La racine de l'envol.

je ne sais concilier en moi
la brutalité des masses
 
la vie à boire au goulot
à lampées hystériques
le marteau de la mort qui me tanne
 
aux bancs des bus
aux nuits d’angoisse
 
le canon de mes doigts sur le crâne.
 
il s’avère qu’en définitive
la vie
comme l’homme
est d’une arrogance obèse
 
dans sa frappe
hasardeuse
et systématique
de la vie.
 
quel mot bien sûr
tandis qu’autour grouillent des masses d’odeurs
de ruines
et de mensonges
quel mot pour les nouer
 
qui ne mente pas à l’ogre
ni à la proie
en tous point semblables
 
il me semble pousser un glaire
depuis des années
comme une brute
mais
 
regarde mieux
 
le râle à plat s’étale et danse encore
bien pâle.
 
alors certaines nuits ais-je tordu
mes doigts
mordu autour de moi
à la recherche d’un mot qui se mange
 
car les masses ont poussé et demandent
à sortir
la cage est
trop petite
pour moi et
 
les rats anoblis d’une littérature malade
partouzent
avec de petits cris stridents
et leur lit de pétales
pue.
 
je cherche
la racine
de l’envol
 
 
 
Z 20 10 2014

Intéressante introspection !

Mitigé, que je suis.
Des passages que je suis, d'autres qui m'échappent, (avec glaire, par ex.).
Une autre fois, sans doute.