La Terre

J’oublie parfois la terre aux yeux d’ambre
Son coquillage d’ocre sous l’azur tavelé
Ondulée comme la mer pluvieuse
 
Le regard larmoyant des rives vers l’horizon
Lorsque je marche sur le sable noir
Des rues mondaines aux cris des baleines
Roulant au fil de ses rivières sans fin
 
À l’ombre des falaises percées
Termitières persécutant les nuages
De nos respirations lourdes de suie
J’aborde la jungle, j’arbore la nuit
 
Je foule les poils hérissés de l’œil
Ce parvis sempiternel en pleine guerre
Des éruptions me frôlent les cheveux
 
J’entre dans cette grotte qui me sied bien
Écarte les herbes, perce le roc
Jusqu’à ma bûche vêtue de velours
 
Assis, j’ouvre et le monde prend vie
Mes doigts crépitent
Et je meurs
 
Mat

Un retour aux sources, la vie avant la vie... c'est doux !

Des rues mondaines aux cris des baleines

belle photo, d'une ville qui a encore beaucoup de choses a transmettre, les pieds solidement "tankés" dans la terre , la sépulture comme dernière aventure

Bien vu nouga!
Belle interprétation messaline.
Merci