Comme un pétale noir déposé par le vent

Comme un pétale noir déposé par le vent


Ce grain de beauté, là, au creux de ton sein droit,
Comme un pétale noir déposé par le vent
Te pare des secrets des délices d'orient
Immensément pareils à tous ceux de la foi.

Ce grain de beauté, là, sur ta fine peau blanche,
Noir et profond de cette lumineuse errance
Qui fait tomber de l'autre côté de l'enfance
Celui qui par-dessus ton épaule se penche.

Ce grain de beauté, là, comme une belle offrande,
Cadeau des Dieux posé sur ton corps en écrin
Brille de tous ses feux attendant qu'une main
Vienne glisser un doigt à l'anneau qu'ils lui tendent.

Ce grain de beauté, là, que je n'avais pas vu,
Du trop loin où j'étais à regarder la mer
Sans même voir passer les glaces de l'hiver
Sur la longue saison des voix qui se sont tues.

Ce grain de beauté, là, au creux de ton sein droit,
N'est pas pétale noir déposé par le vent,
Mais à bien regarder, une goutte de sang.
Qui laisse après ta mort des millions de pourquoi.


Nilo.

Ce poème est un grain de beauté !

Ce grain de beauté, là, sur ta fine peau blanche,
Noir et profond de cette lumineuse errance
Qui fait tomber de l'autre côté de l'enfance
Celui qui par-dessus ton épaule se penche.

Un Nilo très sensuel.

J'aime beaucoup le titre...

Ce poème est un délice, tout en sensualité.
Et puis cette fin... Sublime.

Je retourne de suite me délecter d'une deuxième lecture !

Captain, qui a laissé la place à Satine, pour cette fois.

Zut, ça commençait bien..
De l'amour (fou?), de la beauté (en grain?), un peu de paillettes et de douceur. Juste assez bien écrit pour ne pas (trop) tomber dans le lovelovelove.
Et puis pifpafpouf, le coup de couteau final, celui qui a suffit à me remettre dans le droit chemin de ta poésie, m'obligeant à relire ces vers, pour les voir autrement.

Bien vu, sad, mais bien vu.

@}-;--

"Dans le droit chemin de [ma] poésie" !
Tu la connais donc si bien que ça ?

Nilo, étonné mais pas surpris.

J'entendais "de ton poème"
Mes quelques lectures ne me permettent pas encore de connaître la poésie de qui que ce soit, de même que mon premier texte ne t'a pas permis de faire bien connaissance avec la mienne

J'ai aimé, notamment cette image de pétale noir - qui m'a attirée sur le sujet.
Mais j'avais pressenti la chute.

Tendre, sensuel voire charnel, et les émotions qui vont avec..et une chute qui tord les tripes.

Bravo Nilo

C'est marrant ça...

Nilo, sans doute.

Je suis à moitié d'accord avec Insolence.
Le texte ne m'a pas tellement emporté, mais sa beauté formelle est indéniable.
Un certain conformisme, certes et alors ? Même les plus grands étaient conformistes, à leurs façons. Chercher le non-conformisme pour le non-conformisme ou par esprit de contradiction, c'est stérile. Le problème, s'il y en a ici, ce n'est pas tant le manque de personnalité des alexandrins, mais plutôt les quelques tournures un peu naïves (qu'Insolence a souligné d'ailleurs).
Quant aux clichés, ils se fondent assez bien dans l'ensemble. Il n'y a pas de poésie sans clichés car il y autant de clichés que de lecteurs. Dieu sait, pourtant, combien je hais les clichés et quel plaisir je prends à les torturer.

Un texte ciselé, froid certes, mais quoi de plus normal vu la chute ! On sent une certaine retenue mélancolique, comme de regrets ou de la tristesse ... enfin bon moi j'ai aimé (c'est pas pour rien que je suis la number one de ton fan club lol !)
Et si clichés il y a ils sont fort bien utilisés ! La seule similitude que je trouve dans ce texte face à d'autres ce n'est que la griffe de ta plume, ton style, du nilo quoi !

Cend'

Et il faut croire que ton avis te tient à cœur pour venir enfoncer le clou une deuxième fois.

Nilo, crucifié, vivement Pâques, et l'Apocalypse.

insolence a écrit:( après, je sors, promis. )

Je pense effectivement que c'est comme ça que ça va finir.
Et je ne dis pas ça parce que c'est sur un texte de moi que tu t'épanches, parce que ça tu vois j'en ai rien à battre.

Nilo, pas que fin !

Je l'avais lu alors qu'il n'y s'y trouvaient aucun commentaires. Et je l'avais apprécié, plus que pas mal d'autres qui m'avaient moins parlé car l'admiration pour un être, que ce soit pour son coeur sou sa beauté physique, sont des sujets qui savent me toucher. Etant moi même un grand mateur, bien que mes sujets d'extases ne soient pas les tiens.

Je m'étais refuser de venir te témoigner ceci, par rancune comme tu dois t'en douter.

Mais après notre courte conversation, bien que drue, cette rancune est dissipée.
Alors je passe te le dire.

Pour moi, comme d'habitude, je suis séduite par la sensibilité des mots choisis et par le rythme qui est un vrai régal à la lecture.

Tu as ton style, ta marque, ton univers au travers de ta poésie et de ta peinture et comme chez certains auteurs, mon plaisir est de dire : " ce poème vient de lui"

J'ai aimé le titre qui représente une superbe image .

Sylvie

Un poème dramatique que le titre à lui seul annonce et la poésie des images et l'émotion des questionnements, des souvenirs, nous sauvent du désespoir.

Dam, existentiel.

Une pierre, une poésie, et pas des moindre
Je dirais précieuse (rare)

Dam.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Neuvième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.