La confiance

Je n'avais pas envoyé ce texte, ne sachant pas trop dans quelle catégorie le classer.
Un écho prosaïque en quelque sorte au poème d' Hortense.

J’appelle la confiance.
Je l’appelle car elle est l’âme sœur de la douleur.
Je ne parviens pas à déposer mes vieilles blessures sur les alluvions de mes souvenirs.
Tout est si ardent…
…et la confiance tarde tant à venir, elle se laisse souvent devancer par l’angoisse.
Angoisse, que je partage avec des millions d’êtres !

Du monde s’élève un grand cri, qu’un souffle pourtant, un seul souffle d’amour suffirait à calmer.

Eclats de mon film noir.
Projections sur mes fibres sensibles.
Larmes endiguées, que la vase de mon sommeil paranormal ne parvient pas à étouffer.
Je ne rêve que de beauté, de lumière et si je ne rêve pas je reste sans sommeil, en éveil pour mieux accoucher du désir de vivre.
Une nouvelle période de sursis.
Une naissance si fragile !

Crier.

Propulser le son loin du corps.
Ne se peut-il pas que ce cri, surgi au bord du désespoir, puisse atteindre le bord de la félicité ?
Toujours le bord de quelque chose !

Crier.

Crier à voix basse le silence et faire naître les possibles.
Le temps de sa propagation dans l’espace, le cri abolit les limites corporelles.
Lancer le cri – libération et sortir enfin de l’immobilisme.
Je désire crier ou écrire pour participer à la vie, imprimer un mouvement à mon corps bloqué.
Ainsi je délivre l’arbre-corps ralenti en son hiver, je lui souffle la dynamique qui réveille la sève, je lui permets la renaissance et ses branches au printemps résonneront de chants de feuilles.

Penchée sur le cœur de la petite fille triste, j’ignore vers quelle autre naissance elle se dirige.

Peut-être.

Voilà un poème ( car pour moi il est bien placé ce texte) qui pourrait en effet faire écho à la poésie de H.

J'ai beaucoup aimé ce passage:

"Eclats de mon film noir.
Projections sur mes fibres sensibles.
Larmes endiguées, que la vase de mon sommeil paranormal ne parvient pas à étouffer.
Je ne rêve que de beauté, de lumière et si je ne rêve pas je reste sans sommeil, en éveil pour mieux accoucher du désir de vivre.
Une nouvelle période de sursis.
Une naissance si fragile !"

Je pense que beaucoup de lecteurs risquent de s'y reconnaitre.

Bel instant à mes yeux.

Sylvie

Moi, je l'avais vu ce texte mais vu que je suis la seule et qu'on lui donne une seconde chance ( voir la liste de Dédé)..je laisse mon passage une nouvelle fois pour qu'il ressorte de la cave.



Sylvie

Moi c'est un Clic dans le mur de Dédé (encore lui) qui m'envoie ici alors je joue le jeu.
Merci qui ? Merci Dédé.
Je vais quand même dire un mot de ma lecture. Ce n'est pas ce que je préfère de ce que j'ai lu de toi.

Nilo, bref.

Tu ne m'étonnes pas Nilo, car je ne suis pas satisfaite de ce texte moi-même. J'ai mis du temps à le penser, je l'ai laissé reposer, je l'ai repris croyant m'en approcher, mais non...il me faudra sûrement plusieurs textes sur le sujet avant que je parvienne à le traiter avec la force que je lui imagine. Pour moi, c'est un texte correct, il peut y avoir de bonnes choses, mais l'ensemble ne reflète pas la puissance que je souhaitais lui donner...on ne sait pas où je veux en venir. Ce texte pourrait être sauvé si j'aborde le thème de la douleur et de son expression, de son dépassement aussi, sous différentes formes. À voir !
Merci Sylvie, le point de vue des lecteurs pourraient me donner des idées et me faire avancer.

Clic-Dédé

Je t'embrasse Carmen vu que j'ai déjà tout dit avant



Sylvie

Courageux : de vouloir faire preuve de réalisme dur (sans juger) mais dur quand même, en regard de ce qui est perpétuel recommencement et réglé ainsi depuis la nuit des temps... Mettre l'humain sur ce plan-là demanderait, exigerait une dialectique symbolique, de puiser dans les réserves du Temps et de l'Histoire... C'est sans doute cela qui fait défaut et qui te laisse un sentiment d'inachevé et de frustration donc. C'est pour cela que c'est courageux.

Dam, alors courage.

Aller, j'y reviens à ce texte pour la 3eme fois...

Je ne m'en lasse pas..;voilà tout

VIVE L'AUTEUR A LA UNE !!

Sylvie

Lorsque je relis ce texte, je m'aperçois que je pourrais dire la même chose, malgré le chant des feuilles.
La fin est peut-être de trop, car mal formulée.
Naissances=concrétisations de projets personnels ne peuvent donner confiance à l'enfant. Je reverrai cette fin. La confiance ne peut passer que par les autres, il faut réveiller chez les autres, ce qu'on n'a pas soi-même (dans les situations présentes). C'est mal dit, là, mais je me comprends.

Ce n'est pas si mal dit.

D'accord avec Io - la qualité des textes de macadam nous rend peut-être difficile. Le propos est intéressant, même s'il aurait peut-être plus sa place dans les Nouvelles, en tant qu'essai (dans le sens plein du mot).

Z.