Aux midis de quinze août

Aux midis de quinze août


Te souviens-tu ?
Du temps qui nous manquait,
Des galets de Tridoux
Sur lesquels tu tombais,
De la nuit qui berçait
Mes souvenirs d'Afrique,
Des crêpes sur le port
Quand le dernier bateau
Partait avec le jour
Qu'avait soufflé la brise
Portée par la marée,
Et de ta peau cuivrée
Au soleil de juillet,
De nos baisers volés
Lorsque tu parvenais
A quitter la maison
En cachette de tous
Et qu'on se retrouvait,
…
Années après années
Aux midis de quinze août


Te souviens-tu ?
Du temps qu'on gaspillait,
De l'urgence d'aimer,
Des chimères charmantes
Qui m'éloignaient de toi,
De tes mains vers le ciel
Attrapant les étoiles
Des nuits de pleine lune,
De l'ombre d'Andromède,
Mathématique bleue
De nos muets "je t'aime",
De tes éclats de rire
Noyés par la marée
Au large de Tridoux,
De ces vieux Rock n' Roll
Qu'on dansait dans les rues
A l'heure du laitier
Que tu n'as jamais vu,
…
Des midis de quinze août
Qui nous réunissaient.


Nilo.

Je vous souhaite plein de "midis de 15 août" !

H.

J'espère que ces moments levés en plein été gardent leur épis bien tendres.

IL est 15 Aout à Noël....

OUI !

D'abord!

je ne sais pas si ça va te plaire, mais il m'a semblé très romantique ce poème, Nilo ...
et il m'a beaucoup plu, mais tu me diras : comme d'hab !!!
VIVEMENT le 15 août !!!
Yzaé

Ha du beau, très beau Nilo qui sait déclencher des émotions.

J'aime lire ce 15 aout en ces veilles de fêtes puisque ce fût une fête.

Sylvie

Si vous saviez comme je l'aime.

Nilo, été indien.

Oui, c'est sa fête demain.
Et comme il paraît que ça se fête la veille.

Nilo, quatorze août.

A chaque 15 août,
Ce même plaisir,
De le relire...
Au large de Tridoux !

H.

Je m'interroge sur ce laitier qu'elle n'a jamais vu.
Peut-être n'est-ce rien volontaire de ta part, mais cette interrogation me laisse un goût de mystique, probablement d'érotique.

On imagine celle à qui on demande si elle se souvient, il a bien du se passer quelque chose, non ?

Nous sommes le 15 Aout, il est midi passé... Mais ça n'enlève rien à la beauté du texte.
Je m'y perd et je m'y retrouve un peu, bravo Nilo.

je retrouve ici une écriture, comme apurée, comment dire; moins pastel..

heureux de te relire;)

loic

Une lecture rafraîchissante.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Sixième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

Tu as bien raison Dédé de faire remonter ce 15 Aout de Nilo...et le relire est toujours aussi touchant.

Relu avec le même plaisir.

Merci Dédé

Neiges d'antan !