Après que l'aube attendue vienne

Après que l'aube attendue vienne


Comme ils sont longs ces jours, ces nuits,
Passés au chevet de l'absence
A compter les heures d'ennui
Fondues au fond de ce silence.

Et le temps passe lentement
Loin de cet autre qu'on espère
Voir arriver quand les tourments
Prennent la gorge qui se serre
Et que les mots ne parlent plus
Que de ces tendres souvenirs
Des heures tièdes qui ont vu
Nos mains se tendre pour se dire
Ce que nos bouches devenues
Muettes à force de plaisir
Ne pouvaient pas, ne pouvaient plus
Rien prononcer. Que des soupirs.

Lorsque demain, un autre jour,
Nous referons un pas vers nous
A l'heure douce du retour
L'amour sera au rendez-vous
De nos si longues promenades
Et nous verrons dans tous les ports
Les grands bateaux restés en rade
Mettre pavois sur nos encore.

Et je dirai à votre étoile
De venir poser sur mes nuits
Le blanc lumière de son voile
Qui me fera un ciel de lit.
Puis votre main serrant la mienne
Nous nous dirons ce qu'on ne dit
Qu'après que l'aube attendue vienne
Et avec elle, le répit.


Nilo.

J'ai vécu ces instants d'attente ( que j'ai comblés depuis) mais aucun doute...à la lecture de ton poème je les ai revus ces instants ...douleur !

"Et le temps passe lentement
Loin de cet autre qu'on espère
Voir arriver quand les tourments
Prennent la gorge qui se serre
Et que les mots ne parlent plus"

Passage le plus fort à mes yeux et à mes souvenirs

Sylvie

J'ai tant à dire...que je ne dis rien !
L'émotion me rend silencieuse

H.

Oui Sylvie..aussi . Mais il m'en restera plutôt les deux dernières strophes emplies d'espoir et de "lendemains".;et cette dernière sublime à mon sens et d'une infinie douceur.
J'aime ! j'aime ce Nilo là..aussi.

tu sais Nilo, tu vas te lasser de mes réponses ...
elles ne sont pas très variées !
ce poème-là est magnifique, si tendre et si bien dit ...
mais je me répète certainement ... ?
Yzaé

l'attente qui fait miroiter l'autre sur les facettes d'un cristal pur... "esperar" en espagnol
l'attente pour dire tant de choses et puis rien...
tout ça résonne en moi qui déraisonne...

Que dire sinon merci.
Ah si, encore...

Nilo, encore merci.