une si grande peine

entre la chair et l'os la pointe d'une lame
comme l'an qui s'en va blesse le temps qui vient,
il n'est jamais de mal aussi grand j'en conviens
qu'une larme qui roule aux brisures de l'âme

c'est elle que je vois, qu'une ride retient,
trace laide et salée au menton de la femme
transie dans un manteau de laine grise infâme
qui la couvre d'ennui et de jours et de rien

le hall des pas-perdus abrite son naufrage
elle pleure le monde sans haine et sans rage
dressée tel un cierge en la chapelle obscure

quand la flamme vacille et lentement s'éteint
ne laissant à nos yeux qu'un vieux miroir sans tain
d'une vie rassemblée en trop fines arcures.

Ne jamais cesser de pleurer, les larmes versées témoignent de notre humanité.  

le hall des pas-perdus abrite son naufrage
elle pleure le monde sans haine et sans rage

dressée tel un cierge en la chapelle obscure


Une posture digne pour un poème libérateur.











  

je trouve la chute pas terrible...mais bon...

Je ne parlerai pas du sonnet que je trouve parfait  ( mais comme je ne suis trop ignorante dans ce domaine, et bien, je dis qu'il est bien

Pour l'ensemble du texte que j'ai relu plusieurs fois, je dirais que
j'aime la façon que tu as eu de traduire tes pensées en jouant avec les sons.

Pour la chute, je n'ai pas envie de dire qu'elle n'est pas terrible car ça serait contraire
à ma pensée.

On avance dans l'âge et ce qui va avec.

De très belles images comme le dit Léo.

mouais.... je viens de me relire. Et comme je suis en train de lire "il n'y a pas de paradis" de Frénaud, je mesure ce qu'il y a comme différence entre l'écriture et le talent...

mais bon heureusement que certains en ont, qu'est ce qu'on s'emmerderait sinon...!

De belles images, une forme maîtrisée... ça me plaît bien;