ça sert à rien

Dans les sourires, dans les regards
C’est ton reflet qui t’intéresse
Seul sous tes fards
Tu rentres tard
Il ne te reste que l’ivresse
T’as tout perdu
Laissé en route
Les idéaux et les élans
Les chevaux blancs
cheveux au vent
T’as laissé coulé la détresse
Tu te déguises
Tu te recouvres
De choses vaines et de paillettes
Marque dorée
Et lourds colliers
Ca ressemble plus à une laisse
T’as tout jeté
Laissé aux dieux
Les envies de tout bousculer
Si tout s’achète
Qu’est ce qu’il me reste ?
« Je veux tout posséder »

Tu n’es plus rien
Qu’un pion pantin
Un machin vide
Qui fonctionne
Dans ton regard
Tout s’est éteint
La poésie ne sert à rien

Bonjour Lalou,
Je pensais justement à ce que tu as écris hier matin. Pensée matinale du genre "Tu crois quet tu t'aimes mais tu ne t'aimes que si tu lis l'amour dans le regard de l'autre. T'aimes-tu vraiment ?"
J'ai donc noté cette pensée et j'ai écrit un petit truc dans la journée, je ne pensais pas le partager mais je le mettrai en écho à ton poème.
Ce n'est pas la première fois que sur un site je constate que différentes personnes tentent d'exprimer des idées similaires.
Dans ton poème, tu parles de la façon dont bien souvent on traite sa propre vie. J'aime ce regard lucide. Mais je ne suis pas d'accord quand tu dis que la poésie ne sert à rien. Du fait d'écire, il y a clarification de la pensée, prise de consciences salutaire...après ; on agit ou on n'agit pas (encore).
Garance

c'est dur, et définitif. Je ne serais pas si sévère. Mais peut-être est-ce l'humeur du moment ?

Heureusement que la poésie ne " sert à rien " ni à personne.

Un très beau texte, les vers sont courts et efficaces. Reste que je ne partage évidemment pas la dernière phrase... Mais il y aurait tant à dire, pour et contre elle, que je m'arrêterais là

Z, un seul débat à la fois.

Merci à vous mais le "tu" en est vraiment un...et ce "tu" la n'est pas vraiment moi.

et pour la derniere phrase, moi non plus je ne la partage pas mais je l'ai mis sciemment.

Prenez ça comme une colère, une petite révolte..une façon sans doute de conjurer le sort.

J'ai lu le poème de Carmen qui répond au tien et ce qui me fait plaisir c'est cette complicité entre auteurs...Il y a dans ton poème un regret, une certaine colère mais je pense que cette colère n'est autre que contre toi...Contre cette peur qui habite les êtres sensibles et qui engendrent le trouble.

Un poème qui mérite le détour et la réflexion.

Sylvie

Les vers cours frappent en rythme
ce sont des paroles de colère
la colère que l'on ressent
envers un être cher
qui ne vaut pas la peine d'être
à ce point chéri
qui ne vaut surtout pas l'amour
que l'on porte pour lui

Dans le dernier vers (et le titre), si je puis me permettre, l'auteur ne dis pas, il rapporte. C'est le sens du tout et plus largement le combat d'une vie.

Dam.

Vive le Concours Mur à Dédé qui me permet de passer sur des textes que je n'avais pas commenté.
Pourquoi ? Je l'ignore. Absent peut-être à cette époque.
En tout cas un oubli que je suis heureux de réparer parce qu'il y a effectivement là des choses qui méritent d'être lues parce que pleines de sens. Même les questions sans réponses méritent d'être posées.

Nilo, un peu tard peut-être.