Que pour nous

Qu’as-tu remarqué sur mes pas invisibles?
Qu’as-tu vu dans mes inactions?
Car la brume semble teinter tes pupilles
Et le ciel sombre est dans ta poitrine
 
Je reste inconscient, inconstant
Comment trouves-tu mon vide?
 
Lorsque je réfléchis,
Je tombe à nouveau dans l’absurdité
De cette danse concassée
Où nos pieds n’ont de vers
Pour flotter ivres dans nos spasmes
 
Je pourrais peut-être me rendre
Omniprésent dans ce combat injuste
Dans cette guerre non voulue
Bue goulument au fil des coups
D’épais tissus d’herbe où se perdre
 
Pourquoi portes-tu ses émotions?
Si bien agencés à mes gestes
Toutes ses lignes que tu ne dis pas
N’ont rien de vrai
Mais tout de concret
 
J’ai les paumes moites
De lettres accrochées à ton livre
Porté comme un collier de perles
Soulignant ton visage
Les yeux baissés sur ta robe noire
 
Je bois ce jour à l’avenir commun
Tu glisses si bien dans ma gorge
Je croque la vie molle
Tu es un rêve inaccompli
Je suis un homme inapte au bris
Tu es mon aide dans l’inconnu
 
Je vais là où le feu est vrai
Tu es le plus des longs étés
Je pleure parfois sans aucune honte
Tu es l’orgueil des pieux mensonges
J’écris des poésies diaphanes
Tu es le vers tatoué sur l’aube
 
J’invente une histoire plus que réelle
Tu es mon souhait rebelle
L’univers violé que pour nous

Mat

introspection, quelles solutions
sinon celle de "nous" comme une rengaine

très,très joli.