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l'avenir sous la forme d'un ange
3 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
l'avenir sous la forme d'un ange
Juin 2014
Je ne m’accommode pas de sentiments épais.
Un vent sec.
Une Grande chaleur.
« L’expression de ce qui existe est une tache infinie » M. Merleau-Ponty
Nous regardons quelque chose d’infini à dire
Un monde vu avec sobriété.
Et se passer de tous les apparats superflus de ce monde.
J’ai respiré la nuit, son silence. Un silence qui dissimule des tentatives, des accomplissements.
Le silence dans le petit village est encore palpable. La chaleur fait pas à pas son apparition, elle remplira bientôt la journée, elle modèlera la vie, les occupations contraintes ou libres. A cette heure-ci, elle n’est encore qu’un sujet de discussion, un bavardage poli.
Est-ce la dernière fois ou nous étions heureux et tranquilles en nous quittant ?
Je ne pouvais que les regarder vieillir. Le soir je montais dans un bus. Plus rien alors ne se passait. Quittant ma famille pour rejoindre mon amant, ce trajet quotidien m’abreuvait de sommeil et de promesses.
Je n’ai rien déduis de la maigreur de ses bras. Je n’ai faits qu’inventer son bonheur à partir de son sourire. J’ai du mal à l’imaginer tremblant de peur parce que le hiv le marque en secret, lui assigne une vie et celles d’autres.
« Ne te retourne pas ! »
J’oublie rapidement qu’il existe encore. Le vent sur le pont Joffre est violent et salutaire. Je continue d’avancer dans cette après-midi d’été.
Juillet 2014
J’ai le choix de mes distractions, de tant de choses pour détourner le regard.
Regardions-nous avant le monde plus en face ?
Soirée d’été sans obligations internes de poser des mots. Onze heure sonne d’une autre époque. Le portrait du visage grave de Tartakover plongeant sur un échiquier. Mon père enfant quelques décades plus loin, quelques décades plus bas
Mes mots ont encore l’attitude d’un jeune homme contre le monde. Ils doivent se dégrossir, devenir humble. Ils ne doivent plus avoir peur.
Nuit vertébrale
Je suis dans la fête solitaire de ce lieu.
On n’imagine que les étés n’apportent pas de mauvaises nouvelles.
Congé pour les lits d’hôpitaux !
On se demande, on ne veut pas, on ne sait pas quand partir !
« Tu passes le chemin du feu à la lumière ! »
Et on espère un grand silence en soi pour répondre, pour résoudre.
Rien ne nous empêche de nous laisser pousser des ailes et au loin, un adieu à la famille, aux frères, à la patrie frère.
Sans qu’un clown ne nous habille et partir, une chose grave parce que l’on a peut-être été capable d’aimer.
Fin de nuit avec une chaleur étouffante, avec des prédateurs dans nos rêves. On cherche quelle carte jouer, de ces cartes, jeux battus par le vent ! Il fallait peut-être s’engager dans l’ornière, suivre une femme, ou suivre tout court !
Des armoires pour y ranger ses rêves et l’enfance y passent aussi. Des parents qui se courbent mais continuent à sourire.
Et l’eldorado à portée de mains pour oublier là, de suite !
Un seul visage pour le poète mais avec l’ombre strié de lumière. Et méconnaissable !
Aout 2014
La lumière tapait contre les vitres du bus.
Il ressemble à quelque chose de caricatural et de blessé. Il marmonne des mots, semble effrayé.
J’ai marché tout du long de l’avenue Joffre. La ville, les passants semble endormis dans un coin d’ombre. D’autres affichent en roulant des sourires, une musique bricolée. Ils sentent l’odeur du con femelle.
Cette nuit-là, j’ai dépassé mon quota de vertiges, des nausées et mon esprit absent flottaient dans un corps vierge.
Je reste de longues minutes à regarder, scruter, observer cet endroit depuis mon corps. Sans angoisse, ni culpabilité. Le monde au-delà n’existe pas ou du moins son silence le confine pour moi au néant.
J’ai peur, je veux encore vivre. Un vieillard me salue d’un « jeune homme ». Je continue à marcher. Je croise la bouche presque édenté de X, elle parle, débite tout et n’importe quoi.
Elle sourit comme la chute de Babylone ! (prostitués et princesses dans ses espoirs)
Un lit de fortune dans lequel je n’arrive pas à dormir. Je cherche alors l’espoir dans le chemin qui progresse hors de la nuit
Une minute plus une minute….il est 4.03
La nuit, le jour me semblait sans importance.
Avec l’avenir sous la forme d’un ange
Je ne crache plus sur le monde, sur les expressions du monde. Un personnage habillé de neuf, pour un temps, celui de la tristesse.
L’amour des brutes parfois
Et la trahison ?!
Loin, loin sur une bordure ! Avec des morts héroïques qui me mettent la clope au bec.
J’ai dit ces mots-là. C’est une après-midi de fin Aout ou l’immobilité et les mauvais rêves nous gagnent.
Après certaines heures,on est happé, on résiste.
Le confort est immobile.
Un traitre est en route pour dire bonjour.
J’admire ce silence
partout !
Je ne m’accommode pas de sentiments épais.
Un vent sec.
Une Grande chaleur.
« L’expression de ce qui existe est une tache infinie » M. Merleau-Ponty
Nous regardons quelque chose d’infini à dire
Un monde vu avec sobriété.
Et se passer de tous les apparats superflus de ce monde.
J’ai respiré la nuit, son silence. Un silence qui dissimule des tentatives, des accomplissements.
Le silence dans le petit village est encore palpable. La chaleur fait pas à pas son apparition, elle remplira bientôt la journée, elle modèlera la vie, les occupations contraintes ou libres. A cette heure-ci, elle n’est encore qu’un sujet de discussion, un bavardage poli.
Est-ce la dernière fois ou nous étions heureux et tranquilles en nous quittant ?
Je ne pouvais que les regarder vieillir. Le soir je montais dans un bus. Plus rien alors ne se passait. Quittant ma famille pour rejoindre mon amant, ce trajet quotidien m’abreuvait de sommeil et de promesses.
Je n’ai rien déduis de la maigreur de ses bras. Je n’ai faits qu’inventer son bonheur à partir de son sourire. J’ai du mal à l’imaginer tremblant de peur parce que le hiv le marque en secret, lui assigne une vie et celles d’autres.
« Ne te retourne pas ! »
J’oublie rapidement qu’il existe encore. Le vent sur le pont Joffre est violent et salutaire. Je continue d’avancer dans cette après-midi d’été.
Juillet 2014
J’ai le choix de mes distractions, de tant de choses pour détourner le regard.
Regardions-nous avant le monde plus en face ?
Soirée d’été sans obligations internes de poser des mots. Onze heure sonne d’une autre époque. Le portrait du visage grave de Tartakover plongeant sur un échiquier. Mon père enfant quelques décades plus loin, quelques décades plus bas
Mes mots ont encore l’attitude d’un jeune homme contre le monde. Ils doivent se dégrossir, devenir humble. Ils ne doivent plus avoir peur.
Nuit vertébrale
Je suis dans la fête solitaire de ce lieu.
On n’imagine que les étés n’apportent pas de mauvaises nouvelles.
Congé pour les lits d’hôpitaux !
On se demande, on ne veut pas, on ne sait pas quand partir !
« Tu passes le chemin du feu à la lumière ! »
Et on espère un grand silence en soi pour répondre, pour résoudre.
Rien ne nous empêche de nous laisser pousser des ailes et au loin, un adieu à la famille, aux frères, à la patrie frère.
Sans qu’un clown ne nous habille et partir, une chose grave parce que l’on a peut-être été capable d’aimer.
Fin de nuit avec une chaleur étouffante, avec des prédateurs dans nos rêves. On cherche quelle carte jouer, de ces cartes, jeux battus par le vent ! Il fallait peut-être s’engager dans l’ornière, suivre une femme, ou suivre tout court !
Des armoires pour y ranger ses rêves et l’enfance y passent aussi. Des parents qui se courbent mais continuent à sourire.
Et l’eldorado à portée de mains pour oublier là, de suite !
Un seul visage pour le poète mais avec l’ombre strié de lumière. Et méconnaissable !
Aout 2014
La lumière tapait contre les vitres du bus.
Il ressemble à quelque chose de caricatural et de blessé. Il marmonne des mots, semble effrayé.
J’ai marché tout du long de l’avenue Joffre. La ville, les passants semble endormis dans un coin d’ombre. D’autres affichent en roulant des sourires, une musique bricolée. Ils sentent l’odeur du con femelle.
Cette nuit-là, j’ai dépassé mon quota de vertiges, des nausées et mon esprit absent flottaient dans un corps vierge.
Je reste de longues minutes à regarder, scruter, observer cet endroit depuis mon corps. Sans angoisse, ni culpabilité. Le monde au-delà n’existe pas ou du moins son silence le confine pour moi au néant.
J’ai peur, je veux encore vivre. Un vieillard me salue d’un « jeune homme ». Je continue à marcher. Je croise la bouche presque édenté de X, elle parle, débite tout et n’importe quoi.
Elle sourit comme la chute de Babylone ! (prostitués et princesses dans ses espoirs)
Un lit de fortune dans lequel je n’arrive pas à dormir. Je cherche alors l’espoir dans le chemin qui progresse hors de la nuit
Une minute plus une minute….il est 4.03
La nuit, le jour me semblait sans importance.
Avec l’avenir sous la forme d’un ange
Je ne crache plus sur le monde, sur les expressions du monde. Un personnage habillé de neuf, pour un temps, celui de la tristesse.
L’amour des brutes parfois
Et la trahison ?!
Loin, loin sur une bordure ! Avec des morts héroïques qui me mettent la clope au bec.
J’ai dit ces mots-là. C’est une après-midi de fin Aout ou l’immobilité et les mauvais rêves nous gagnent.
Après certaines heures,on est happé, on résiste.
Le confort est immobile.
Un traitre est en route pour dire bonjour.
J’admire ce silence
partout !
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: l'avenir sous la forme d'un ange
« L’expression de ce qui existe est une tache infinie » M. Merleau-Ponty - une citation magnifique et des mots bien choisis pour le reste!
canelle- MacaDeb
- Messages : 7
Date d'inscription : 26/08/2014
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