D'or et d'hermine

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Le grand Bouddha-poisson nous prévient des tempêtes
En un cri que reprend la sirène en son chant ;
Le vent, fendant les flots comme on laboure un champ,
Fait déferler la vague ; il en blanchit la crête.

Le vent se sent chez lui, la mer est sa conquête,
Il danse avec l’écume, il va sur l’eau, marchant
Aux chemins qu’ont suivi les navires marchands
Dont les marins, ce jour, ne sont plus à la fête.

Ah, que l’on serait mieux dans une humble boutique,
Que la navigation est douteuse pratique !
Ainsi t’exprimes-tu, passager aux abois ;

L’an prochain, tu feras une course nouvelle,
Au loin t’emportera la frêle caravelle :
Plus que vivre, il te faut naviguer, c’est ta loi.

et quand c'est la loi, il ne faut pas déroger sous peine de subir la loi