Silencio.

"Bientôt, me disait-on, les choses seront belles ;
Tes muses grandiront, et te seront fidèles ;
Sens comme à ton appel les ombres se soulèvent,
Dans ton sang de malheur et dans tes os de rêve !
A toute tes lubies, une phrase qui gronde !
Tu chantes, tu te plains - tu marques la seconde
En riant de la nuit, en te moquant du jour !”
Et je suis fatigué de vous parler d’amour.

A chaque jour nouveau les craintes, les prières...
Hier, main dans la main, l’on cherchait la lumière,
L’éclairage nouveau, l’absolution - l’ailleurs ;
Et comme va le temps, le poète piailleur
Apprend à fabriquer chaque réminiscence ;
Menteur de quatre sous, il invente le sens
Du mot - le verbe aimer, qui n’est que poésie !
Il vogue sur la mer sainte de l’hérésie.

Maintenant que mes yeux sont rouges de fixer
Ce point, à l’horizon mauve de ma pensée,
Maintenant que mes mains ne réagissent plus
Aux soubresauts du soir qui tombe sur les rues,
Je m’en vais, le corps lourd, apprendre d’autre vies.
Redonnez-moi le coeur que les mots m’ont ravi,
Donnez-moi le prélude à mon évanescence...
Et donnez-moi surtout le noir, et le silence.


Z 29 11 09

Tu m'as mise sur le banc du silence, d'un coup net et précis. Toujours ce chirurgien des mots, pro du bistouri des sentiments. Tu touches en coeur de cible à chaque fois mais cette fois, j'ai mal pour toi.

Take care my friend

...on ose a peine dire quelquechose après.
Comme Coma, touchée ...

Lalou muette

waouhhh, mon Z, poème noir, noir noir ... mais beau, beau, beau !!!
écrit ce week-end ? comme prévu ?
quand je pense que tu disais ne plus pouvoir écrire ...
je te bizzzzz, et j'espère que ce noir n'est "que" littéraire ...
Yzaé
ps : j'espère aussi que ce n'est pas un pb de digestion de coquilles-St-Jacques ...

Du Z. tel qu'en lui-même.
Même noir c'est flamboyant.
Il y a toujours des braises sous la cendre, Z. souffle dessus et tout s'embrase.

Nilo, et le silence...

Bientôt, me disait-on, les choses seraient belles ;
Mes muses grandiraient, et me seraient fidèles ;

l'esprit et la lettre toujours

affectueusement

ez

Le Mur à Dédé fait souvent bien les choses.
Ce n'est pas sur ce coup là que je vais en douter.

Nilo, pieds au mur.

Je ne trouve pas ce texte vraiment noir, mais bon, chacun ressent les choses comme il veut.

J'ai aimé, encore, et je pense qu'il mérite, lui aussi, d'être remis sous les yeux des autres.