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Le port des Espérades
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Le port des Espérades
Le port des Espérades
Il fait grand soir de brise au port des Espérades
Les bateaux amarrés se serrent et frissonnent,
Novembre est arrivé au loin les cloches sonnent
Quelques mouettes transies égrainent leurs tirades.
Près du bar Le Ponan un lampadaire luit
Faisant vibrer l'air froid d'un brouillard de soie grège,
En lisière de nuit les marins en cortège
Viennent pisser leur bière et on dirait la pluie.
Quand l'aurore viendra éveiller la mémoire
Des corps pesants et las, sur les quais assoupis
Au milieu des cordages ils seront accroupis
Se racontant la mer chatoyante de moire,
Diaprée, Insaisissable ou diables déchaînés,
Odalisque alanguie et succubes trompeurs,
La mer toujours la mer, ses joies comme ses peurs,
Affrontée par tous ceux qui lui sont enchaînés.
Ils quitteront alors le havre clair du port
Les yeux pleins d'horizons, une clope à la main,
Pour s’en aller chez eux dans l'odeur du jasmin
Apporté de leur Chine avec un madrépore.
Dans l'air du lendemain ils joueront les grands ducs,
Comme épine-vinette plantée dans l'enclos
De la basse maison aux volets jamais clos,
Floraison estivale et feuillages caducs.
Ils traîneront leurs os distants et désinvoltes
Entre les murs de chaux où leurs épouses veillent
Angoissées de l'espoir qu'un navire appareille.
Il est tant de douleurs qui n'ont pas de révoltes.
Il fait grand soir de brise au port des Espérades
Les bateaux amarrés se serrent et frissonnent,
Novembre est arrivé au loin les cloches sonnent
Quelques mouettes transies égrainent leurs tirades.
Près du bar Le Ponan un lampadaire luit
Faisant vibrer l'air froid d'un brouillard de soie grège,
En lisière de nuit les marins en cortège
Viennent pisser leur bière et on dirait la pluie.
Quand l'aurore viendra éveiller la mémoire
Des corps pesants et las, sur les quais assoupis
Au milieu des cordages ils seront accroupis
Se racontant la mer chatoyante de moire,
Diaprée, Insaisissable ou diables déchaînés,
Odalisque alanguie et succubes trompeurs,
La mer toujours la mer, ses joies comme ses peurs,
Affrontée par tous ceux qui lui sont enchaînés.
Ils quitteront alors le havre clair du port
Les yeux pleins d'horizons, une clope à la main,
Pour s’en aller chez eux dans l'odeur du jasmin
Apporté de leur Chine avec un madrépore.
Dans l'air du lendemain ils joueront les grands ducs,
Comme épine-vinette plantée dans l'enclos
De la basse maison aux volets jamais clos,
Floraison estivale et feuillages caducs.
Ils traîneront leurs os distants et désinvoltes
Entre les murs de chaux où leurs épouses veillent
Angoissées de l'espoir qu'un navire appareille.
Il est tant de douleurs qui n'ont pas de révoltes.
pierre_b- MacadAdo
- Messages : 151
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 68
Re: Le port des Espérades
De belles images
Un bel hommage
Un retour que j'apprécie et il faut dire
que dans ton poème, il y a un certain travail
de recherche.
Quand l'amer se retire .
Un bel hommage
Un retour que j'apprécie et il faut dire
que dans ton poème, il y a un certain travail
de recherche.
Quand l'amer se retire .
Re: Le port des Espérades
Ahlala, mon pierrot...
Toutes ces années à te reprocher ta concision, tous ces textes qui me prenaient de court, que je trouvais sublime, mais sublimement esquissé seulement, parce que j'ai de l'appétit, ta prose m'a toujours donné faim.
Et là... là... c'est le drame, un texte long, avec tout un tas de cliché dedans, la mer, les marins, les bars, il ne manque que les putains... C'est dommage, parce que le travail de la prosodie classique ne te va pas si mal, mais c'est un peu chromo tout de même, non ?
Allez, pleure pas mon pierrot, je vais allez en lire un autre...
Toutes ces années à te reprocher ta concision, tous ces textes qui me prenaient de court, que je trouvais sublime, mais sublimement esquissé seulement, parce que j'ai de l'appétit, ta prose m'a toujours donné faim.
Et là... là... c'est le drame, un texte long, avec tout un tas de cliché dedans, la mer, les marins, les bars, il ne manque que les putains... C'est dommage, parce que le travail de la prosodie classique ne te va pas si mal, mais c'est un peu chromo tout de même, non ?
Allez, pleure pas mon pierrot, je vais allez en lire un autre...
Soomiz- MacaDeb
- Messages : 34
Date d'inscription : 06/01/2013
Re: Le port des Espérades
Chromo? Tu veux parler du procédé pour les couleurs?
Sinon, oui y'a pleins de clichés. J'ai écrit ça pour une chanson sur un autre forum. Je trouve la chanson sympa d'ailleurs.
En fait j'ai écrit tout ça pour le dernier vers...
Sinon, oui y'a pleins de clichés. J'ai écrit ça pour une chanson sur un autre forum. Je trouve la chanson sympa d'ailleurs.
En fait j'ai écrit tout ça pour le dernier vers...
pierre_b- MacadAdo
- Messages : 151
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 68
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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