Évolution en révolution culturelle spirituelle et laïque...

Voici un texte publié sur le site lancé par Werber "l'arbre des possibles" qui pourrait être lu comme un essai...


Le constat est que la société humaine, sa civilisation dominante en ce début de 21eme siècle, par l'économie de marché et la culture consumériste, accentue les attitudes égoïstes et égocentriques. Ces maux érigés en repères, et symbolisés par la recherche d'un haut rang social et de toujours plus de pouvoir social sous la forme du pouvoir d'achat, dans un contexte concurrentiel, pousse l'homme à être un parasite sur le dos de la nature, et cyniquement, pour lui-même; l'homme est un loup pour l'homme.

La nature et l'évolution des mammifères montrent que l'évolution sélectionne génétiquement les espèces; les plus aptes à s'adapter à leur environnement et à lutter efficacement contre les parasites. Cependant l'homme est devenu son propre ennemis, et l'union ne fait plus la force. Les crises endémiques; qui amplifient le phénomène de la nécessité d'une évolution en créant des contraintes économiques, écologiques, et sociales; sont le terrain d'un changement profond de la psychologie humaine.

Krishnamurti en avait eu l'intuition; le sentiment d'appartenance lié aux croyances religieuses, doctrines, patries, et plus largement au savoir est une imposture de l'esprit humain qui empêche la mutation de sa psychologie vers un état équilibré, et provoque ce déséquilibre répercuté sur les peuples de la terre. De ce contexte naît la contrainte d'un état de conscience de l'humanité étant arrivée à produire les technologies nécessaires à l'incarnation de cet esprit global ou conscience universelle; mutation de l'obscur inconscient collectif à un état psychologique modifié.

L'énergie primordiale de l'univers serait révélée comme de nature spirituelle, le dernier élément prendrait place dans l'esprit humain pour accepter ce changement d'état psychologique individuel vers une forme cohérente avec la nature matérielle et spirituelle de l'univers; porté par la vie comme un pont entre la matière et l'esprit, ciment du tout. D'autres hommes auparavant en avait pris conscience de manière individuelle; ils en avaient dicté la loi universelle de l'amour, mais les religions ne parvinrent pas à libérer les peuples. Des illuminés, messies, prophètes, génies, et fous prêchèrent des parcelles de cette vision de la psychologie humaine, sans provoquer cette mutation profonde, sans la provoquer chez les autres membres de leurs sociétés.

Cependant ce qui est nécessaire à la vie est son contexte, et ce qui provoque l'évolution sont les contraintes de ce contexte; ainsi les crises font tomber ce que d'autres nomment d'imposture de l'égo; en violences pour certains, en paix pour ceux qui acceptent de lâcher prise avec cet état de conscience devenu inadapté. Ainsi apparaît que la nature de l'esprit est profonde pour notre conscience, et vaste par nature, sous forme d'intuitions, d'inspirations, qui poussent les hommes à changer de comportement, à changer d'état de conscience. Ceci s'incarnerait par une révolution culturelle laïque spontanée qui émergerait de manière synchrone sur tous les continents, prenant une force qui change les rapports de pouvoir de l'ancien ordre économique mondial; et dans le fond serait marqué par une évolution réelle de la psychologie qui dépasserait les lois de la biologie et de la génétique...

Un mot s'est échappé de notre conscience; "laïque", comme le sens de l'amour, de la compréhension humaine.

J'ai entendu un scientifique Bouddhiste parler des récentes découvertes sur la formation de l'univers. En particulier de l'apparition en même temps que la matière lors du Big-Bang de critères vraiment très précis qui permettent la stabilité d'un "ici et maintenant". Ces critères liés à la matières ont une probabilité infiniment petite d'avoir cette justesse nécessaire afin que cela ne soit pas le chaos, comparés à la probabilité que la terre accueille les conditions nécessaires à la vie. C'est ici que j'évoque cet amour qui a fait naître la vie dans les étoiles. Loin du désir, et plus proche de l'enthousiasme (Dieu en soi) que porte l'envie. Cette envie serait le "dessin" de cette énergie spirituelle nécessaire à la création; ce qui l'aurait appelé, ce qui aurait ajusté avec tant de précision tout ce que l'on peut observer sans en comprendre le sens.

L'évolution psychologique que j'imagine serait un appel à la compréhension que certains hommes ont peut-être eu, mais que les religions ont interprété, modifié pour en faire un savoir utile au pouvoir, et un temps à la cohésion de quelques cultures, dans le sens "religare". Il me semble que seule une compréhension intime de la nécessité d'abandonner des comportements nuisibles au bien-être individuel, comme le respect de l'environnement, puisse animer une telle révolution culturelle laïque. Dans le passé, la culture des premiers américains aurait pu être une civilisation en crise qui aurait été appelée à évoluer vers ce que nous connaissons de leurs croyances en des esprits de la nature.

L'individu est tourné vers lui-même dans ses préoccupations, mais singulièrement son autonomie est en lien étroit avec son environnement. À partir de quel moment exactement la molécule d'oxygène fait parti de soi? Les limites de cet individu sont plus floues que ce que les cinq sens nous portent à croire. De même l'esprit conserve sa part de mystère, exprimé par exemple par ce petit mot: "on". À l'image du puits cet esprit serait profond pour notre conscience, cependant l'eau (énergie spirituelle véhiculée par l'attention) s'étend en vastes nappes phréatiques, et retourne à ses sources sous la forme de nuages... Ainsi cette "mutation psychologique" pourrait, par la nature de l'esprit, être véhiculée par l'intuition, l'inspiration, ou même un lien télépathique, et incarné par les moyens de communication qui font de notre monde un village: internet.

D'autres définissent l'amour comme une nécessité biologique pour la reproduction sexuée sous forme de phéromones qui font naître le désir. Mais quelle est la nécessité de l'univers d'héberger la vie? Ce serait peut-être aussi cet amour; il demeurera toujours la question de l'œuf ou de la poule...

Le guide suprême serait ainsi en soi-même; un repère révélé au profond de l'être, dans ces eaux qui jadis portèrent l'arche...

(Rien de nouveau sous la lumière des étoiles)

L’univers perd de l’énergie: l’entropie.
Si cette entropie était une transformation de la matière en cette énergie spirituelle. Il est de fait que tout système perd de l'énergie; mais que devient-elle ?
Nous voyons encore des étoiles qui sont mortes, la lumière composée de photons dont la masse est infiniment petite serait peut-être le stade ultime de la matière, le stade suivant étant une énergie complètement dépourvue de masse; échappant ainsi aux notions d'espace et de temps...
Je pense que cette énergie, en dualité à la matière, est de nature spirituelle, quel autre mot utiliser ? Si cette énergie échappe au temps et à l'espace, on peut imaginer qu'elle soit omniprésente, universelle, et qu'elle passe en toute chose. Je pense aussi que cette énergie est véhiculée par l'attention, cette attention dont la source est ce témoin au fond de nous-même de notre existence, avant la pensée, avant la vision. Comment expliquer que l'on se sente observé, par exemple dans un transport en commun, par une personne dans notre dos, que l'on surprend en se retournant ?

Un bébé sait demander de l'attention, nous en avons tous besoin, elle est une énergie nécessaire pour avoir confiance en soi-même, pour notre amour propre. Cette énergie, lorsqu'elle est positive, peut s'apparenter à de l'amour; un lien d'attention d'un être à un autre, qui forme une relation parfois fusionnelle, parfois passionnelle. Tout est lié, tout est relatif; peut-être que la relation de l'univers avec le vivant forme un lien de cette nature; que la vie soit ainsi comme la lumière; un stade de la matière entre l'atome, la molécule, l'espace, le temps, et cette énergie qui porte ainsi la matière vers sa nature spirituelle.
La matière aurait ainsi besoin de l'esprit comme l'esprit de la matière; à l'image d'un rêve qui aurait créé l'univers, et la conscience pour l'héberger... Le rêve serait-il vanité ?

Paroles de l'Ecclésiaste - 12:9 "avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné"

Nous sommes nés dans les étoiles; de cette poussière, et nous rêvons sous la lumière des étoiles qui étaient là bien avant notre rêve.

Nous sommes fait de matière, et sommes ainsi liés à l'espace et au temps. Je ne pense pas que nous sommes uniquement fait de matière, nous en avons une partie inerte, une autre en vie; en une cohérence qui a sa propre autonomie par rapport à l'espace et au temps. Un assemblage infiniment complexe d'entités cellulaires qui forment d'autres systèmes en organes. À l'échelle d'une cellule nous pourrions dire qu'un tel système a une existence 'individuelle'; séparée de son contexte par des parois et ayant son propre moyen de reproduction. Cependant cet 'assemblage' trouve une cohérence, et même une conscience; alors que la mémoire cellulaire est par ailleurs évoquée.

À plus grande échelle une culture forme aussi un système, une espèce animale un autre, et pourquoi pas considérer que la terre serait aussi un système vivant ayant sa propre forme de conscience; Gaya.

L'esprit pourrait en être un aspect, de cette cohérence; appelée ambiance, culture, 'air du temps', mode, tendance, ou à plus grande échelle conscience universelle. Non pas comme ayant une existence autonome, mais lié à la vie; mais n'ayant pas les mêmes contraintes physiques de temps et d'espace.

Il y aurait une dimension horizontale; celle de la matière; qui induit l'espace, et par la distance et le lien entre deux objets, le mouvement et ainsi le temps. Une dimension verticale; en bas la poussière des matières inertes, puis la matière vivante qui incarne une partie de cet esprit (ou en est 'traversé', et une énergie spirituelle (produit de l'entropie ?). Ainsi cette énergie spirituelle porterait par la vie la matière vers sa source primordiale; cette lumière dont une dimension vient des étoiles et l'autre de l'esprit.

Cela pourrait expliquer les rêves prémonitoires, les oracles, les prophéties, la télépathie, l'empathie, et ce lien spirituel tissé par l'attention, mais aussi l'intuition, et l'inspiration. Cela ouvre la porte au mystère de la vie, à la magie de s'émerveiller pour une évolution possible. Cela expliquerait que l'écrivain puisse être inspiré et formuler que nous ne sommes plus à l'ère d'une révolution, mais à celle d'une évolution...

"Le hasard c'est la main de Dieu qui passe par là" - Heinstein

Un loup déguisé en mouton qui parle à ce chien domestiqué d'ennui...

C'est une chose simple que d'être humble devant un ciel étoilé, une chose si vaste d'en sentir l'écho en son cœur, et d'en ressentir une profonde gratitude...

Et le loup hurle à la lune; que lui dit-il ainsi ?

Il est question de liberté, de ce côté sauvage et naturel. Le silence donnerait de la puissance aux mots, la solitude de la force à la pensée.

Nous prenons position dans nos vies, habités par nos sentiments; la colère à la source de ce sentiment de révolte. Domestiqués par ces bavardages divertissants des médias, par notre éducation et par notre culture; nous ne mordrons pas la main qui nous nourri; nous sommes devenu plus dépendant du système économique que de notre environnement naturel, croyons-nous...

Cependant aux crises s'ajoute une crise de confiance, le doute s'insinue dans les esprits, agitant les peurs, mais éveillant aussi une vigilance qui appelle la réflexion. La diversion des mensonges de la société de consommation réveille ce sentiment de colère; la liberté d'une vie digne animerait un mouvement de révolte, la raison prenant la mesure de cette dignité concédée aux puissants.

Le temps c'est de l'argent; notre vie à la gagner, à d'autres d'en profiter; une histoire vieille comme l'humanité; cependant le déséquilibre est trop grand, 300 familles échangent plus de biens que 4 milliards d'êtres humains. L'autonomie est financière; les banques détiennent ce pouvoir et régulent les économies, les pertes devenant des conflits armés au bénéfice des états endettés.

La notion de propriété semble être au cœur des lois de notre système économique, cependant il n'y a pas d'étique au profit des puissants. Donnez l'apparence du pouvoir et on ne tardera pas à le donner; ainsi l'argument du pouvoir d'achat tire sa puissance de nos volontés domestiquées. Les nomades disparaissent de la surface du globe, il ne reste plus que des propriétaires, et ceux qui voudraient l'être.

Cependant la vie est un don, nous ne pensons pas à faire battre notre cœur, nous ne maîtrisons pas notre digestion; la propriété est une invention qui corrompt l'âme lorsque le poids de la responsabilité est injustement partagé. Le pouvoir induit cette responsabilité; refouler la culpabilité de sa responsabilité induit les pires projections. L'attachement à ce système de pensée est comme l'addiction du fumeur; un poison.

Est-il possible de faire évoluer cette notion de propriété sans un changement profond de notre culture, sans un changement d'état psychologique ?

C'est intéressant et ça tente de répondre à bien des questions métaphysiques ...et en pose bien d'autres aussi .


As tu vu "What the bleep do we know down the rabbit hole ?"

Non, je n'ai pas vu "What the bleep do we know down the rabbit hole ?"...

De quoi est-ce que ça parle ?