Ne m'appelle pas

Lorsque tu marchera sur ces chemins arides
Où l’ombre se fait rare et où le temps s’oublie
Lorsque tes lendemains auront ce goût de soufre
Et que ton corps usé cherchera un abri

Ne m’appelle pas .....

Lorsque tes yeux meurtris par les larmes acides
Ne verront que du noir , du sombre et de l'ennui
Et que ton cœur si vide se remplira soudain
Du sang froid qui s’écoule dans tes veines flétries

Ne viens pas me voir.....

Lorsque tu seras seul, effondré , en morceaux
Que tu auras connu les douleurs et les maux
Des gens qu’on a trahi, qu’on a laissé pour mort
Et dont tu te moques bien, toi qui te crois si fort

Ne m’appelle pas ....

Et si enfin un jour , tu relèves la tête
Si jamais tu revis , si jamais tu regrettes
Si le poids des remords te ronge , âme noire
En ce qui me concerne, il sera bien trop tard.

Je ne me retournerais pas.

Tu es dure tout de même... Je vois bien la personne à qui tu t'adresses dans la peau de "L'Italien", chanson de Serge Reggiani " Est-ce qu'il y a quelqu'un, est-ce qu'il y a quelqu'une?..."

Mais... tu as surement tes raisons,

Swann, confiant

As-tu eu si mal ?

Quelles que soient les raisons de ce texte, il m'a touchée

H.

Oui, dur pour celui à qui est dédié ce texte.
Mais ce n'est pas le sujet. Nous ne le connaissons pas.
Ce qui est dur ici ce sont les mots.
Et ce qui nous intéresse ici ce sont les mots. Ca tombe bien.
Mais.
Je trouve de ci de là des ruptures rythmique accompagnant des pieds surnuméraires (les uns vont souvent avce les autres), ici :
Et que ton cœur si vide se remplira soudain
Du sang froid qui s’écoule dans tes veines flétries
Ici
Si le poids des remords te ronge , âme noire
j"hésite

alors que là
Et dont tu te moques bien, toi qui te crois si fort
curieusement cette syllabe de trop semble passer inaperçue.

Bref, que dire ?
Que je suis mitigé, un peu comme un chaud et froid. Peut-être était-ce le but, les feux de l'enfer et la douche froide que tu réserves à celui à qui sont destinées ces lignes.

Nilo, abonné absent.
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PS. Quelques fautes, en particulier sur cette foutue 2ème personne du singulier du futur.

Non c'est pas fait exprès Nilo .....je n'ai aucune excuse.
mais je dois avouer que je ne compte jamais , vraiment jamais...mes vers .

Je vois ça comme une musique ...la mienne certainement et on dira qu'elle passe pour moi avant tout respect des règles.

Sans doute ai je été par contre "contrainte" par un fond auquel je tenais vraiment.

Merci en tout cas de ta lecture attentive et aux autres de leurs commentaires.


Ps: vu !

Je n'ai pas compté ( je ne sais pas le faire en +) mais la "mélodie" est entrée en moi tellement ton poème est vivant et émotionnel.

Certaines blessures ont du mal à se cicatriser et la plume, ici la tienne, essaye d'y mettre du baume...Une façon de se dire qu'il est temps d'oublier mais l'exercice n'est pas toujours gagné.

Texte très touchant.

Sylvie

Un texte qui parle bien à celui a qui il s’adresse et a celui qui le lit.
Une détermination mais encore une grande peine se lisent dans ces vers.
Et c’est le but – de faire partager les sentiments forts. Bravo !
Solweig

Je ne suis pas poète... je prends les vers comme ils sont; je les bois sans connaître le cépage ni le millésime, mais ce qui m'importe au fond, c'est que le texte me convoque, m'invite. Et je me suis senti invité.

ouh la, si tu es dure comme ça, c'est que tu en as bavé, ma pauvre Lalou, et même certainement beaucoup !!!
alors, Messieurs, si vous trouvez le texte dur pour celui qui va se le prendre dans la figure, eh bien tant pis, à mon avis, il ne l'a pas volé !!! n'est-ce pas Lalou ?
et pis, si y r'commence à t'emm..., cet affreux-là, moi, j'appelle mon Dédé préféré à la rescousse et y verra c'qui verra !!!
Non mais !!!
Yzaé

Un texte fort, sans appel, qui nous délivre ici une décision dure, mais pas pour son destinataire ... ce texte, pour moi, transpire le courage, la résolution, et le fait d'aller de l'avant, de tourner la page, de clore un chapitre, et je trouve que tu l'as MAGNIFIQUEMENT (et je pèse mes mots) bien écrit.

Je ne connais que peu très d'écrits de toi, de mémoire je les ai toujours appréciés, mais là je suis très admirative, vraiment...


Cend'

Merci Cend, surtout que....je tiens vraiment à ce texte .
Et ce que tu dis est trés vrai car il m'en a fallut du courage, crois moi pour être si tranchante , si catégorique, une maniere de me forcer à l'être que de l'ecrire .

J'explorais tes textes, j'ai retrouvé celui ci, que j'avais lu et que je croyais pourtant avoir commenté.

J'aime particulièrement ces deux lignes :

Lalou a écrit:
Et que ton cœur si vide se remplira soudain
Du sang froid qui s’écoule dans tes veines flétries

Et le reste aussi.

Eh bé... voilà un trait tiré de main de maître(sse) !

Vrai qu'il est dur ce texte, mais vrai aussi qu'il s'offre sans pudeur, qu'il sonne haut et clair, qu'il porte beaucoup de puissance, de détermination, ce qui fait que j'ai été embarquée dans son sillage.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Cinquième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.