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Jeanne et le nouveau roman

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Message  LauraDavies Ven 15 Jan - 11:11

Une tentative lointaine, lointaine...

J'ai comme un fourmillement du stylo, Parkinson d'un jour, Parkinson toujours .
Les grands scientifiques vous diront qu'il y a toujours l'élément déclencheur. Une hypothèse. La perturbation qui modifie les conditions atmosphériques.
Je suis figuratif comme un poteau télégraphique France-Telecom. En somme, j'ai de la chance. En voulant m’échapper du pire, je me suis échappé du meilleur.

« Je suis venu au monde », dit-il. Mais non connard, tu n’es pas venu au monde, c’est le monde qui est venu à toi.
Je vais où me mène le gouffre et bientôt je craquerai comme une allumette qui souffre.

L’asphyxie rode.
Au sommet des arbres, les corps tombent.

– Un geste d’amour ! Un geste d’amour !

Je découpais ma soif en deux et les bulles, la mousse, détruisaient le lichen.

« Sa nausée.
Coeur obèse.
Q.G de la peine.
Seul en Lol. Le geste
D’amour est le seul lien
Qui nous relie à nous-mêmes.
Sol en Il. Soleil. Sierra madre. Mon île
De poussière. Le geste d’amour est le seul
Lien qui nous relie à nous-mêmes. Discours
Anatomique de la faiblesse. 78 tours qui s’en
Vont. Et puis reviennent. Lollipop = Salol. Cerceau
Bercé. Tangue ma liberté. Libertad ! Effacement de l’enserré.… »

Jeanne lit par-dessus mon épaule. J’ai horreur de cette façon qu’elle a de venir m’espionner. J’écrirai un livre, en avant, en avant ! Je l’écrirai avec les mains, je l’écrirai surtout avec mes dents. Avec mes mots, je vais leur faire bouffer du caviar.
Mes mains frappent le clavier. A toute vitesse, presque sans réfléchir. Cette sensation fumeuse, signe d’un drame métaphysique pousse les phrases jusque dans leurs derniers retranchements, l’aspect équivoque prend la parole, on dirait un divorce immobile, un repas de fleurs qui accompagne le dimanche. Des phrases jetées comme des titres de films à la figure d’on ne sait qui.

– Je suis prête. Je vais y aller. Tu devrais venir. Tu sais, le préfet c’est un homme comme les autres, tu pourrais te faire des relations là-bas.

Elle continue de m’observer par derrière.

– Et comment déjà…? Marie-Christine elle vient avec toi ?

– Oui, c’est une gentille fille, elle est sympa, un peu paumée.

Marie-Christine, ah ! Marie-Christine. Marie, ce prénom couche-toi là.
Faut avoir des parents pourris pour t’affubler d’un prénom pareil.
Cri-Cri. Marie écrit. Marie se couche, se mouche, Marie par-ci, Marie par-là.

De la maison de repos de laquelle je sortis le vingt décembre, je venais d’avoir trente ans de longs souvenirs.

Enfin ! Pas trop tôt. J’entends la porte qui claque. Jeanne vient de partir. C’est chouette une porte qui se referme et qui claque. J’adore le bruit des claques, des gifles qui partent.

Une maison de repos avec tout ce qui va bien avec. La pelouse, les arbres. Les arbres, la pelouse. Tout ce qui va bien avec moi ne va jamais avec. Défense de pisser contre un arbre. Ne pas fumer dans les couloirs.
Une atmosphère convulsive, n’était la malédiction qui me frappait, je restai là, assis, sous les branchages, comme un mythe.

J’entends le bruit du moteur. Même pas regardé comment elle s’est fringuée pour aller à cette sauterie. Préfecture. Préfet. Préfectoral.
Monsieur, Madame, le saviez-vous ? Non. Eh bien, en 20.., l’Europe va supprimer toutes les aides à l’agriculture. Remarquez, tous ces paysans qui ne vivent que d’aides…

J’ouvre le tiroir du bureau. Je vais au goulot direct. Quatre ou cinq lampées, disons histoire de m’échauffer le gosier. Les mots. Le chantage.

Je ne pèse plus que cinquante-huit kilos.
Le vin des cendres.
Vous n’irez jamais où vous voudrez, a dit le docteur. C’est ainsi. Cinquante-huit et vingt.

Ma vieille Olympia fatigue. Toutes les feuilles que je déchire s’envolent.
Je sais, Jeanne s’occupe bien de moi. D’ailleurs, je ne sais pas. Puisse t-elle un jour faire semblant pour me rendre plus heureux.

Jeanne : « bébé , viens on va jouer. »

A quoi on joue ? A rien. Viens là entre mes cuisses, ta tête. Là. Posée indéfiniment. Je suis là Paul, viens me chercher. Où ça ? Près de toi. Allez, on compte jusqu’à dix et je me cache. Tu es où bébé?

Le préfet est socialiste comme certains l’ont dit et décrit. Elle a fait son devoir. Son numéro. Elle a parlé de moi. Et de lui. Mon père, ce héros que la vie n’a pas connu, était en poste à la préfecture de…ah oui, se dit-il, tout le monde ne peut pas avoir été le fils d’un collabo. Il faudrait lui trouver quelque chose qui lui aille, il est si fragile. Un vrai métier.

Marie-Christine s’est enfoncée lourdement dans un fauteuil. J’imagine qu’elle a trop bu.

Une autre fois à Collioure, nous sommes montés sur les galets et nous les avons observés. Tu te souviens, papa avec son autre dame. Le soir, il nous avait emmenés au manège.
Sa main glissait sur sa cuisse, le souffle chaud, tu te souviens, il voulait l’embrasser mais elle ne voulait pas.
Pas devant eux, t’es fou ! T’es fou, hein ?

18h28, gorgée après gorgée. Le Jack Daniels est entreprenant. Persuadé que je viens de réussir là où certains hésitent.
La rigueur, c’est-ce qui compte. Il disait ça papa. Il disait que je possédais un grand avenir. Arrête de regarder ta sœur comme ça ! On dirait que vous êtes amoureux.
Et puis merde, Jeanne, arrête d’appeler ton frère bébé…!

Finalement, ça ne doit servir à rien les mots.

Vous dites Monsieur ? Derrière moi en haut, une immense ombre.
Avec les mêmes yeux d’autrefois. Les bras sur le fauteuil, la tête qu’elle penche en avant.

Trop de sommeil. Le Jack Daniels. Un café devrait m’éclaircir la soirée mais le raidillon qui monte jusqu’aux WC…c’est une feinte, elle a fait exprès, j’en suis sûr.

Bébé, tu veux qu’on la déshabille ? Tu veux ?

Jeanne, s’il te plaît, laisse-moi tranquille. C’est une enfant.
C’est ça la tendresse. Ne t’inquiète pas, je suis là, je changerai ses jambes de place et toi tu pourras changer de position.
Je la ramènerai dans la voiture. J’ai déjà tout préparé.

Et toi , tu crois que les moines, ils sont contents de se faire marcher sur le dos, d’être battus ?

Mystérieux. La radio gueule. Je titube.
Encore une idée à elle. Le magnéto, vas-y. Dis-lui des gros mots !
Je peux pas. Mais si, dis- lui ! Bébé, dis-lui !

Un attroupement de coussins m’émerveille. D’éléments en éléments, la rédemption de mon rêve me contente.
Dans la salle de bains, on dirait qu’elle prépare sa tâche.
« Je l’ai abordé dans la cour. Je dirais cinquante six. C’était royal. Il en a mis partout et après il a tout avalé, mais comme papa, après il m’a causé une grande peine…un petit mot à l’oreille, vorsicht… »

Personne ne prendra le dessus sur Jeanne. Cri-Cri dort. Regarde, j’ai mis mes bottes blanches. Je suis belle, non ?
Je suis par terre. Elle me lèche le creux de l’oreille. Vichy. La femme du médecin écarte inconsciemment les cuisses.
On lui enverra des lettres, bébé, on lui dira qu’on l’a aimée.

Royan, il ne s’en accommodait pas. Salut publique, infortune. La côte Atlantique.

« DIEU PROTEGERA LES DEFENSEURS DE LA CIVILISATION CHRETIENNE »

Tu as fais ce qu’il fallait ? OUI. Alors, je la ramène. Fais semblant ou arrête de boire. Mais fais ce que je dis. Ta Cri-Cri, je la ramène et m’occupe d’elle.
Je t’ai pris rendez-vous avec le préfet pour ton livre.
Attends-moi. Dans l’attente que les spectateurs passent et qu’ils te voient.
Je rejoins le lit. A quatre pattes je l’immobilise.
Une loi de la nature qui n’a de cesse de meurtrir davantage.

Jeanne a mis deux ou trois jours avant que je ne me réveille complètement.

Laval nous a expliqués qu’une paix convenable ne serait pas pire.
Papa à table, maman en fuite. Vous avez mis le couvert ? Oui. Et qu’est-ce que je veux dire ? Demain, je ne serai pas là. Je fais l’aller-retour à Limoges, je fais partie de la délégation. Y aura le ministre. On va voir ce qu’on va voir.

Un rire. Cela vient de la salle de bains. Je prends un intérêt vital à me vêtir.

– Café ?

– Oui.

– Et cigarette ?

– Et cigarette.

Je souris.
Quand elle vient m’embrasser dans le cou le matin, je sais que ce n’est pas ma sœur.

- Marie Cri-Cri ?

– Disons que je l’ai ramenée chez elle.

– Et son mari ?

– Je m’en occupe.

Jeanne s’occupe de tout. De moi, des autres, elle s’est occupé de papa aussi. Elle le faisait manger. Elle le lavait. Comme une mère poule, elle me disait d’être gentil avec lui.
Cette pourriture de sous-préfet, c’est moi mes enfants qui lui ai dit comment il fallait faire. Déat, ce Déat, cette putain borgne de la république ! Je savais qu’il nous emmènerait dans le mur … Tais-toi papa, tu fais peur à bébé. D’abord c’est quoi cette connerie ? Au trou, au trou, laissez-moi enfants de putain !
Jeanne fait l’infirmière, une main sous le drap et l’autre sous la tête.

Le vieux vient de s’endormir. Pourquoi tu ne te déshabilles pas devant moi ? Mais parce que je suis ta sœur.
Ah bon ! Pourtant on l’a déjà fait avant !

Ah bon ?

Elle se relève, me donne un verre d’eau.

– Tu as oublié tes cachets.

La tête sur le côté, elle m’endort. Un amour en toute collaboration.

Je lui ai montré tes feuillets. Mes feuillets ? Mon livre, pas mes feuillets. Ce con , même pas sûr qu’il connaisse Déat. On s’en fiche, il a de bonnes relations avec moi. Avec les éditions ..?
Je voudrais un autre café. Jeanne, tu m’as acheté des cigarettes ?
Avec mes mains j’en fais ce que je veux. Comme avec moi ? S’il te plaît bébé, s’il te plaît…
Je viens de te préparer la machine. Tu veux ta bouteille de Whisky ?

– Va faire tes excuses à cette Marie-Christine !

Mais …mais rien. La porte claque. J’ai envie d’une autre cigarette. Elle a oublié son sac à main. Pourquoi ne me dit-elle pas le temps qu’il fait dehors ? Il pleut, et alors ?
Le jour m’effraie, je me rendors.

Le marché à Arcachon avec ta mère. Un vélo roulait dans tous les sens.
T’as vu, est-ce que t’as vu, il fait le fou, il va se faire mal à force. Hé ! bébé ? Quoi ? Non rien…

Il fait le fier devant cette femme. Mais cette femme, c’est ta mère, non ? Viens, on va rentrer, je te raccompagne, allez viens. Non, s’il te plaît, pas maintenant, pas encore, je voudrais cueillir des moules. Mais on ne dit pas « cueillir », on dit ramasser. Je t’aime trop mon petit bébé, je t’aime.

« Jacques Chancel : Lucien Rebatet, vous avez choisi Hitler, ce qui, pour les Français, était une trahison. Vous avez été condamné à mort, et peut-être vous êtes-vous renié. Vous avez été gracié et peut-être avez-vous été surpris. Ma première question va peut-être vous surprendre : avez-vous honte de tout ce qui s’est passé ?

Lucien Rebatet : Ah ! pas le moins du monde ! Si j’avais honte, je ne serais pas à ce micro. Je me suis battu pour la cause que je croyais bonne [...] A partir de 1934, j’ai vu les choses tourner très mal. A tort ou à raison, je n’en sais rien. Enfin, plus exactement, les événements de 1940 m’ont donné raison à bien des titres.»


Jeanne dit que le préfet a de bonnes relations avec le curé. Il n’a pu être pris par la LVF à cause de sa mauvaise dentition. Il a basculé de la gauche vers l’extrême-droite mais ça ne fait rien, hein ? Non, ça fait rien. Il est dégingandé ce préfet, très pressé, si tu veux chaque jour à 11h30, quand il le peut, il descend boire l’apéritif au « Coin de Gaillou », tu dis que tu es le frère de Jeanne et tu n’auras qu’à lui offrir un pastis. Il a de très belles mains, on dirait des mains de femmes, avec de longs doigts.

Les yeux fermés, mes rêves s’ouvrent. Elle tapait fort, qu’est-ce qu’on pouvait rigoler ! Le fouet sur les cuisses, oui, oui, non dans l’autre sens, frappe plus fort ! Et nous on rigolait derrière la porte. Ils ne se même pas compte du bruit qu’ils faisaient. Ah oui ! Frappe encore, ce connard de Déat, bourricot, espèce d’enflure, tas de merde, frappe-moi ma belle !
Alors Jeanne, nous avons beaucoup trop ri, ça suffit, viens au lit.

Quelle heure il est ? Pas rentrée, une vraie gamine. Je vais attendre. J’ai pas envie de lire.
Une feuille dans l’Olympia, encore une feuille, un verre, il me le faut ce verre de trop. Je vais écrire à cette Cri-Cri, je vais m’excuser. Je t’en foutrai des excuses ! Nous irons avec Jeanne lui rendre visite. Nous l’étendrons sur la pelouse. Un drap blanc. On la mettra dessus. Jeanne, tiens-lui la tête. Mais non, bébé, pas de cette manière-là, de la douceur, voyons. Bébé, tu es une fille et quand deux filles se rencontrent, elles se tiennent par la main, ce n’est qu’ensuite qu’elles s’embrassent sur la bouche.

INachevé
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Message  Nilo Sam 16 Jan - 14:17

Pu... !
Mais comment fait-il pour écrire comme ça ?
J'en suis à la fois retourné, ému et sur le cul.
C'est du grand.
La littérature doit à ce texte ce que le Bordelais doit à Château Margaux.

Avec mes mots, je vais leur faire bouffer du caviar.

J'en reprendrais volontiers une louche.

Nilo, rendez-vous chez Petrossian.


Dernière édition par Nilo le Jeu 29 Juil - 16:30, édité 2 fois

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Message  LCbeat Sam 16 Jan - 22:26

"Inachevé" ? Définitif ?

Quel putain de dommage !
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Message  Sylvie Dim 17 Jan - 6:36

"Je vais où me mène le gouffre et bientôt je craquerai comme une allumette qui souffre."

J'ai même fait le rapport avec "Jeanne" vois-tu !

J'ai pu lire aussi ce clin d'oeil à Nougaro;)

Ton texte ressemble à une carafe que l'on vide sans précaution parce qu'elle est lourde et trop remplie et nous, les lecteurs, nous buvons le verre avec dégustation parce qu'on a toujours soif en te lisant.

J'en reprendrais encore quitte à finir saoule à table.

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Message  LauraDavies Lun 18 Jan - 14:48

Je suis trop ambitieux.
N'importe.
Un jour, avec un peu plus de travail, ça paiera...
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Message  Zlatko Lun 18 Jan - 19:17

Trop ambitieux ou pas, le talent nous parle, et gueule même plus qu'il ne parle. J'ai essayé de profiter au maximum du texte... j'y reviendrai.

Z, attentif.
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Message  LauraDavies Lun 18 Jan - 19:33

Zlatko a écrit:Trop ambitieux ou pas, le talent nous parle, et gueule même plus qu'il ne parle. J'ai essayé de profiter au maximum du texte... j'y reviendrai.

Z, attentif.

Si je suis encore de ce monde dans vingt ans, certains reviendront sur mes textes et ils auront tout pompé.
Je suis dans un cheminement différent.
Advienne ce qu'il pourra.....

Merci pour l'intérêt que tu me portes.
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Message  Lalou Lun 18 Jan - 20:34

Comme Nilo, Sylvie, Z et les autres , petitement ,je co-signe pour te signifier mon admiration .

Rien d'autre à ajouter sans que ça soit de trop.

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Message  Swann Mar 19 Jan - 9:53

Lu et savouré. Les coms précedents résument bien la qualité de ce texte, je m'associe donc.

Swann,

lire: "Les Décombres" de Rebatet, ça vaut son pesant d'eau de Vichy...Rebatet, c'est Céline sans le talent, autant dire, infâme.
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Message  Nilo Ven 9 Sep - 16:38

Aujourd'hui j'ai décidé de rendre hommage au travail de certains auteurs de [Nouvelles] en allant repêcher certaines de ses pages oubliées et de vous les offrir.

Nilo, Missing.

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Message  Dédé Jeu 3 Nov - 17:28

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Troisième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant sans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.

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Message  Nilo Jeu 3 Nov - 18:13

Nilo a écrit:Pu... !
Mais comment fait-il pour écrire comme ça ?
J'en suis à la fois retourné, ému et sur le cul.
C'est du grand.
La littérature doit à ce texte ce que le Bordelais doit à Château Margaux.

Avec mes mots, je vais leur faire bouffer du caviar.

J'en reprendrais volontiers une louche.

Nilo, rendez-vous chez Petrossian.
Pourquoi réécrire ce qui a déjà été écrit.

Nilo, bis repetita.

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