Nature-morte ambulante

Je regarde dans ma fenêtre,
C'est toujours la carême
Imposée par l'Évêque des évêques,
Quand les arbres sont nus tels des traîtres,
Terre malade et blême,
Juste des croûtes des bêtes,
Cette nuit de décembre amère sans fête,
Cardinal Richelieu récite alors son rosaire de coupe des têtes,
Ce que fait le collier de tristesse pour Margueritte, petite Gretchen,
Sanguinaire taverne des êtres,
La caverne de Winter Miledy,
Pâles visages des diacres et prêtres,
Je descends "Préfecture de Nanterre",
Une orange pour l'ânon de métro, rer idem,
À travers la tempête de neige,
Suis dhimmi et blanc "nègre" aux yeux en face de l'hiver,
Comme plusieurs dragons aliens du coup tous se jêtent,
L'ascenseur qui descend dans la bouche de l'enfer,
Cette carrière de mdr,
La semence de l'antibaptême d'avoir la fourrure des yétis la même.

Il est peut-être temps d'accéder à d'autres réalités disons plus surprenantes...J'ai néanmoins apprécié cet éclat lucide et cette volonté surréaliste de retranscrire quelques visions éphémères, d'en mesurer la pertinence. L'errance ici est porteuse de sens...se méfier pourtant des vers trop hermétiques, de la syntaxe parfois douteuse et des sentences obscures car cela peut faire fuir le lecteur et désamorcer le message initial.