Elle masque les bleus

Elle masque les bleus


Elle masque les bleus
Qui lui taguent le cœur
Sous le fard d'un amour
Qui ne dit pas son nom
Depuis qu'à la lueur
De l'entre chien et loup
D'une fin de mois d'août
Elle sait que le temps
Qu'il lui reste à aimer
Se décompte à rebours.

Dans sa bouche les mots
Ont le goût des cantiques
De chorales d'enfant
Qui chanteraient l'amour
Au pied des miradors
Dans la nuit barbelée
Des veilles importunes
Quand le silence sort
De son sommeil de plomb.

Elle pose sur moi
Ses yeux ébouriffés
Cernés du mascara
Dont elle orne souvent
Son regard de dentelle
Dans le chaud clair-obscur
Des chandelles gourmandes
Qui font danser les ombres
Au creux de ses paupières.


Nilo.

Je voudrais toujours avoir le mot juste pour vous exprimer mon ressenti sur les vôtres !
Alors je vous dirai simplement : j'ai aimé !

H.

Il y a quelque chose, Nilo, qui dans ta poésie accroche mon oreille. Te l'ai-je déjà dit ? C'est ce découpage en exasyllabes, trop haché, manquant de fluidité. Et pourtant, Elle tourne... la tête.
Mes line, entre deux Alex

Même sans "rimes" stricto sensu, ce texte est d'une musicalité exemplaire. Il coule et se lit avec bonheur. Un plus pour la dernière strophe... peut-être une sensualité plus forte.

Z.

c'est tout plein d'images féminines à souhait , de dentelles et frous frous...
un beau regard en tout cas, posé sur "elle" avec une immense tendresse.

Lalou ébouriffée

moi aussi, j'ai aimé ...
tu sais, Nilo, "les chandelles gourmandes" c'est un resto à Larçay ...
il faut l'y emmener ...
Yzaé, gourmande

"Elle pose sur moi
Ses yeux ébouriffés
Cernés du mascara"

Très belle image Nilo

Sylvie

J'ai un peu de rouge aussi. Qui me vient aux joues...

Nilo, même pas vrai.

J'ai tapé dans le Mur à Dédé, il m'a renvoyé ça.
Je connais la règle et je ne vais pas me priver de l'appliquer.

Nilo, mascarade.