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Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
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Swann
Dédé
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.
Dédé: Oh putain quelle nuit !
Dédé: Ouais je sais, vous trouvez que je dis un peu trop souvent putain, gonzesse, burnes (couilles aussi des fois, mais pas souvent, que quand on me les casse vraiment) con et d'autres choses que vous vous dites que c'est des gros mots. Ben y en a peut être que c'en est, mais putain c'en est pas un. C'est Papy qui me l'a dit. Putain, c'est pas un gros mot, c'est un métier. Alors dire que c'est un gros mot c'est comme dire que charpentier ou ministre ça s'raient des gros mots. Allez dire ça à Joseph (j'sais plus son nom, le papa de Jésus) ou à Kouchner (le porteur de riz) ou un autre j'm'en tape du ministre à qui vous demanderez, vous allez voir comment y vont vous recevoir.
Dédé: Mais j'suis pas là pour vous parler des métiers qui sont pas des gros mots. Vous vous souv'nez la dernière fois que j'suis venu vous parler (c'était hier, me dites pas que vous vous en souvenez pas) j'suis parti en vitesse pasqu'y se faisait l'heure de l'apéro et que mes potes y z'allaient m'attendre. Ben y m'ont attendu. Y devaient pas être contents d'ailleurs, pasque comme j'suis pas v'nu ça leur a fait une tournée de moins. Enfin, j'm'inquiète pas pour eux y z'ont du faire comme si j'étais venu et la boire quand même.
Dédé: Donc j'y suis pas allé, rejoindre mes potes. Mais j'avais une bonne raison. La bonne raison c'est pas que j'avais pas envie de picoler, non c'est qu'au moment où j'allais partir Papy est arrivé. Alors là j'me suis dit "merde j'vais pas pouvoir aller prendre l'apéro avec mes potes". Ca m'embêtait. J'avais qu'à moitié tort que ça m'embête. Ca veut dire que j'avais aussi à moitié raison. La moitié tort c'est que j'ai pas pris l'apéro avec mes potes. Mais la moitié raison c'est que j'ai pris l'apéro quand même, et pas qu'une tournée. Avec Papy !
Dédé: Ouais, Papy il est rentré en me disant "Dédé habille toi on va prendre l'apéro". "Oh putain !" que j'me suis dit, "ça va faire mal". Pasque quand Papy il arrive et qu'y me dit "habille toi" alors que j'suis déjà habillé et prêt à sortir boire un coup c'est qu'il a une idée derrière la tête et en général avec ses idées de derrière la tête y a pas de quoi s'ennuyer. Surtout quand ça commence par "on va prendre l'apéro".
Dédé: Alors j'me suis pas habillé pasque c'était déjà fait et nous voilà partis. On a commencé (je dis qu'on a commencé pasque c'était loin d'être fini) par "L'Amical Bar", ça s'invente pas. Ca c'est un bistro du quartier de Papy. Il habite un super chouette quartier, y a tout c'qui faut : une boulangerie, un épicier arabe, une pharmacie, des bistros, un bar-tabac ouvert le dimanche (ouais vous vous en foutez mais c'est important un bar-tabac ouvert le dimanche, demandez à P'pa et Maman, quand y z'étaient un peu plus jeunes, avant que j'sois né, y z'habitaient un patelin où y avait pas de bar tabac ouvert le dimanche, y z'était vachement emmerdés), une église, un sex-shop, un bar à putes et deux ou trois autres magasins. Y a tout c'qui faut je vous dis.
Dédé: Donc on s'est arrêtés à "L'Amical Bar", vous voyez qu'on avait pas encore fait beaucoup de chemin. Ouais Papy il avait plus de cigares et "L'Amical Bar" c'est le bar-tabac ouvert le dimanche (on était que mardi mais n'empêche, c'est bien qu'y soit ouvert le dimanche) alors il a dit "on va passer en vitesse au tabac pasque j'ai plus de cigares" et Papy y peut pas rester sans cigares, surtout quand y décide de sortir pour aller prendre l'apéro. C'est sur le "en vitesse" que j'me suis inquiété pasque je craignais qu'on boive pas un coup en même temps.
Dédé: Ben oui j'avais soif et j'devais déjà être parti avant qu'il arrive alors ça m'aurait embêté qu'on fasse qu'entrer et sortir. J'avais pas de quoi m'inquiéter. Pasqu'on a pas fait des excès de vitesse. Non, y avait deux ou trois potes à Papy dans le bistro. Maman elle m'a dit que quand elle était petite elle pouvait pas se balader avec lui sans qu'y rencontre au moins une vingtaine de gens qu'y connaissait, et pas au bistro hein, dans la rue, au bistro y en avait plus. J'vous disais qu'y avait deux ou trois potes à Papy, ça a fait trois ou quatre tournées (ouais, j'ai pas mis la mienne, j'étais invité). Moi au bistro j'suis d'accord pour cette vitesse là. Puis on est parti. Papy il a failli oublier ses cigares mais j'lui ai fait penser qu'on était venu là que pour ça. Il est re rentré pour les prendre. Oui pasque Papy y fume que des cigares, pas comme vous avec vos cigarettes de cow-boy.
Dédé: Là on était en bagnole, mais ça craignait pas encore trop pour la turlutte au ballon et Papy y m'a dit qu'on rentrerait sûrement à pied. Qu'est-c'que j'vous disais qu'on était pas partis pour s'ennuyer. Comment ça quoi ? Va encore falloir que je répète. Alors je répète, mais c'est la dernière fois, vous avez qu'à suivre. Je vous disais : "quand Papy il arrive et qu'y me dit "habille toi" alors que j'suis déjà habillé et prêt à sortir boire un coup c'est qu'il a une idée derrière la tête et en général avec ses idées de derrière la tête y a pas de quoi s'ennuyer. Surtout quand ça commence par "on va prendre l'apéro". Moi ça m'amusait pas trop de devoir rentrer à pied mais bon j'allais pas déjà le contrarier alors que ça faisait que commencer.
Dédé: Il a garé la voiture, éteint l'autoradio (on écoutait Bob Dylan…) et m'a demandé de bien me tenir pasqu'on allait chez une copine à lui où y avait plein de potes à lui. Il avait pas besoin de préciser. Il a des copines qui tiennent des bistros et des potes qui y vont dans toute la ville. Et même dans d'autres villes. Il avait pas besoin non plus de me demander de bien m'tenir, j'avais pas encore assez picolé pour pas bien m'tenir. La bagnole elle était garée devant un bistro qui s'appelle "Le Pampre Fou". Vous imaginez, "Le Pampre Fou", ça laisse deviner qu'y doit y avoir du pinard, et pas que du mauvais. Ouais Papy il aime le vin rouge, c'est pour ça que la patronne du Pampre Fou c'est sa copine. J'suis pas vraiment sûr mais j'crois que c'est que pour ça. Pourtant elle est mignone. C'est p'têtre elle qu'a pas voulu, ou alors il a pas osé lui demander. Il est un peu timide des fois.
Dédé: Enfin bref, on était au Pampre Fou. Et là pour c'qui est d'y trouver des potes à Papy on en a trouvés. Et pas qu'un. Même pas que deux ou trois. Y en avait partout. C'est pas compliqué c'était noir de monde et y connaissait tout le monde. Alors moi dans ma tête j'ai calculé le nombre de tournées que ça allait nous faire. Ca s'appelle du calcul mental y m'a dit Papy. Et là j'ai commencé à comprendre pourquoi il avait dit qu'on rentrerait peut être à pied. Pasqu'avec un nombre de tournées pareil c'est sûr que la turlutte au ballon elle serait pas en sa faveur à Papy.
Dédé: Comme j'me doutais que ça allait durer et qu'on risquait de se mettre un peu minable j'ai décidé de laisser Papy à son vin rouge, d'abandonner les demis et de me mettre au pastis. Et j'ai bien fait pasqu'y avait un de ses vieux potes à Papy qui en vendait du pastis. Pas là au Pampre Fou hein. Non, quand il était jeune. Je dis quand il était jeune pasque déjà c'est un pote à Papy et que forcément il est pas de mon âge ni du vôtre et puis aussi je vous ai dit que c'était un de ses vieux potes alors ça les rajeunit pas tous les deux et qu'en plus il est encore plus vieux que Papy. MAIS C'EST PAS UN TRISTE ! En même temps c'est vrai qu'on peut pas vendre du pastis toute sa vie et être triste. "Quand on vend du pastis toute sa vie on est pas triste ou on est mort" y m'a dit Henri. Oui y s'appelle Henri. Ben lui il est pas mort, c'est dire s'il est pas triste.
Dédé: J'vous raconte pas comment elles sont tombées les tournées de pastis. Ou plutôt non, de Ricard, pasqu'y vendait du Ricard et y m'a expliqué que quand on boit du Ricard on dit pas un pastis, on dit un Ricard. Attention y m'a un peu raconté pendant qu'on buvait, il en vendait pas dans les épiceries du coin du Ricard, non, c'était un des grand grand patron de la boîte qui vend du Ricard. Si y faisait avec tous ses clients comme il a fait avec moi je comprends pourquoi il est devenu un des grand grand patron. Pasqu'y a un moment c'est bien simple j'ai plus pu compter dans ma tête à combien de tournées on en était. On m'aurait filé un papier et une table d'addition j'aurais pas pu non plus.
Dédé: Papy non plus y comptait plus. A un moment y m'a dit "Dédé on va rentrer. A pied". J'm'en doutais un peu. On a fait la bise à tous les potes à Papy. A la patronne aussi, qu'était un peu triste de nous voir partir. Faut dire qu'on lui avait mis un peu d'ambiance dans son troquet avec Henri, puis un peu de pognon dans sa caisse aussi. La prochaine fois j'essayerai pas de le prendre au Ricard Henri. Papy y m'avait prévenu mais j'ai présumé de mes forces. Pourtant y a pas beaucoup de mes potes à moi qui me suivent au pastis. Y sont forts les potes à Papy. C'est peut être pasque c'était du Ricard et pas du pastis remarquez.
Dédé: Y commençait à se faire tard, la bagnole était toujours à sa place et Papy y m'a dit qu'elle y s'rait encore le lendemain. Qu'on allait partir à pied. Ouais Papy quand il a bu y répète souvent les choses. On est parti à pied. Pas loin. On avait pas fait deux cents mètres qu'il a poussé la porte du "Peggy's Club". Je vous traduit, ça veut dire "Le Club de Peggy". Peggy j'la connais. Bien même mais j'vous raconterai pas. Pas la peine de demander. Elle aussi c'est une vieille copine à Papy, mais moins vieille qu'Henri. Et c'que j'peux vous dire c'est qu'à elle il a osé lui demander. Me demandez pas quoi, j'vous l'dirai pas. Me demandez pas non plus c'qu'elle lui a répondu, tout c'que j'peux vous dire c'est que c'était pas non.
Dédé: Là on a changé notre fusil d'épaule, Papy y s'est mis au Whiskey (c'est du whisky irlandais) et moi j'ai fait comme Peggy (Peggy c'est pas son vrai nom mais j'vous dirai pas son vrai nom, ça vous regarde pas) j'me suis posé devant une bouteille de Champ'. Au début elle était pleine, à la fin elle était vide. Normal vous me direz. Ben ça a fait pareil avec la deuxième, et avec la troisième... Faut vous dire que Peggy elle en buvait aussi.
Dédé: J'me suis dit que Peggy elle devait vendre du Champagne avant et même qu'elle devait être une des grande grande patronne du marchand de Champagne. J'étais un peu cassé, Papy aussi pasque lui c'est son Whiskey qu'y descendait pendant que je sifflais les bouteilles de Champ' avec Peggy. Faut dire les choses comme elles étaient : on était un peu fait. Ca f'sait rire Peggy, pasque c'est pas une triste elle non plus. Et ses copines aussi. C'qui est bien avec Papy c'est qu'y connaît plein de gonzesses qu'ont des copines. Et chez Peggy des copines à elle y en a plein. On est bien chez elle pasqu'elle sont vachement sympa ses copines. J'vous en ai jamais parlé ? Ca m'étonne.
Dédé: Enfin bref, on a encore un peu picolé chez Peggy et puis comme y fallait qu'elle ferme son Clandé on s'est barré. A pied !
Dédé: Ca nous a fait prendre l'air. En arrivant près de la maison on allait déjà un peu mieux alors comme on était presqu'arrivés et qu'on marchait un peu droit Papy y m'a dit "un dernier pour la route Dédé ?", j'y ai dit "oui" et on a poussé la porte des "Demoiselles". C'est le bar à putes à côté de chez Papy. Mais ça j'vous l'raconterai une autre fois. Enfin, en tout cas vous comprenez pourquoi je suis pas passé vous voir de la journée.
Dédé: Oh putain quelle nuit !
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé: Salut les gonzesses. C'est Dédé.
Dédé: Oh putain quelle nuit !
Dédé: Ouais je sais, vous trouvez que je dis un peu trop souvent putain, gonzesse, burnes (couilles aussi des fois, mais pas souvent, que quand on me les casse vraiment) con et d'autres choses que vous vous dites que c'est des gros mots. Ben y en a peut être que c'en est, mais putain c'en est pas un. C'est Papy qui me l'a dit. Putain, c'est pas un gros mot, c'est un métier. Alors dire que c'est un gros mot c'est comme dire que charpentier ou ministre ça s'raient des gros mots. Allez dire ça à Joseph (j'sais plus son nom, le papa de Jésus) ou à Kouchner (le porteur de riz) ou un autre j'm'en tape du ministre à qui vous demanderez, vous allez voir comment y vont vous recevoir.
Dédé: Mais j'suis pas là pour vous parler des métiers qui sont pas des gros mots. Vous vous souv'nez la dernière fois que j'suis venu vous parler (c'était hier, me dites pas que vous vous en souvenez pas) j'suis parti en vitesse pasqu'y se faisait l'heure de l'apéro et que mes potes y z'allaient m'attendre. Ben y m'ont attendu. Y devaient pas être contents d'ailleurs, pasque comme j'suis pas v'nu ça leur a fait une tournée de moins. Enfin, j'm'inquiète pas pour eux y z'ont du faire comme si j'étais venu et la boire quand même.
Dédé: Donc j'y suis pas allé, rejoindre mes potes. Mais j'avais une bonne raison. La bonne raison c'est pas que j'avais pas envie de picoler, non c'est qu'au moment où j'allais partir Papy est arrivé. Alors là j'me suis dit "merde j'vais pas pouvoir aller prendre l'apéro avec mes potes". Ca m'embêtait. J'avais qu'à moitié tort que ça m'embête. Ca veut dire que j'avais aussi à moitié raison. La moitié tort c'est que j'ai pas pris l'apéro avec mes potes. Mais la moitié raison c'est que j'ai pris l'apéro quand même, et pas qu'une tournée. Avec Papy !
Dédé: Ouais, Papy il est rentré en me disant "Dédé habille toi on va prendre l'apéro". "Oh putain !" que j'me suis dit, "ça va faire mal". Pasque quand Papy il arrive et qu'y me dit "habille toi" alors que j'suis déjà habillé et prêt à sortir boire un coup c'est qu'il a une idée derrière la tête et en général avec ses idées de derrière la tête y a pas de quoi s'ennuyer. Surtout quand ça commence par "on va prendre l'apéro".
Dédé: Alors j'me suis pas habillé pasque c'était déjà fait et nous voilà partis. On a commencé (je dis qu'on a commencé pasque c'était loin d'être fini) par "L'Amical Bar", ça s'invente pas. Ca c'est un bistro du quartier de Papy. Il habite un super chouette quartier, y a tout c'qui faut : une boulangerie, un épicier arabe, une pharmacie, des bistros, un bar-tabac ouvert le dimanche (ouais vous vous en foutez mais c'est important un bar-tabac ouvert le dimanche, demandez à P'pa et Maman, quand y z'étaient un peu plus jeunes, avant que j'sois né, y z'habitaient un patelin où y avait pas de bar tabac ouvert le dimanche, y z'était vachement emmerdés), une église, un sex-shop, un bar à putes et deux ou trois autres magasins. Y a tout c'qui faut je vous dis.
Dédé: Donc on s'est arrêtés à "L'Amical Bar", vous voyez qu'on avait pas encore fait beaucoup de chemin. Ouais Papy il avait plus de cigares et "L'Amical Bar" c'est le bar-tabac ouvert le dimanche (on était que mardi mais n'empêche, c'est bien qu'y soit ouvert le dimanche) alors il a dit "on va passer en vitesse au tabac pasque j'ai plus de cigares" et Papy y peut pas rester sans cigares, surtout quand y décide de sortir pour aller prendre l'apéro. C'est sur le "en vitesse" que j'me suis inquiété pasque je craignais qu'on boive pas un coup en même temps.
Dédé: Ben oui j'avais soif et j'devais déjà être parti avant qu'il arrive alors ça m'aurait embêté qu'on fasse qu'entrer et sortir. J'avais pas de quoi m'inquiéter. Pasqu'on a pas fait des excès de vitesse. Non, y avait deux ou trois potes à Papy dans le bistro. Maman elle m'a dit que quand elle était petite elle pouvait pas se balader avec lui sans qu'y rencontre au moins une vingtaine de gens qu'y connaissait, et pas au bistro hein, dans la rue, au bistro y en avait plus. J'vous disais qu'y avait deux ou trois potes à Papy, ça a fait trois ou quatre tournées (ouais, j'ai pas mis la mienne, j'étais invité). Moi au bistro j'suis d'accord pour cette vitesse là. Puis on est parti. Papy il a failli oublier ses cigares mais j'lui ai fait penser qu'on était venu là que pour ça. Il est re rentré pour les prendre. Oui pasque Papy y fume que des cigares, pas comme vous avec vos cigarettes de cow-boy.
Dédé: Là on était en bagnole, mais ça craignait pas encore trop pour la turlutte au ballon et Papy y m'a dit qu'on rentrerait sûrement à pied. Qu'est-c'que j'vous disais qu'on était pas partis pour s'ennuyer. Comment ça quoi ? Va encore falloir que je répète. Alors je répète, mais c'est la dernière fois, vous avez qu'à suivre. Je vous disais : "quand Papy il arrive et qu'y me dit "habille toi" alors que j'suis déjà habillé et prêt à sortir boire un coup c'est qu'il a une idée derrière la tête et en général avec ses idées de derrière la tête y a pas de quoi s'ennuyer. Surtout quand ça commence par "on va prendre l'apéro". Moi ça m'amusait pas trop de devoir rentrer à pied mais bon j'allais pas déjà le contrarier alors que ça faisait que commencer.
Dédé: Il a garé la voiture, éteint l'autoradio (on écoutait Bob Dylan…) et m'a demandé de bien me tenir pasqu'on allait chez une copine à lui où y avait plein de potes à lui. Il avait pas besoin de préciser. Il a des copines qui tiennent des bistros et des potes qui y vont dans toute la ville. Et même dans d'autres villes. Il avait pas besoin non plus de me demander de bien m'tenir, j'avais pas encore assez picolé pour pas bien m'tenir. La bagnole elle était garée devant un bistro qui s'appelle "Le Pampre Fou". Vous imaginez, "Le Pampre Fou", ça laisse deviner qu'y doit y avoir du pinard, et pas que du mauvais. Ouais Papy il aime le vin rouge, c'est pour ça que la patronne du Pampre Fou c'est sa copine. J'suis pas vraiment sûr mais j'crois que c'est que pour ça. Pourtant elle est mignone. C'est p'têtre elle qu'a pas voulu, ou alors il a pas osé lui demander. Il est un peu timide des fois.
Dédé: Enfin bref, on était au Pampre Fou. Et là pour c'qui est d'y trouver des potes à Papy on en a trouvés. Et pas qu'un. Même pas que deux ou trois. Y en avait partout. C'est pas compliqué c'était noir de monde et y connaissait tout le monde. Alors moi dans ma tête j'ai calculé le nombre de tournées que ça allait nous faire. Ca s'appelle du calcul mental y m'a dit Papy. Et là j'ai commencé à comprendre pourquoi il avait dit qu'on rentrerait peut être à pied. Pasqu'avec un nombre de tournées pareil c'est sûr que la turlutte au ballon elle serait pas en sa faveur à Papy.
Dédé: Comme j'me doutais que ça allait durer et qu'on risquait de se mettre un peu minable j'ai décidé de laisser Papy à son vin rouge, d'abandonner les demis et de me mettre au pastis. Et j'ai bien fait pasqu'y avait un de ses vieux potes à Papy qui en vendait du pastis. Pas là au Pampre Fou hein. Non, quand il était jeune. Je dis quand il était jeune pasque déjà c'est un pote à Papy et que forcément il est pas de mon âge ni du vôtre et puis aussi je vous ai dit que c'était un de ses vieux potes alors ça les rajeunit pas tous les deux et qu'en plus il est encore plus vieux que Papy. MAIS C'EST PAS UN TRISTE ! En même temps c'est vrai qu'on peut pas vendre du pastis toute sa vie et être triste. "Quand on vend du pastis toute sa vie on est pas triste ou on est mort" y m'a dit Henri. Oui y s'appelle Henri. Ben lui il est pas mort, c'est dire s'il est pas triste.
Dédé: J'vous raconte pas comment elles sont tombées les tournées de pastis. Ou plutôt non, de Ricard, pasqu'y vendait du Ricard et y m'a expliqué que quand on boit du Ricard on dit pas un pastis, on dit un Ricard. Attention y m'a un peu raconté pendant qu'on buvait, il en vendait pas dans les épiceries du coin du Ricard, non, c'était un des grand grand patron de la boîte qui vend du Ricard. Si y faisait avec tous ses clients comme il a fait avec moi je comprends pourquoi il est devenu un des grand grand patron. Pasqu'y a un moment c'est bien simple j'ai plus pu compter dans ma tête à combien de tournées on en était. On m'aurait filé un papier et une table d'addition j'aurais pas pu non plus.
Dédé: Papy non plus y comptait plus. A un moment y m'a dit "Dédé on va rentrer. A pied". J'm'en doutais un peu. On a fait la bise à tous les potes à Papy. A la patronne aussi, qu'était un peu triste de nous voir partir. Faut dire qu'on lui avait mis un peu d'ambiance dans son troquet avec Henri, puis un peu de pognon dans sa caisse aussi. La prochaine fois j'essayerai pas de le prendre au Ricard Henri. Papy y m'avait prévenu mais j'ai présumé de mes forces. Pourtant y a pas beaucoup de mes potes à moi qui me suivent au pastis. Y sont forts les potes à Papy. C'est peut être pasque c'était du Ricard et pas du pastis remarquez.
Dédé: Y commençait à se faire tard, la bagnole était toujours à sa place et Papy y m'a dit qu'elle y s'rait encore le lendemain. Qu'on allait partir à pied. Ouais Papy quand il a bu y répète souvent les choses. On est parti à pied. Pas loin. On avait pas fait deux cents mètres qu'il a poussé la porte du "Peggy's Club". Je vous traduit, ça veut dire "Le Club de Peggy". Peggy j'la connais. Bien même mais j'vous raconterai pas. Pas la peine de demander. Elle aussi c'est une vieille copine à Papy, mais moins vieille qu'Henri. Et c'que j'peux vous dire c'est qu'à elle il a osé lui demander. Me demandez pas quoi, j'vous l'dirai pas. Me demandez pas non plus c'qu'elle lui a répondu, tout c'que j'peux vous dire c'est que c'était pas non.
Dédé: Là on a changé notre fusil d'épaule, Papy y s'est mis au Whiskey (c'est du whisky irlandais) et moi j'ai fait comme Peggy (Peggy c'est pas son vrai nom mais j'vous dirai pas son vrai nom, ça vous regarde pas) j'me suis posé devant une bouteille de Champ'. Au début elle était pleine, à la fin elle était vide. Normal vous me direz. Ben ça a fait pareil avec la deuxième, et avec la troisième... Faut vous dire que Peggy elle en buvait aussi.
Dédé: J'me suis dit que Peggy elle devait vendre du Champagne avant et même qu'elle devait être une des grande grande patronne du marchand de Champagne. J'étais un peu cassé, Papy aussi pasque lui c'est son Whiskey qu'y descendait pendant que je sifflais les bouteilles de Champ' avec Peggy. Faut dire les choses comme elles étaient : on était un peu fait. Ca f'sait rire Peggy, pasque c'est pas une triste elle non plus. Et ses copines aussi. C'qui est bien avec Papy c'est qu'y connaît plein de gonzesses qu'ont des copines. Et chez Peggy des copines à elle y en a plein. On est bien chez elle pasqu'elle sont vachement sympa ses copines. J'vous en ai jamais parlé ? Ca m'étonne.
Dédé: Enfin bref, on a encore un peu picolé chez Peggy et puis comme y fallait qu'elle ferme son Clandé on s'est barré. A pied !
Dédé: Ca nous a fait prendre l'air. En arrivant près de la maison on allait déjà un peu mieux alors comme on était presqu'arrivés et qu'on marchait un peu droit Papy y m'a dit "un dernier pour la route Dédé ?", j'y ai dit "oui" et on a poussé la porte des "Demoiselles". C'est le bar à putes à côté de chez Papy. Mais ça j'vous l'raconterai une autre fois. Enfin, en tout cas vous comprenez pourquoi je suis pas passé vous voir de la journée.
Dédé: Oh putain quelle nuit !
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
Papy a raison, DEDE, Putain c'est un métier. Ministre aussi d'ailleurs, (bien que je pense que c'est plutôt une fonction...) Enfin, les deux c'est pareil parceque quand on l'a été qu'une fois, une toute petite fois, une journée par exemple, on le reste toute sa vie...
Swann, pédant
Swann, pédant
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
ben, mon Dédé préféré, ça m'étonne pas que t'aies dormi c'matin !!!
mais fais gaffe quand même : tu donnes le nom du "bar-tabac ouvert le dimanche", où c'est qu'ton papy, y va lire le journal le dimanche matin !!!
et si un jour on s'pointe le dimanche, nous les Tourangeaux, à l'heure de la messe pour aller boire un coup d'Margaux avec vous et qu'ton Papy, y veut être tranquille ... eh ben, hein, qui c'est qui s'fra engueuler pour avoir donné l'adresse dans une Chronicle ??? c'est toi, mon Dédé !!! enfin, moi, c'que j'en dis ... maint'nant, c'est trop tard ...
voilà c'que c'est d'picoler, après, on écrit des trucs qu'on devrait pas écrire et après, on regrette !!!
bon, j'te biz mon Dédé
Yzaé
et ton écharpe ?
mais fais gaffe quand même : tu donnes le nom du "bar-tabac ouvert le dimanche", où c'est qu'ton papy, y va lire le journal le dimanche matin !!!
et si un jour on s'pointe le dimanche, nous les Tourangeaux, à l'heure de la messe pour aller boire un coup d'Margaux avec vous et qu'ton Papy, y veut être tranquille ... eh ben, hein, qui c'est qui s'fra engueuler pour avoir donné l'adresse dans une Chronicle ??? c'est toi, mon Dédé !!! enfin, moi, c'que j'en dis ... maint'nant, c'est trop tard ...
voilà c'que c'est d'picoler, après, on écrit des trucs qu'on devrait pas écrire et après, on regrette !!!
bon, j'te biz mon Dédé
Yzaé
et ton écharpe ?
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
Pour le coup, je te soutiens dans les rues, passe que mardi dernier c'était les copines et moi qui cherchions une adresse sous notre nez !
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
Dédé, combien de fois je t'ai dit de ne pas raconter ma vie...
Nilo, tout ça c'est que des menteries.
Nilo, tout ça c'est que des menteries.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
La " nuit " dans le mur garde à vue
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
Il faut qu'il en remette une couche pour son Printemps de la Prose.
Comme ça ceux qui ne connaissaient pas mes adresses (si, il y en avait) seront bien au courant. N'en profitez pas pour vous pointer en douce à l'heure de l'apéro, ça ne prend plus.
Nilo, amicalement.
Comme ça ceux qui ne connaissaient pas mes adresses (si, il y en avait) seront bien au courant. N'en profitez pas pour vous pointer en douce à l'heure de l'apéro, ça ne prend plus.
Nilo, amicalement.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
En effet, cette nuit-là semblait mémorable. Bien assez pour faire une bonne chronicle. En fait, tu pourrais prendre n'importe quel sujet, tu saurais en faire une bonne chronicle (tu viens de le prouver, si ça restait encore à faire... ^^)
Sasvata
Sasvata
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
La chronicle c'est un métier, et j'suis un bon pro. J'suis même le seul sur la Webspère à c'qu'y parait.
Mais ça m'fait plaisir que tu le fasses remarquer.
Dédé.
Mais ça m'fait plaisir que tu le fasses remarquer.
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Oh putain quelle nuit ! (Chronicle)
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Huitième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
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Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
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Date d'inscription : 04/09/2009
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