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Ration d’épure
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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zenobi- MacadMalade
- Messages : 487
Date d'inscription : 14/02/2012
Re: Ration d’épure
Un grand rôle affectif se trame gentillement aux travers de tes vers.
Un poème qui m'a fait penser combien parfois on aime " SE" jouer la victime.
Un poème qui m'a fait penser combien parfois on aime " SE" jouer la victime.
Re: Ration d’épure
nos ancêtres chasseurs célébraient par des rites,
des danses et des chants, le bref compagnonnage
du prédateur et de sa proie. Mais c’était l’âge
sombre, dit-on. Qui vit un abattoir hésite.
Nulle « sensiblerie », des sentiments m’agitent,
moi, le mangeur de viande amateur de chair rouge,
face aux bêtes pendues, « endormies », mais qui bougent
encore et s’agitant, péniblement, s’éteignent.
Un pareil égoïsme, le même aveuglement
préside à tous nos choix. On exploite, on aliène,
on soudoie, prostitue, plie sous le poids des chaînes,
on bombarde et on vend à tous nos armements.
Mais surtout on se tait, on berce nos misères,
on achète un diesel, on vote pour des pitres,
on se ment, on adhère, on parie nucléaire,
on reste nez collé à l’écran, à la vitre.
On mendie dans nos rues, on expulse, on bavure,
tout va très bien, madame la marquise exulte,
on nous nie, nous ignore, on nous mange en friture,
le champagne est exquis, le dividende éructe.
Veaux enconnés de propagandes imbéciles,
allant vers l’abattoir inconscients et grégaires,
les cerveaux évidés, gorgés de miel et bile,
laissant un dépotoir qui s’appela la Terre.
des danses et des chants, le bref compagnonnage
du prédateur et de sa proie. Mais c’était l’âge
sombre, dit-on. Qui vit un abattoir hésite.
Nulle « sensiblerie », des sentiments m’agitent,
moi, le mangeur de viande amateur de chair rouge,
face aux bêtes pendues, « endormies », mais qui bougent
encore et s’agitant, péniblement, s’éteignent.
Un pareil égoïsme, le même aveuglement
préside à tous nos choix. On exploite, on aliène,
on soudoie, prostitue, plie sous le poids des chaînes,
on bombarde et on vend à tous nos armements.
Mais surtout on se tait, on berce nos misères,
on achète un diesel, on vote pour des pitres,
on se ment, on adhère, on parie nucléaire,
on reste nez collé à l’écran, à la vitre.
On mendie dans nos rues, on expulse, on bavure,
tout va très bien, madame la marquise exulte,
on nous nie, nous ignore, on nous mange en friture,
le champagne est exquis, le dividende éructe.
Veaux enconnés de propagandes imbéciles,
allant vers l’abattoir inconscients et grégaires,
les cerveaux évidés, gorgés de miel et bile,
laissant un dépotoir qui s’appela la Terre.
zenobi- MacadMalade
- Messages : 487
Date d'inscription : 14/02/2012
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