Mortelle naissance

Il y a de ces naissances,
Qui de mortel n'avaient de sens,
Que l'on commence par cette fin,
Voulue par ces êtres morbides et malsains.


Un choix, ils avaient fait,
De tuer dans l’œuf, l'enfant qui naît,
Pour répondre à des instincts primaires,
Issus de ce non-amour inhumain, des plus grégaires.


Victimes, ils furent un temps,
Persécutés, hais, rejetés tout autant,
Pour dans un second souffle devenir les bourreaux,
De leur propre progéniture dévorée au berceau.


Comment ? Par quel processus démoniaque, cette chose se peut ?
Que l'on exècre à ce point sa propre chair,
Quelle doive sans cesse justifier son existence et se taire,
Pour ne paraître, un minimum, dans la noirceur de vos yeux !


Honte à toi, si tu ne peux entendre ce cri,
De cet être qui t'aime, malgré tout et qui supplie,
Qu'on le laisse vivre un tant soit peu,
Auprès de toi, qui le traumatise à petit feu !


Mon Enfant, veux-tu bien entendre cette parole :
« Sauve-toi, au plus vite, loin de cette non-existence folle ! »
« Aime-toi, petit d'Homme, car tu le mérites ! »
« Ne te laisse jamais, par qui que ce soit, dicter ta conduite ! »

Un poème qui en dit long sur l'existence.

Il est vrai que certains seront les malvenus
que la douleur les poursuivra comme la peste

La liberté de penser ou d'agir ne nous appartient pas
mais il y a un jour, où on peut la prendre.

J'aime beaucoup ton écriture et ta façon de construire
ta poésie.

Et la chute en dit long
Sa propre vie doit déjà être respectée par soi-même
Ca c'est vrai ! et quand on arrive à ça, on arrivera
aussi à se défendre contre les intempéries de notre existence.

Merci de ce partage.

Une vraie poésie métaphysique !

Merci pour vos commentaires Sylvie et Io Kanaan, cela me touche beaucoup.

Bien à vous,

Séb

Certains enfants tombent dans de bien mauvais nids !
Mettre l'enfance en attente... jusqu'au jour de l'envol, quand c'est possible.
Certains enfants, même émancipés restent fortement attachés à leur famille, et ne s'accordent pas le droit au bonheur.
Ce sont parfois ces enfants qui restent à soutenir leurs parents dans la vieillesse.
Tout se délie par ces attachements vécus jusqu'au pardon (mais en veillant à ne plus être victime). La vie est une drôle de chose !

J'aime bien l'idée et l'intention qui est belle..
J'aurais aimé plus d'images tant ces choses sont lourdes à dire telles quelles.

Oui les choses sont lourdes à dire telles quelles mais tu  ne pouvais sans doute pas faire autrement:il y a des douleurs qui refusent parfois de se cacher derrière les images...

Chantal