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Don Paltaf d'el Rio
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Don Paltaf d'el Rio
Tout le monde l’appelait Paltaf, et depuis un temps tellement incertain, qu’il en avait oublié son vrai nom de baptême ; Paltaf avait toujours été ainsi : les autres décidaient pour lui. Il aurait même été noir, si les autres en avaient décidé ainsi. Mineur en Silésie, homme sandwich à Berlin, Paltaf finit sur un porte container biélorusse. Mais il ressemblait tellement à un lapin avec ses incisives jaunes et ses oreilles immenses qu’il portait la poisse. Enfin les matelots en avaient décidé ainsi. ..Paltaf s’engageât dans un cirque, « Le Cirque des étoiles » écuyer, il faisait peur aux chevaux, aussi on le mit clown. Son comparse, le clown blanc, à son désespoir, faisait rire l’assistance : avec son chapeau conique et ses joues rubicondes, il ressemblait à un cornet de glace à la fraise à l’envers. Dés qu’apparaissait Paltaf, les enfants hurlaient, les yeux cachés par les petites mains. Il faisait peur. Les jongleurs s’emmêlaient, les pythonisses pestaient, et la femme serpent rampait en s’enfuyant. Même les frères siamois si madrés, claquaient des deux mâchoires.
Un jour sinistre, l’éléphant vedette de la piste, en le voyant, fit un écart sur la gauche et piétina son cornac.
S’en fut trop. On décida de se séparer de lui un soir où la recette faisait concurrence à la sébile du mendiant devant la roulotte de caisse.
Tristement, Paltaf, trimardeur malgré lui, traçât sans trêve. Et surtout sans rêves car il était insomniaque.
Quand il atteint le rivage de la mer baltique, Paltaf remarqua une présence sur son épaule gauche : le perroquet de Monsieur Loyal l’avait suivi.
Le volatile coloré avait un plumage aux couleurs du drapeau du Honduras. Pour un oiseau équatorien c’était un crime qui le destinait illico à la casserole. Il se vit avec horreur l’ingrédient de choix du célèbre « Cosido de carne con patatas y garbanzos » l’équivalent équatorien de notre poule au pot chère au bon roi Henri.
Résigné, il demanda l’asile politique et finit sur l’épaule d’un trafiquant juif qui lui fit faire sa bar-mitza et l’utilisa pour distraire les douaniers trop curieux.
Le trafiquant derrière les barreaux, le psittacidé, déicide malgré lui, saisit la liberté un jour de promenade.
Réfugié sur le tournage d’un film, son accent de dictateur hondurien séduit. Embauché, il fut le perroquet bonimenteur préféré de tout l’Ouest étasunien et, idole d’Hollywood dans l’écurie d’un célèbre Lion. Mais son goût immodéré pour la cachaça, l’entraina vers la chute, il n’aura jamais l’empreinte de sa patte sur Sunset Boulevard.
La triste réalité du Cirque des Etoiles suivie et l’épaule d’un majordome atrabilaire.
Paltaf pleura beaucoup au récit de son nouvel ami aillé. Il lui sembla que le destin lui indiquait son avenir.
C’est ainsi que Don Paltaf del Rio devint le plus grand dictateur hondurien du siècle et connu la gloire juste avant la corde.
Un jour sinistre, l’éléphant vedette de la piste, en le voyant, fit un écart sur la gauche et piétina son cornac.
S’en fut trop. On décida de se séparer de lui un soir où la recette faisait concurrence à la sébile du mendiant devant la roulotte de caisse.
Tristement, Paltaf, trimardeur malgré lui, traçât sans trêve. Et surtout sans rêves car il était insomniaque.
Quand il atteint le rivage de la mer baltique, Paltaf remarqua une présence sur son épaule gauche : le perroquet de Monsieur Loyal l’avait suivi.
Le volatile coloré avait un plumage aux couleurs du drapeau du Honduras. Pour un oiseau équatorien c’était un crime qui le destinait illico à la casserole. Il se vit avec horreur l’ingrédient de choix du célèbre « Cosido de carne con patatas y garbanzos » l’équivalent équatorien de notre poule au pot chère au bon roi Henri.
Résigné, il demanda l’asile politique et finit sur l’épaule d’un trafiquant juif qui lui fit faire sa bar-mitza et l’utilisa pour distraire les douaniers trop curieux.
Le trafiquant derrière les barreaux, le psittacidé, déicide malgré lui, saisit la liberté un jour de promenade.
Réfugié sur le tournage d’un film, son accent de dictateur hondurien séduit. Embauché, il fut le perroquet bonimenteur préféré de tout l’Ouest étasunien et, idole d’Hollywood dans l’écurie d’un célèbre Lion. Mais son goût immodéré pour la cachaça, l’entraina vers la chute, il n’aura jamais l’empreinte de sa patte sur Sunset Boulevard.
La triste réalité du Cirque des Etoiles suivie et l’épaule d’un majordome atrabilaire.
Paltaf pleura beaucoup au récit de son nouvel ami aillé. Il lui sembla que le destin lui indiquait son avenir.
C’est ainsi que Don Paltaf del Rio devint le plus grand dictateur hondurien du siècle et connu la gloire juste avant la corde.
Swann- MacadAccro
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