sans regret, et d'ailleurs
Dans sa gueule béante on voyait quelques fleurs
À ne jamais offrir. Il faut que je vous dise

Que l'hiver et la nuit jouaient de leurs éclats
Sur les rares odeurs de ce lieu, les passants
Pitoyables ou tristes, ou simplement vivants
Je voyais fuir le voyageur. Il était las

Sans doute. Il était seul et cherchait son chemin
Parmi les gourds, les endormis et les crachats
Luisant sur le carreau, les rots, les bouts de gras
Que lavera la serpillière du matin.

Il frissonna soudain, et remonta son col.
Voilà que l'aube vint, et le quai, et le train
La vie dans les regards, le hasard d'une main
S'agitant. Des mouchoirs de papier sur le sol.

j'admire ta façon d'écrire de si belles choses à partir de presque rien : une rencontre dans une gare peut-être, peut-être même pas ... le résultat est là ...
bravo
Yzaé
ps : pourquoi " once upon a time " ?
j'en ai raté un ?
de toutes façons, j'en rate plein, vous écrivez trop !!!
même pas eu le temps de lire tes " marines " ? alors ...

après les romans de gare, la poésie...
Mais je m'accroche au wagon qui va bon train...