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Introduction à la structure du chaos
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Introduction à la structure du chaos
Ton corps hurle Désirs énuclées par l’absence
de sens véritable, tu dois te demander
ce que tu as fait de toi
combien de rêves reste-t-il dans tes paumes ?
mains ouvertes sur les oiseaux aux migrations achevées
les rapaces sont ces apaches qui ont emporté nos vies
nos espoirs et nos cris fenêtre-fantômes
un peu plus loin, un peu trop loin
dans un fracas de pétrification
je te vois qui ne me regarde pas
de peur de… peur anxiogène peur paralysante
s’aimer encore sans se regarder
parce que se regarder c’est regarder en arrière
dans ces rétroviseurs qui mentent qui couvent
des loups mangés par la torpeur de la solitude
Je ne suis pas seul, je suis en toi, je ne suis pas seul
les nœuds de l’univers sont des cœurs creusés
dans le tronc des arbres aux vapeurs de style,
par la grâce et l’effroi. Trouble vaniteux
de ceux qui préfèrent se perdre dans les carnavals mobiles
où l’on peut se rendre invisible
sans toucher du doigt la vérité
où il suffit de parler fort pour ne plus entendre
la voix des spectres et des larmes
fondu de nuages sein des sismographies vaines
sauvages
oui, nous sommes sauvages, nous étions sauvages
nous avons muté
transformant l’or en désordre
ouvrant les portes des enfers quotidiens
ces fleuves ignobles aux visages cramoisis de peine
fêlures de pleine lune comme des gorges
transpercées de mauvais alcool et de mauvaises fleurs
Mutants figurés au passé des sales conjonctures
nous ne savons plus nous dire
nous ne savons plus nous défaire
des échouages d’océans ravagés
naufragés vivants et muets
Ton corps hurle au-dessus de mon corps avide
rapace indien, peaux sanguines, corps fielleux
la matière se suspend, fils barbelés
écorchant la mémoire, la matière ostracisée
par les fausses confidences et les noyaux d’atomes
éparpillés dans les prophéties de constellation
pointillés des vies en attentes
comme ces phrases sans mots dans les yeux
il n’y a plus de mots, il y a des secrets
des fissures cryptiques morcelées
entre les champs magnétiques
il n’y a plus de mots, il n’y a jamais eu de mots
seuls, des silences de montagne bleue, des silences verrouillés
sur le plaisir. Mystères quadrillés par l’envie
se plaire, se reconnaitre dans la nuit
se rire des silences superbes, comme on exécute le condamné
Nos corps hurlent à perpétuité,
cassés sur les clôtures électriques, pincés par la rouille
des trous au milieu du monde Des trous enchainés à la périphérie
des polyphonies scabreuses
nous ne comprenons rien, nous convolons dans les sphères nébuleuses
des blanches incertitudes
comme des clowns qui ne savent plus ce que rire veut dire
maquillés d’espoirs sans audace
névralgie des amours condamnés au silence des nostalgies poisseuses
nous ne comprenons rien
les liens lisent les lignes de nos mains mais
nous ne comprenons rien aux liens
nos corps regardent les lignes fuyantes des chemins de fées
(contes fêlés barbouillés de mouvements épiques)
grandes lumières diaprées, moquettes ballast des vins chauds immortels
le chaos s’était structuré sur les terrasses
des boulevards sous la pluie, dans le vent
sous la neige
la structure du chaos. Comment pourrait-on éteindre le feu
des foudres rouges en crachant dessus ?
le toit du ciel grise les miniatures éclatées
fracassés contre les portes que l’on ferme
de peur de ne plus retrouver la clé
Corps en miettes, corps rapiécés avec du fil de fer
les enfants de faire ont vendu leur âme aux diables-déesses-barons du noir
j’écoute hurler ton corps
dans le silence des psychés éprises de transparence
voir au travers de tes draps, lécher les images
baiser l’icône, creux plis et vals
j’imagine tes courbes lécher les routes de l’orage blanc
offert aux migrations opiacées
signature immobile des écrans de fumée
l’enfer défait les nœuds, l’univers noue les amants éternels
Re: Introduction à la structure du chaos
Toujours magnifiquement macabre et chaotique à la recherche d'un équilibre
qui fait fuir.
L'univers offre ce que nous lui demandons. Mais nous ne demandons jamais que ce que l'on connaît. Et si on demandait à obtenir ce que l'on ne connaît pas? Et si on réclamait de traverser les nébuleuses blanches de la peur pour découvrir une partie de ce que nous ne connaissons pas et qui est prometteur sans aucun doute car sinon, de quoi aurions-nous peur? Si ce n'est d'être heureux.
Poète pessimiste moderne qui me rappelle Léopardi et toute sa splendeur fataliste; et si on réécrivait le noir en bleu électrique? Ça donnerait du panache sombre aux rebords lumineux. Osons croire en ce qui est impensable.
Des bises l'artiste ^^
qui fait fuir.
L'univers offre ce que nous lui demandons. Mais nous ne demandons jamais que ce que l'on connaît. Et si on demandait à obtenir ce que l'on ne connaît pas? Et si on réclamait de traverser les nébuleuses blanches de la peur pour découvrir une partie de ce que nous ne connaissons pas et qui est prometteur sans aucun doute car sinon, de quoi aurions-nous peur? Si ce n'est d'être heureux.
Poète pessimiste moderne qui me rappelle Léopardi et toute sa splendeur fataliste; et si on réécrivait le noir en bleu électrique? Ça donnerait du panache sombre aux rebords lumineux. Osons croire en ce qui est impensable.
Des bises l'artiste ^^
Comateen- MacadMalade
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Date d'inscription : 02/09/2009
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