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Comme un suricate face aux plaines de solitude
3 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Comme un suricate face aux plaines de solitude
Je massais ses pieds, dehors, sous une couche
de verni crépusculaire, la mer flambait
envoyant au ciel des messages amérindiens
il nous aurait fallu un peu plus de temps, lui dis-je
juste un peu plus de temps
comme si dire ces mots pouvait me satisfaire
comme si chaque espace entre les mots
ouvrait des portes sur une autre réalité
nous nous sommes bien battus, me souffla-t-elle
tandis que je m'attardais sur ses orteils
prenant soin de feindre mon excitation
il y avait du vent aussi, comme une rage de dent
frappant les vitres, hurlant dans le tronc des arbres
se liant d'amitié avec la catatonie des nuages
si le prénom donne une idée d'un tempérament
le vent fixe son éternité au paysage
comment oublier un arbre qui se plie en quatre
comment ne plus penser aux herbes peureuses
qui se couchent sur la terre en attendant que ça passe
comment, encore, contempler la mer rompue de coups
sans avoir une tendre pensée pour ces vents impossibles
oui, nous nous sommes bien battus, dis-je
en accentuant chaque séparation, pour que l'espace ouvert
crée une folle réalité
j'aimerais vivre entre les mots, lui soufflai-je
comme si je parlais à ses pieds
la chaleur de son corps se répercutait
à l'intérieur de moi, faisant de ma peau
un tambour ivre, un oiseau sauvage planqué dans les roseaux
il y avait l'odeur du café et l'odeur de nos désirs
qui se mélangeaient en une âpreté grammaticale
elle m'avait appris la veille comment s'accordent
les adjectifs de fleurs, de matières et de fruits
mais nous ne sommes ni des fleurs, ni des matières
ni des fruits
ni ceux que nous avions été jusqu'alors
un grillage nous séparait de nos anciennes vies
si j'étais un mot, dit-elle, je serais un fruit
je regardais dehors par la baie vitrée
on aurait dit une tempête mystique
une fusion des éléments et de la Matrice
nous avions de tout temps aimé
admirer la mer, pensivement, hagards
sans jamais mettre un pied dans l'eau
je compris alors vaguement, dans toute sa complexité,
que ce qui s'achève vaut la peine d'être vécu
de verni crépusculaire, la mer flambait
envoyant au ciel des messages amérindiens
il nous aurait fallu un peu plus de temps, lui dis-je
juste un peu plus de temps
comme si dire ces mots pouvait me satisfaire
comme si chaque espace entre les mots
ouvrait des portes sur une autre réalité
nous nous sommes bien battus, me souffla-t-elle
tandis que je m'attardais sur ses orteils
prenant soin de feindre mon excitation
il y avait du vent aussi, comme une rage de dent
frappant les vitres, hurlant dans le tronc des arbres
se liant d'amitié avec la catatonie des nuages
si le prénom donne une idée d'un tempérament
le vent fixe son éternité au paysage
comment oublier un arbre qui se plie en quatre
comment ne plus penser aux herbes peureuses
qui se couchent sur la terre en attendant que ça passe
comment, encore, contempler la mer rompue de coups
sans avoir une tendre pensée pour ces vents impossibles
oui, nous nous sommes bien battus, dis-je
en accentuant chaque séparation, pour que l'espace ouvert
crée une folle réalité
j'aimerais vivre entre les mots, lui soufflai-je
comme si je parlais à ses pieds
la chaleur de son corps se répercutait
à l'intérieur de moi, faisant de ma peau
un tambour ivre, un oiseau sauvage planqué dans les roseaux
il y avait l'odeur du café et l'odeur de nos désirs
qui se mélangeaient en une âpreté grammaticale
elle m'avait appris la veille comment s'accordent
les adjectifs de fleurs, de matières et de fruits
mais nous ne sommes ni des fleurs, ni des matières
ni des fruits
ni ceux que nous avions été jusqu'alors
un grillage nous séparait de nos anciennes vies
si j'étais un mot, dit-elle, je serais un fruit
je regardais dehors par la baie vitrée
on aurait dit une tempête mystique
une fusion des éléments et de la Matrice
nous avions de tout temps aimé
admirer la mer, pensivement, hagards
sans jamais mettre un pied dans l'eau
je compris alors vaguement, dans toute sa complexité,
que ce qui s'achève vaut la peine d'être vécu
Re: Comme un suricate face aux plaines de solitude
ok pour le lyrisme, j'aime. L' éxotisme ça fait pas de mal non plus. C' était une sioux ou une comanche...de quelle tribu ?
Dans quelle section ton texte est enregistré ? Nouvelle ? texte court ? poème ?
au plaisir
Dans quelle section ton texte est enregistré ? Nouvelle ? texte court ? poème ?
au plaisir
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
Re: Comme un suricate face aux plaines de solitude
Comme d'habitude tu as su garder le souffle de la poésie sur tout un texte... où cette vie entre les mots est lentement pétrie jusqu'à faire de la scène et des pensées du narrateur une présence concrète.
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
capitaine ô capitaine !
Je relis ton texte ce soir
et ce qui m'avait chagriné à la première lecture me
saute aux yeux : " Je massais ses pieds sous une couche /
de verni...". Je ne couperais pas le vers à cet endroit pour ma part.
ok ?
et ce qui m'avait chagriné à la première lecture me
saute aux yeux : " Je massais ses pieds sous une couche /
de verni...". Je ne couperais pas le vers à cet endroit pour ma part.
ok ?
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
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