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ratures

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Message  marc Mer 10 Déc - 10:01

1
 
La main qui caressait ma gorge et venait lécher le bord de mes yeux !
 
Mets ta main contre mon épaule
Laisses la ville nouvel appendice venir se greffer entre nous
Respire les rues jonchées de sucre
Laisses-la se glisser entre tes cuisses et recueillir le miel des autres
 
Je vois de ma fenêtre des cadavres ouvrir les volets et fuir les mouvements du jour
 
 
« Restes la près de moi que je puisse compter ton souffle et titrer la peur hors de ton ventre »
 
Demain j’irai chez le coiffeur
Respirer le savon, la lame de ciseaux
Et les jeunes filles qui plongent leurs mains dans ma chevelure
Qu’elles pénètrent dans ma boite crânienne pour y retisser les fils de ma mémoire et en devenir le nouvel horizon
 
La main qui saisit le froid.
Celle qui caressait ma gorge,
Pointait l’orage et retenait ma soif.
 
La main absence,
Celle qui m’époussetait poliment,
Tenait la mienne et la liait au jour.
 
Les liens du rompre
Les liens faits dans ton ventre.
 
 
 
2
 
Je trace ton écriture, tes veines laiteuses
Tu pleures encore avec les mots domestiques
En partant doucement, en claquant la porte,
Tu raccroches le jour à sa patère.
Laisses aller tes chemins de traverse !
Je dors maintenant avec cet inconnu qui te ressemble, que je déteste.
Les trains vont au miracle
M’éloigne, me rapproche
Je monte …
Fontaine verticale aux horaires décousues
J’ai regardé ma prison
La jouissance a débordée de mon verre
 
Personne ne respire
Le souffle est pris dans ta main et enfoncé dans ma gorge
 
Reprendre les choses au commencement
Les villas pourrissantes,
Tes yeux épinglés sur le miroir.
Ou en étions-nous ?
Reprendre les choses au commencement :
« Sers-moi une verre jésus »
 
 
3
 
J’ai pris un demi en fumant ma clope.
Petite halte dans la douleur.
J’imagine ton souffle, pourtant il paraissait bien faible.
Elle écarte ses jambes a nouveau.
Elle penche mon visage vers des rayons de cendre, des abattoirs de fleurs séchées.
Visa pour cendres mortes !
Je refais ton visage monochrome.
Qu’on me prenne la main,
Un ventre chaud ou je pourrais pleurer sans honte.
 
Ton visage est muet comme la saison qui se mesure chaque jour jusqu'à pourrir la patience.
Le miel qui coulait entre ses cuisses,
Devenue encre et mémoire
 
La main qui caressait ma gorge
Et venait lécher le bord de mes yeux
 
 
4
 
Le jeune homme s’est allongé dans l’herbe humide
Il ne regarde ni à droite ni à gauche.
Chercher simplement a évité que sa mère pleure au téléphone.
 
« Qui a parlé d’un fouet pour exister l’existence ? »
Je ne fais que boire du café matin, midi et soir
Le père s’inquiète mollement
Le jeune homme cherche à définir ce qu’il cherche
Bien que le sang fraîchement coupé prend les décisions à sa place.
Des mots pour masquer le manque
Il ne renâcle pas l’effort de faire sa journée :
Vidéo, fumée, les mains liées dans le dos.
 
Du souffle, plus de souffle
De la mémoire ou bien des prévisions.
 
Je déteste la liberté qui te touche.
Je déteste ton corps qui se lève le matin
Corps neuf et impropre a toute consommation
Ton sexe armé de ton visage d’enfant morte.
 
Laisse faire la douleur,
Se modeler aux autres, devenir patience et puis colère
Restes posé a respirer l’herbe,
Pour que la douleur soit plus réelle
Quelle pose sa main sur ta bouche
Qu’elle mette délicatement la main dans tes entrailles et les tordre !
La douleur ne sortira plus de la bouche
Elle lui coud aussi les larmes
Plus rien ne sort, ne s’écoule, ne suppure
 
Le jeune homme sent bon la douleur, mais personne ne le verra plus.
 
 
5
 
J’écris pour retrouver une trace de ma douleur, tracer les lignes de sa disparition.
Qui s’arrache a ton ventre
 
« Je me demande ce qui t’a poussé à fuir ? »
« Fuir, quel mot étrange » dit-elle
« J’ai volé, j’ai jouie, j’ai ouvert la bouche » 
 
J’ai peur de la ville maintenant que tout le monde me regarde
J’ai senti mes vingt-cinq ans ma caresser l’épaule, toujours la peur au ventre
Je me donnerai à tout le monde.
Le corps soumis à l’affluence.
Le christ à mon échelle.
Tu souffres plus que moi parce que tes mains sont vides
vide de mon ombre coupée
vide du souffle épars
vide de mes crises sur le lit
 
 
6
 
Les souvenirs quotidiens font plus mal encore
La voix gutturales de l’Amérique
 
Ecoute dormir tous ceux qui ont été attablé à se remplir de sang et d’air.
 
Je sors sous la pluie
Ma cervelle ronronne
Je ne me passerai pas de mon appétit, celui des entrailles : la dame de compagnie, le jeune homme
 
La musique cousue sur les lèvres
Puis les yeux après qu’il ait déchargés
La rumeur et le ciel bleu cohabitent.
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marc
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Date d'inscription : 03/09/2009

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Message  Io Kanaan Dim 4 Jan - 10:41

Un monde surprenant.
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Message  LCbeat Mar 6 Jan - 19:48

ce n'est pas derrière ton bureau que tu écris, c'est sur une tribune, devant un parterre de démons et de femmes d'or
ce ne sont pas des mots, c'est les fils du cerveau qu'on tord
il y a cette sourde et profanatrice violence
et tout autour, les lumières qui clignotent
LCbeat
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Message  Sylvie Mer 7 Jan - 6:05

A chaque pas dans la vie
dans les rêves
dans les angoisses de nos liens

Il y a toujours une torture à jour !

Un poème-bohème qui retrace une tranche de vie
un souvenir qui peut être cauchemar
une rencontre qui peut disparaître

Une plume qui sait parler aux travers de multiples images
placées avec soin.

Le silence pourrait être le premier ennemi de l'homme!
Sylvie
Sylvie
MacadAccro
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