Macadam
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
» Coq de mai
Modèle EmptyAujourd'hui à 7:55 par Io Kanaan

» Dans l’herbe
Modèle EmptyHier à 7:19 par Io Kanaan

» Rêveur de Toile
Modèle EmptyVen 17 Mai - 6:42 par Io Kanaan

» Le monde nocturne
Modèle EmptyJeu 16 Mai - 7:29 par Io Kanaan

» Planète Bricabracandra
Modèle EmptyMer 15 Mai - 7:50 par Io Kanaan

» Chevalier insignifiant
Modèle EmptyMar 14 Mai - 7:16 par Io Kanaan

» La tour et le vent
Modèle EmptyLun 13 Mai - 7:54 par Io Kanaan

» Chant d’oiseau
Modèle EmptyDim 12 Mai - 7:15 par Io Kanaan

» Ancre lourde
Modèle EmptySam 11 Mai - 7:11 par Io Kanaan

Le Macadam se déroule

RETROUVEZ TOUS LES
INTERVIEWS DES AUTEURS


Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrés
L'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316

Nos membres ont posté un total de 56768 messages dans 10752 sujets
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Modèle

+2
Lalou
rougeazur
6 participants

Aller en bas

Modèle Empty Modèle

Message  rougeazur Jeu 4 Fév - 21:43

Petite nouvelle inspirée de ce très beau titre de film, "Peindre ou faire l'amour"...


Sur le flanc gauche, et un peu gauche à vrai dire, elle s’alanguit à défaut de se détendre. Attente, sans bruit. Rester immobile, le plus possible. Seul son regard s’autorise quelques travers, des biais, des fuites, des angles.

C’est intimidant la nudité, plus pour soi que vis à vis des autres d’ailleurs. Pudeur de soi pour soi. Parce que le corps dévoilé raconte une histoire et que l’on se demande si cette histoire va plaire, celle qui raconte entièrement son propriétaire.

Ses pensées s’égarent. « Peut-être devrais-je également garder l’esprit immobile ? Est-ce que si je me mets à penser à toutes ces choses cela se voit et me rend moins belle ? Qu’est-ce qui fait la différence entre belle et ‘belle’ ? Ce qu’on appelle ‘présence’ est-elle pensée ? Esquisser un sourire, une expression particulière ? ». Elle voudrait bouger, se tourner, échapper à l’ankylosement… Que faire pour ne pas le décevoir et au contraire rayonner, l'éblouir ? « Je suis belle m'a-t-il si souvent dit, mais cela suffira-t-il ? ».

Il se connaissent depuis longtemps. Elle savait qu’il peignait ; des « petites choses » disait-elle, le plus souvent des paysages qu’elle trouvait maladroits, dans des formats modestes. Un passe-temps s’était-elle dit. Leur relation c’était une amitié. Quelque chose réchappé de l’enfance, préservé de l’oubli, du temps, des croisées de chemin qui égarent, éloignent. Et puis un jour…

Il avait du être hospitalisé quelques temps pour une intervention sans réelle gravité, mais des complications comme on dit en langage médical et pudique l’avait retenu plus longtemps. Elle lui rendait visite deux ou trois fois par semaine comme peut le faire un ami cher. Il lui avait manqué quelques effets personnels qu’elle s’était proposée d’aller pendre chez lui… Une minuscule maison coincée entre quelques petits immeubles récents, qu’elle connaissait bien sûr, avec une véranda qui faisait à l’occasion office d’atelier de peintre. Elle y avait toujours pénétré en sa compagnie. Mais se retrouver seule dans une maison qui n’est pas la sienne excite toujours la curiosité. A passer de la salle de bain à la chambre, pour y prendre des choses banales mais très personnelles l’avait mise mal à l’aise. Elle s’était sentie intruse dans le silence qui enveloppait cette maison endormie. Elle avait ensuite un peu fureté d’une pièce à l’autre, s’attardant sur ces détails auxquels on ne prête pas attention quand le maître des lieux est chez lui et qu’on ne fait que passer. Et dans un coin de la véranda, elle aperçut des châssis entoilés, tournés face cachée…

Ne résistant pas à la curiosité, hésitant à peine le temps de se demander si elle n’était pas indiscrète, elle avait retourné la première de la dizaine de toiles appuyées sur le mur : c’était un portrait. Le portrait d’une femme qui lui ressemblait un peu trop. Ca n’était pas elle exactement s’était-elle dit mais indéniablement, des traits, le regard, « quelque chose ». C’était elle et ce n’était pas elle. C’était troublant autant qu’inattendu. La surprise, l’excitation, les questions…

Elle avait tenu à bouts de bras le tableau pendant de longues minutes, figée dans la profondeur du visage, comme immergée dans les pensées de cette femme représentée. La torpeur l’avait lâché d’un coup et elle avait repris ses esprits, laissant son regard revenir sur l’atelier et son capharnaüm. Un indescriptible sentiment plus proche de l’angoisse que de la curiosité la poussa à retourner la toile suivante : encore le même sujet avec quelques variantes et toujours ce regard qui la happait, ne sachant si elle regardait son reflet, ou la représentation d’une sœur. Cela aurait pu être un vieux miroir au verre irrégulier, légèrement déformant, mais c’était une toile de lin vierge que la main de son ami avait recouverte d’elle.

L’étonnement de la ressemblance, l’étrangeté du regard, toujours orienté vers celui qui regarde le tableau. Malaise. Avec en prime la peur des conséquences de son indiscrétion puisqu’elle n’aurait pas du « savoir » cela. Que dire, que faire ? D’abord retourner auprès de l’ami pour ce qu’elle avait promis de lui ramener. Après elle verrait. Cet homme qui venait de frôler la mort resterait infirme et il lui semblait qu’elle devait lui porter assistance alors qu’une contrariété certaine l’aurait poussé à différer de le revoir. Le temps de réfléchir.

Contrariée oui, car ce petit mystère dont elle se savait partie prenante l’agaçait. Cent suppositions, autant de spéculations traversaient son esprit en comètes… Des années qu’ils se connaissaient, s’étaient suivis. Depuis bien avant l’adolescence ils semblaient tout savoir l’un de l’autre, empêchant sans doute qu’une rencontre amoureuse se produise. Ils étaient copains d’école et furent amis pour la vie, continuant longtemps de partager petits et grands secrets. Jusqu’à ce que leurs activités et leurs amours les éloignent un peu l’un de l’autre, ne rompant pas le fil, mais sans doute un peu de l’intimité fraternelle qu’ils avaient eu.

Au fond d’eux, chacun se souvenait pouvoir compter sur l’autre comme un frère, comme une sœur, mais n’osant plus depuis quelques années trop se solliciter l’un l’autre. Il avait donc fallu cela, que l’un frôle la mort, pour que l’autre réendosse ses habits de lumière et d’amitié. Et revenant dans sa vie, découvre quelques tableaux sans valeur sinon celle qu’on peut accorder à une relation capitale…

Il avait regagné son domicile quelques semaines plus tard. Selon toute vraisemblance il ne marcherait plus. Ce fut un choc pour lui. Il vivrait désormais assis : fauteuil roulant pour l’extérieur, son fauteuil ‘club’ pour l’intérieur. Et une simple chaise pour peindre, la plus simple des chaises, la plus traditionnelle : ces sièges de campagne en bois avec un paillage tressé pour l’assise, qui crisse et craque dès qu’on bouge. Il avait demandé à ce qu’on la laisse dans la véranda où il aimait « recevoir le jour » comme il aimait dire, sans avoir à sortir de chez lui, ce qui lui était encore pénible mentalement. De là il voyait son minuscule jardin, le ballet des oiseaux et des chats du quartier les poursuivant, la rue, la vie.

La peinture probablement l’avait sauvé, lui évitant de sombrer dans le désespoir, l’envie d'en finir avec cette vie. D’autant qu’une solitude pesante s’ajoutait à son traumatisme. Elle venait le voir le plus souvent possible, dès qu’elle pouvait « s’échapper » comme elle disait. Avec elle il acceptait de sortir, car il avait moins honte, moins mal. Ils traversaient des parcs tranquilles, s’arrêtaient boire un café en terrasse, et avec elle, le regard des autres, leur gêne ou leur prévenance excessive lui étaient plus supportables.

Un jour qu’ils s’étaient posés à un café assez chic, une très jolie femme ramassa un paquet de cigarettes qu’il avait fait tomber par terre sans s’en rendre compte. Quand elle le lui tendit ils eurent un échange sur le ton d’un jeu de séduction qu’il trouva magique :
« Oh merci mademoiselle !
- Je vous en prie !
- Si, si, je suis confus…
- Ah mais il n’y a pas de raison !
- Et bien d’habitude ce sont les hommes qui ramassent les mouchoirs en soie des dames…
L’inconnue qui éclate de rire avec des yeux pétillants ; elle est charmante ; elle dit avec un air plus gêné : « Bon, je dois y aller…
- Merci encore
Grand sourire à son encontre, puis elle s’éloigne sans se retourner. Son amie avait assisté amusée à toute la scène : « Dis donc le tombeur, si je dérange faut me le dire ! » Ils rirent, avant qu’un silence un peu long, un peu gêné s’installe.
« Je ne sais pas si un jour je referai l’amour… » lâcha-t-il.
- Ne dis pas ça, ne dit pas ça… Qui sait ce que la vie peut t’offrir… ? »

En le raccompagnant chez lui, après qu’ils eurent cheminé sans plus parler, chacun plongé, ployé dans ses pensées, elle avait trouvé l’audace, le courage de l’interpeller au sujet des tableaux ; ceux qu’elle avait trouvé il y a quelques semaines. Il blêmit sur le champ ne s’attendant de toute évidence pas à cet épisode. Il balbutia quelques débuts de phrases ni commencées ni finies avant d’arriver à lui demander, de l’aider à passer dans son fauteuil. Il alluma une cigarette sur laquelle il tira plusieurs taffes avant d’expirer un long panache de fumée vers le plafond. Elle attendait une réponse, il devait lui en fournir une.

« S’il te plaît, tu veux bien les prendre et les disposer là en face qu’on les voit tous ? »

Elle eu un peu de mal à les faire tenir en long tant posés par terre que sur une chaise ou un meuble. « Viens près de moi maintenant, viens ». Elle s’accroupit à côté de lui, à nouveau troublé par ces miroirs sortis de l’ombre, et il lui prit la main, le regard perdu vers les toiles, allant lentement de l’une à l’autre.

« C’est pas plus mal. Ca va crever un abcès… Ouf, pas facile à vrai dire, surtout que je n’ai rien préparé vois-tu. Bon… Je t’ai aimé. Je ne peux pas te dire quand j’en ai été sûr –Il y a si longtemps qu’on se frôle… Etait-ce à l’adolescence ? Je ne crois pas, nous avions nos petits amis l’un et l’autre, et d’ailleurs partagions pas mal de secrets ! Dire qu'on ne s’est jamais embrassé sur la bouche, même pas pour voir comment ça faisait !

« C’est étrange le sentiment d’amour quand il se fait évidence et non pas naissance. Tu es pour moi plus qu’une sœur et moins qu’un amour, forcément ; un idéal sans doute… En te peignant, en te contemplant dans ces tableaux c’est moins toi que je regarde je pense qu’une fameuse idée de la complicité, du partage. Mes compagnes –que tu as presque toutes connues, n’ont jamais baigné dans les mêmes eaux claires et éclaboussées de joie que les nôtres ; nos jeux, nos complicités, nos connivences… En même temps, pour y avoir réfléchi, je savais que tout ça se briserait si je franchissais la ligne rouge qu’aurait été de chercher à devenir ton amant ».

Elle l’avait écouté sans oser le couper ou réagir autrement que par un tressaillement invisible, émue aux presque larmes par cette confidence venue de si loin et dont la trame ressemblait tant aux pensées qui l’avaient elle aussi toujours traversée…

« Ne dis rien ma belle, pas encore. Laisse-moi parler encore pour ne rien dire d’autre que ma bêtise aveugle d’avoir voulu aimer, d’avoir voulu dans chacune de mes rencontres trouver celle qui me confierait une formule magique qui n’existe sans doute pas…


« Tu es aujourd’hui à t’occuper de moi comme d’un enfant, réapprenant les gestes élémentaires de vivre, un homme qui ne lèvera plus jamais ses fesses d’un siège. J’ai honte. J’ai honte de mon infirmité, honte de te voir ainsi t’occuper de moi jusque dans l’intimité, comme si j’étais de ta proche famille. Honte de mes sentiments fourvoyés que tu sais désormais.

« Prendre ta main est je crois la seule chose que je puisse faire encore, et j’espère ne pas l’abîmer, rien qu’en la touchant. Je voudrais que tu me pardonnes d’avoir à ton insu durant des années souillé notre belle amitié par ce doute qui ne m’a plus quitté. Je voudrai que rien ne change entre nous et pourtant c’est impossible, irréversible n’est-ce pas ? Tu pourrais te lever, là, maintenant, lâcher ma main, lâcher ma vie et partir, ne plus jamais revenir, je comprendrais ; je comprendrais… ».

Elle laissa couler des larmes sur ses joues tremblantes, redevenant l’adolescente romantique qu’elle fut jadis. Sans lâcher sa main, elle posa sa tête sur son épaule et parcouru à son tour les tableaux l’un après l’autre.

« Ecoute, parvint-elle enfin à dire sans le regarder –elle était bouleversée. Je ne sais pas ce que je vais faire de tout ça, toutes ces pensées, ces phrases qui m’ont… transpercé. Je vais avoir des aveux à te faire mi aussi. On dirait qu’il est l’heure du grand déballage, arriva-t-elle à dire en souriant. Il faut que tu saches que j’ai toujours lutté contre toi, contre nous. Parce que je sentais au fond de moi de l’attirance de la… ‘complétude’ est le mot qui me vient. J’ai rêvé de toi plus jeune. Je me souviens avoir rêvé, ou même pensé que nous faisions l’amour toi et moi… Il y a longtemps… Mais ce genre de rêve laisse des traces. Non ne dit rien, laisse moi finir moi aussi, je veux aller jusqu’au bout de ce long fil à dérouler… (silence) Pour moi aussi il y a toujours eu une sorte d’interdit. Toutes tes plaisanteries, tes flatteries à mon encontre, tes « ma belle » justement, tes « sexy comme tu es tu vas emballer » – ça je m’en souviens bien, toutes ces bêtises tu sais… On finit par les considérer comme un dû ensuite. Et je crois que j’ai passé ma vie à attendre de toi un regard, une parole, un geste plus explicite qui n’est jamais venu…

« Tu sais, je crois qu’on s’est aimé, sans le savoir ; ou sans le partager. A notre manière. On a cherché à survivre avec ça, c’est tout. Et regarde, on s’en est plutôt bien sortis non ? Regarde, preuve en est que nous sommes toujours en contact, ensemble non ? Oh oui je sais, l’un et l’autre on n’a rien fondé de durable mais on a eu une belle vie jusque là non ? Et je veux croire que même la tienne le sera encore, même avec ce qu’il t’arrive ».

L’après-midi venait lentement vers sa fin, et une lumière d’une grande douceur baignait la véranda. Lui semblait en train de sombrer dans une grande mélancolie.
« Ne soit pas triste, lui dit-elle. C’est l’un des plus beaux moments de ma vie tu sais… Je ne sais pas ce que je ferai demain ; effectivement, je ne sais pas si je reviendrai. Peut-être pas ; tout ça est si…

Ils passèrent quelques heures à entrecouper le silence de réflexions timides ayant tour à tour peur en prenant la parole de taire celle que l’autre était en train de mettre en forme… Il semblait qu’il ne parviendrait pas à rompre cet échange, elle ne parvenant pas à prendre congé, lui ne se sentant pas la force de risquer de la perdre.

« Il faudra que je parte tu sais, finit-elle par avouer…
- Tu as encore un peu de temps, demanda-t-il en lui serrant la main à nouveau ?
- Oui, j’ai tout mon temps, mais… Toi comme moi savons que ce moment arrivera… Heu… Tu sais quoi, j’ai une idée qui m’est venue là en te parlant, en regardant les toiles… Une envie plus qu’une idée. Une folle envie ; pour toi. Peut-être pour qu’on se dise adieu et qu’il en reste quelque chose pour toujours, si jamais je ne trouvais pas le sens de ‘revenir’. Déraisonnable je suis, tu sais bien. (silence gêné) Je voudrais marquer ce moment qu’on vient de passer ensemble, pouvoir m’en rappeler pour le restant de mes jours. Et je voudrais que tu t’en souviennes aussi… »

Elle se leva et alla tirer les voilages des baies vitrées, tamisant la lumière du soleil. Elle rapprocha deux poufs pour les accoler, les mis dans un rayon de lumière et fit glisser à quelques mètres une chaise en bois paillée. Elle le regardait avec une joie indicible, une expression qu’il ne lui connaissait pas.
« Comment me trouves-tu ? » lui adressa-t-elle ?
- Ma… Magnifique, balbutia-t-il, tu es… Oh, non, ne m’oblige pas à dire encore des bêtises…
- Mais non, je voudrais être magnifique justement ; juste pour toi, ce soir, juste une fois…

Elle lui sourit plus franchement, retenant même un rire. Alors elle approcha ses mains de la boutonnière de son chemisier, et commença d’en défaire les attaches une à une. Il se figea, comme terrassé par une peur sans mesure.

« Prends ta peinture, lui dit-elle »…


.
rougeazur
rougeazur
MacaDeb
MacaDeb

Messages : 19
Date d'inscription : 17/12/2009
Age : 99
Localisation : francia, south

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Lalou Ven 5 Fév - 10:50

...C'est presque cruel...tout ce gachis !

Ca m'a fait penser à Forest Gump.. la scène ou elle revient vers lui, une fois qu'elle est malade, junky et a bout de tout, lui qui n'attend qu'elle et n'aime qu'elle depuis toujours.Il se met à exister pour elle lorsqu'elle va mourir...

Ta nouvelle m'a laissée le même sentiment..
On passe souvent à coté , ou pas comme on devrait ..et parfois l'essentiel nous saute à la figure.

En tout cas, bien agréable lecture Rougeazur et cet univers de la peinture n'est pas la pour me déplaire, tu penses bien! et les questionnements du modèle !!
Pour avoir été moi même des 2 cotés , je sais que poser ou réaliser un portrait est un exercice dangereux.
Difficile de se mettre ainsi " à nu" et de "supporter" le regard précis et méticuleux sur ce qui est ta personne , extérieure comme intérieure, et se détacher de la crainte du "jugement".
Et de l'autre côté, j'ai toujours eu le sentiment que celui qui pose, attend quelquechose que tu ne peux donner, une image "sublimée" de son être, comme si l'artiste avait ce pouvoir ...alors qu'il ne peut peindre ou dessiner que ce qu'il voit ..à moins qu'il ne voit, comme dans ta nouvelle, beaucoup mieux avec son coeur.

A te relire,

_________________
:fee LaLou
Lalou
Lalou
MacadAdmin
MacadAdmin

Messages : 6432
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 204
Localisation : Sud

http://www.macadam-forum.net

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Nilo Sam 6 Fév - 10:58

Et bien d’habitude ce sont les hommes qui ramassent les mouchoirs en soie des dames…

Cette pratique, et cette habitude qu'avaient les dames de le laisser tomber en guise d'invite discrète sont malheureusement en voie d'extinction.
Dommage.

Nilo, vielle France.

_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Nilo
Nilo
MacadAngel
MacadAngel

Messages : 7727
Date d'inscription : 27/08/2009
Age : 72
Localisation : Tours

http://pagesperso-orange.fr/cavazza/

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Lalou Jeu 18 Fév - 19:00

Bah faut dire Nilo qu'un kleenex, ça se jette !
Tout est jetable désormais, même les amitiés.

_________________
:fee LaLou
Lalou
Lalou
MacadAdmin
MacadAdmin

Messages : 6432
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 204
Localisation : Sud

http://www.macadam-forum.net

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Nilo Jeu 18 Fév - 19:11

N'empêche que les jolies femmes devraient garder ou reprendre cette belle habitude d'avoir toujours sur elles un mouchoir de soie prêt à choir à nos pieds et qui faisait d'une chute une invite.

Nilo, nostalgique.

_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Nilo
Nilo
MacadAngel
MacadAngel

Messages : 7727
Date d'inscription : 27/08/2009
Age : 72
Localisation : Tours

http://pagesperso-orange.fr/cavazza/

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Ratoune Ven 19 Fév - 16:04

En effet, un sentiment reconnu du gâchis de poussière. Un vol de ci, de là et plus rien.
Moment suspendu.

Pour Nilo, bien que ce ne soit pas le lieu, vu l'état des trottoirs mieux laisser choir un bon gros mouchoir en coton quadrillé... Very Happy
Ratoune
Ratoune
MacadAccro
MacadAccro

Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  rougeazur Ven 19 Fév - 20:25

Oui, il y a du poncif dans ce romantique tombé de mouchoir... Mais je suppose que le geste peut se travailler ! Mou-choir : tomber mollement ? Tomber "moelleusement" amoureux qui sait...
rougeazur
rougeazur
MacaDeb
MacaDeb

Messages : 19
Date d'inscription : 17/12/2009
Age : 99
Localisation : francia, south

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Ratoune Sam 20 Fév - 10:42

Joli le " mou-choir " chut en silence
Aux pieds de l'escalator
A tort; chut, gardons l'espérance
Que vos mains sans effort

Déplieront ses nœuds de mémoire.
Ratoune
Ratoune
MacadAccro
MacadAccro

Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Dam Sam 20 Fév - 13:22

L'Amour existe, j'ai envie de dire, de crier "L'AMOUR EXISTE"! Je ne retiendrais que ça de ton écrit, et pour l'illustrer, permets-moi d'évoquer cette Espagne qui, de période en période, met le feu à ce qu'elle adore, ce Phénix qui se brûle lui-même pour vivre.
Merci pour ce beau texte rougeazur.

Dam
Dam
Dam
MacadAccro
MacadAccro

Messages : 3006
Date d'inscription : 27/08/2009

http://membres.multimania.fr/bartolo_damien

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Nilo Mar 18 Mai - 16:38

Le Mur à Dédé m'a fait trouver ce mouchoir que je viens poser sur le bord d'une table pour que quelqu'un s'en empare.

Nilo, au pied du mur.

_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Nilo
Nilo
MacadAngel
MacadAngel

Messages : 7727
Date d'inscription : 27/08/2009
Age : 72
Localisation : Tours

http://pagesperso-orange.fr/cavazza/

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Ratoune Mar 18 Mai - 17:49

Et le fasse passer Smile
Ratoune
Ratoune
MacadAccro
MacadAccro

Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Lalou Sam 20 Nov - 13:21

...et regrette que rougeazur ne nous laisse qu'un mouchoir ! Sad

_________________
:fee LaLou
Lalou
Lalou
MacadAdmin
MacadAdmin

Messages : 6432
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 204
Localisation : Sud

http://www.macadam-forum.net

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Lalou Mar 30 Aoû - 16:07

Le concours du mur à Dédé fait bien les choses.
Il reveille les textes des auteurs disparus.

en espérant qu'ils reviennent nous raconter d’autres histoires.

_________________
:fee LaLou
Lalou
Lalou
MacadAdmin
MacadAdmin

Messages : 6432
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 204
Localisation : Sud

http://www.macadam-forum.net

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Dédé Dim 11 Déc - 17:32

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Dixième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé

_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé. Cool
Dédé
Dédé
MacaDédé
MacaDédé

Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Modèle Empty Re: Modèle

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum