Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56954 messages dans 10919 sujets
Le mammifère est dans la fosse
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
Le mammifère est dans la fosse
Encore une vieillerie...
Opus premier,
« Trouver un porche sous lequel…changer d’aube… »
Dès lors que la poussière n’existera plus, nous penserons à renaître, à nous mesurer la taille des épaules, à jouer dans le gazon l’ombre maudite, le jeu déplacé des doutes scabreux de l’esprit. Ange et anémique, le somnambule tisse les fils en feuilletant ses lambeaux.
Le sel de sa rage est romantique. Il survit à sa vie comme un papillon claustrophobe. Le temps, c’est de l’argent perdu.
De vulgaires convulsions avant la dernière, l’avant-dernière étape.
Sur l’unique dalle du parchemin qu’on laissera en route.
Les sorciers s’inquiètent de nous voir crier si fort. Que diable ! De l’animosité, à coups rabattus sur la vierge et l’orphelin, avant de s’atteler à notre plus belle tâche.
Je me suis ligoté devant la porte. J’avais bu à en mourir un vieux et mauvais Bourgogne. Ça m’avait laminé les gencives, l’estomac aussi. Je ne tenais plus debout.
La vie m’avait tenu jusqu’alors.
– Je t’ai vu, disait-elle.
Et je ne l’avais pas vue venir.
Ni les tropiques, la comédie de l’horloge , toute folle, chaleur maculée.
Je m’étais contenté de dessiner des chiffres, de trouver des billets de banque qui affament l’homme et contraignent les femmes.
J’avais brûlé l’avant-dernière étape.
Un battement et des cris. Plus tard je me couche, plus tard je me lève.
Au claquement du fouet et même si je me sens libre de repartir, je hisserai mon corps faible, tout ce qu’il restera des balles du revolver, en haut du chêne inviolable, et je me laisserai guider, tomber dans la fosse aux poèmes, ange et anémique.
Que chacun m’oublie au cœur de la file d’attente. Perdu, muet. Un tas de mots invraisemblables. Et des rires, puisqu’il faut des rires, des mensonges aussi. Des rares cheveux montés comme les arbustes d’un territoire désertique.
Sous l’eau, les ondes se trémoussent . Ange et anémique, je joue à cache-cache dans la fosse aux poèmes. Je m’approuve en me déshabillant.
Ne songez plus vous, à approuver ma laideur ni ma beauté. Ceci est un bien supérieur. A toutes les identités supérieures.
A hanter l’asile des corbillards. A se tirer par la chasse, la tête au-dessus de la cuvette.
Dans la fosse aux poèmes.
L’endroit est dévolu aux homicides. Dans la petite prison mortuaire, finissent par s’entretuer les crissements des accents graves. Tout est éclatement.
Y a des princesses qui montrent leurs culs à des étoiles. Des sépultures de poèmes qui attendent le corps du texte.
Un royaume dix fois plus gros que la grosse Stone.
Tout invite à se jeter au fond du rapatriement.
A sexe ouvert, le poète-moine, ange et anémique, batifole dans la terre glaise.
– Allô maman, je ne veux plus écrire de poèmes. Je ne veux plus respecter la moindre des règles. Je veux qu’on me protège sans m’aimer. Je veux m’endormir, me jeter, jusqu’à devenir un nœud gigantesque.
Un sourire pour la bonté de l’indéfendable. Et se laisser goûter par le désordre. Peiner et finir de s’expliquer. L’excuse cohérente , cent ans de sublime dans un monde sans têtes. Nos pas en arrière qui jamais ne s’arrêteront de mourir dans la fosse aux poèmes.
Le bal des bougies. Sans le tremblement de l'avidité. Quand l'étendue s'inclinera devant le bruit des cymbales !
La lutte en fuite au firmament des paillassons. Les flammes, grands rictus, dans les mains du poète inconnu. Déambulations aspirées par les commo-concoctions du phosphore.
Dans la fosse... l'hallucinante réalité de la nature a fait son temps.
Opus deuxième,
« Châteaux de sade…l’encrier restera gravé sur ma langue »
Mes châteaux de sable sont des châteaux de Sade.
Mes fétichismes.
Mon journal est une faucille, maculée de mes idées fixes, petits meurtres vagissant dans le formol.
Il est vrai qu’il m’arrive de temps en temps de nettoyer la bouche de mes victimes, leur laissant le goût amer des gouttes du labyrinthe tiède…
Au fond d’un couloir ou dans une cage d’escalier, hors-la-loi, la verge vomit son flot jusqu’à la contrariété.
La douche est d’or !
Sel, cloison nasale et vent ridé. Je suis un arbre à essences diverses.
Je préfère les parties intimes, les lèvres roses de « Ô » ma **Cléopâtre ! Emplir l’urne de chaleur à toutes les crottes de Coca-cola qui ornent les trottoirs.
Je suis Momie la diatribe.
Semence.
Le coton-tige comme le bâton , comme tous nos cris qui s’éloignent les uns des autres.
Je suis un vieux garçon, un mari, un état d’âme.
Et je m’écris. Plaintif, butor.
Armoires de rires. Mes bas résilles, mes nuits dans les w.c de la cathédrale à chialer comme un pape, à me branler , troisième personne du féminin.
Monsieur Vénus est sans fourrure *.
Les filles de Sade sont les esclaves du temps que je partage.
Hideuses de bave, ces Louise avalent la passion avec volupté.
Force restera à la chlorophylle, petit ange, suite…
Apercevant au loin mourir les murs.
En retour de balade, il est un peu fol !
Ma sinusite.
J’ai faim d’un peu de toi, d’un peu de moi, d’un peu de rien. Des fois, j’ai faim.
Les à coups et les va et vient d’un château de Sade.
Dans le sable.
Qu’il sache ce sable, émouvoir nos branchies, colorier nos dessous.
Le cercle de nos urines, le temps d’une préface éternelle, crucifier les dolmens avec nos bêtises.
Nos cuisses, nos bras.
S C R E A M I N G ! ! ! !
Les gros tas de conjonctions et de la grammaire attrape-misère sont les fléaux d’un monde qui chavire les cœurs des néo- bourgeois, jambes mammifériennes.
Avec Sade et contre tout, je construis des châteaux.
La prémonition d’une petite fille aux lèvres aussi riches qu’un enseignement de trou de balle, que l’on vient à nommer Poésie.
Mal-âme et tringle-cuisse.
Ainsi parlait le limon. Seul au lit, et le cigarillo dans la bouche.
Éviscéré.
Au fond de la gorge, poussent des clous aux formes traversières.
Sans conteste, le château de Sade m’indique que ma vraie tête est sur mes deux épaules.
Opus premier,
« Trouver un porche sous lequel…changer d’aube… »
Dès lors que la poussière n’existera plus, nous penserons à renaître, à nous mesurer la taille des épaules, à jouer dans le gazon l’ombre maudite, le jeu déplacé des doutes scabreux de l’esprit. Ange et anémique, le somnambule tisse les fils en feuilletant ses lambeaux.
Le sel de sa rage est romantique. Il survit à sa vie comme un papillon claustrophobe. Le temps, c’est de l’argent perdu.
De vulgaires convulsions avant la dernière, l’avant-dernière étape.
Sur l’unique dalle du parchemin qu’on laissera en route.
Les sorciers s’inquiètent de nous voir crier si fort. Que diable ! De l’animosité, à coups rabattus sur la vierge et l’orphelin, avant de s’atteler à notre plus belle tâche.
Je me suis ligoté devant la porte. J’avais bu à en mourir un vieux et mauvais Bourgogne. Ça m’avait laminé les gencives, l’estomac aussi. Je ne tenais plus debout.
La vie m’avait tenu jusqu’alors.
– Je t’ai vu, disait-elle.
Et je ne l’avais pas vue venir.
Ni les tropiques, la comédie de l’horloge , toute folle, chaleur maculée.
Je m’étais contenté de dessiner des chiffres, de trouver des billets de banque qui affament l’homme et contraignent les femmes.
J’avais brûlé l’avant-dernière étape.
Un battement et des cris. Plus tard je me couche, plus tard je me lève.
Au claquement du fouet et même si je me sens libre de repartir, je hisserai mon corps faible, tout ce qu’il restera des balles du revolver, en haut du chêne inviolable, et je me laisserai guider, tomber dans la fosse aux poèmes, ange et anémique.
Que chacun m’oublie au cœur de la file d’attente. Perdu, muet. Un tas de mots invraisemblables. Et des rires, puisqu’il faut des rires, des mensonges aussi. Des rares cheveux montés comme les arbustes d’un territoire désertique.
Sous l’eau, les ondes se trémoussent . Ange et anémique, je joue à cache-cache dans la fosse aux poèmes. Je m’approuve en me déshabillant.
Ne songez plus vous, à approuver ma laideur ni ma beauté. Ceci est un bien supérieur. A toutes les identités supérieures.
A hanter l’asile des corbillards. A se tirer par la chasse, la tête au-dessus de la cuvette.
Dans la fosse aux poèmes.
L’endroit est dévolu aux homicides. Dans la petite prison mortuaire, finissent par s’entretuer les crissements des accents graves. Tout est éclatement.
Y a des princesses qui montrent leurs culs à des étoiles. Des sépultures de poèmes qui attendent le corps du texte.
Un royaume dix fois plus gros que la grosse Stone.
Tout invite à se jeter au fond du rapatriement.
A sexe ouvert, le poète-moine, ange et anémique, batifole dans la terre glaise.
– Allô maman, je ne veux plus écrire de poèmes. Je ne veux plus respecter la moindre des règles. Je veux qu’on me protège sans m’aimer. Je veux m’endormir, me jeter, jusqu’à devenir un nœud gigantesque.
Un sourire pour la bonté de l’indéfendable. Et se laisser goûter par le désordre. Peiner et finir de s’expliquer. L’excuse cohérente , cent ans de sublime dans un monde sans têtes. Nos pas en arrière qui jamais ne s’arrêteront de mourir dans la fosse aux poèmes.
Le bal des bougies. Sans le tremblement de l'avidité. Quand l'étendue s'inclinera devant le bruit des cymbales !
La lutte en fuite au firmament des paillassons. Les flammes, grands rictus, dans les mains du poète inconnu. Déambulations aspirées par les commo-concoctions du phosphore.
Dans la fosse... l'hallucinante réalité de la nature a fait son temps.
Opus deuxième,
« Châteaux de sade…l’encrier restera gravé sur ma langue »
Mes châteaux de sable sont des châteaux de Sade.
Mes fétichismes.
Mon journal est une faucille, maculée de mes idées fixes, petits meurtres vagissant dans le formol.
Il est vrai qu’il m’arrive de temps en temps de nettoyer la bouche de mes victimes, leur laissant le goût amer des gouttes du labyrinthe tiède…
Au fond d’un couloir ou dans une cage d’escalier, hors-la-loi, la verge vomit son flot jusqu’à la contrariété.
La douche est d’or !
Sel, cloison nasale et vent ridé. Je suis un arbre à essences diverses.
Je préfère les parties intimes, les lèvres roses de « Ô » ma **Cléopâtre ! Emplir l’urne de chaleur à toutes les crottes de Coca-cola qui ornent les trottoirs.
Je suis Momie la diatribe.
Semence.
Le coton-tige comme le bâton , comme tous nos cris qui s’éloignent les uns des autres.
Je suis un vieux garçon, un mari, un état d’âme.
Et je m’écris. Plaintif, butor.
Armoires de rires. Mes bas résilles, mes nuits dans les w.c de la cathédrale à chialer comme un pape, à me branler , troisième personne du féminin.
Monsieur Vénus est sans fourrure *.
Les filles de Sade sont les esclaves du temps que je partage.
Hideuses de bave, ces Louise avalent la passion avec volupté.
Force restera à la chlorophylle, petit ange, suite…
Apercevant au loin mourir les murs.
En retour de balade, il est un peu fol !
Ma sinusite.
J’ai faim d’un peu de toi, d’un peu de moi, d’un peu de rien. Des fois, j’ai faim.
Les à coups et les va et vient d’un château de Sade.
Dans le sable.
Qu’il sache ce sable, émouvoir nos branchies, colorier nos dessous.
Le cercle de nos urines, le temps d’une préface éternelle, crucifier les dolmens avec nos bêtises.
Nos cuisses, nos bras.
S C R E A M I N G ! ! ! !
Les gros tas de conjonctions et de la grammaire attrape-misère sont les fléaux d’un monde qui chavire les cœurs des néo- bourgeois, jambes mammifériennes.
Avec Sade et contre tout, je construis des châteaux.
La prémonition d’une petite fille aux lèvres aussi riches qu’un enseignement de trou de balle, que l’on vient à nommer Poésie.
Mal-âme et tringle-cuisse.
Ainsi parlait le limon. Seul au lit, et le cigarillo dans la bouche.
Éviscéré.
Au fond de la gorge, poussent des clous aux formes traversières.
Sans conteste, le château de Sade m’indique que ma vraie tête est sur mes deux épaules.
Re: Le mammifère est dans la fosse
Pour l'instant je reste au-dessus de la " fosse à poèmes ".
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Le mammifère est dans la fosse
Olivier,
J'avais deux as dans les mains, Dieu m'en a servi un, tu tiens le quatrième.
Je suis prêt à poser mon tapis dans ta Fosse à poèmes pour que tu ramasses la mise.
Je vais en dire un mot à mes lunettes noires.
Nilo, Macadam hold-up
J'avais deux as dans les mains, Dieu m'en a servi un, tu tiens le quatrième.
Je suis prêt à poser mon tapis dans ta Fosse à poèmes pour que tu ramasses la mise.
Je vais en dire un mot à mes lunettes noires.
Nilo, Macadam hold-up
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le mammifère est dans la fosse
directement du mur à Dédé dans la fosse aux poèmes...
dur texte, éprouvant, aux éclairs noirs et somptueux
à relire, à revivre.
dur texte, éprouvant, aux éclairs noirs et somptueux
à relire, à revivre.
Sujets similaires
» La vie dans le jardin
» Dans ce coeur
» Dans un bar, une nuit...
» Dans ma chute
» J'ai dans mon coeur...
» Dans ce coeur
» Dans un bar, une nuit...
» Dans ma chute
» J'ai dans mon coeur...
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 8:56 par Io Kanaan
» Planète anodine
Jeu 21 Nov - 9:46 par Io Kanaan
» Monstre vert
Mer 20 Nov - 9:07 par Io Kanaan
» Lézard vaillant
Lun 18 Nov - 9:50 par Io Kanaan
» Branche fossile
Dim 17 Nov - 9:05 par Io Kanaan
» Flamme grise
Sam 16 Nov - 8:59 par Io Kanaan
» Roi fantasque
Jeu 14 Nov - 9:16 par Io Kanaan
» Poids et mesure
Mer 13 Nov - 8:35 par Io Kanaan
» Planète charbonneuse
Lun 11 Nov - 9:25 par Io Kanaan