L'escalavie

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Vous demanderai-je
de faire vivre des statues
les suspendre à la pluie qui gémit
Est ce la cible du coeur des êtres qui se
punissent le visage pâle, la fierté démunie?

Vous demanderai-je de lever les rêves enfouis
raccourcis quand l'odeur et l'antre chambre des
pierres polies vous fuient et de baisser les yeux
face au chien hurlant les vagabonds du ciel au paradis?

Vous demanderai-je encore si il s'ennuie? où il vit à se dire
qui je suis? si les mensonges du pauvre ne sont que des mensonges
ou le songe de ses cris et si je m'en souviendrai? Dites le moi aussi

Mais je ne vous ai rien dit.......................je viens de te croiser.

Sylvie Girardot ............... Ittre................... le 22 février 2010

Voilà ce que je préfère de toi.
Ce mélange d'accessible et de questions sans réponses (dans le texte). Et cette utilisation de la "forme" au service du texte.

Nilo, quatre à quatre.

oui, de l'avis de Nilo...

Vive les doutes !!

je commence à m'y faire, Sylvie ...
à rentrer, (tout doucement ) dans ton univers ...
mais je progresse !
yzaé, apprentie lectrice de Sylvie

Un titre pour la forme du poème, je me suis prise au jeu.
J'ai relu ce poème à l'envers, en escalavie, la sensation est toute autre.
je viens de te croiser. Mais je ne vous ai rien dit...
Je viens de te croiser, si proche, mais je ne vous ai rien dit, distance rendue par le vouvoiement, et dans l'écriture et dans l'action, c'est adorable.
Le principale attrait de la forme est de pouvoir jouer sur les multiples sens de lecture d'un texte au delà même du rendu esthétique. Si je m'en réfère à Apollinaire, la forme embrassait toujours le propos (fontaine, pluie, montre, colombe poignardée...), je regrette ici de ne pas trouver dans la forme d'autre rapport à ce que tu écris, mais peut-être n'ai-je pas lu correctement. Je ne distingue pas de hiérarchie entre les différents questionnements bien que le lisant à l'envers j'y décèle comme une intensité croissante mais que je ne saurai étayer.
Pour revenir sur la fin surtout : je ne vous ai rien dit, puis le blanc qui renforce l'idée de ne rien dire, et : je viens de te croiser, pour les mots qui réapparaissent.
Très beau, comme tout ce que j'ai pu lire de toi jusqu'ici

Merci à vous pour votre passage sur ce poème

Et merci à toi Goddess pour cette analyse qui, je peux te l'assurer me touche véritablement.
Lorsque je faisais mes poèmes et que je leur donnais une forme, un jour, une personne à cité "Apollinaire"...Vu mon "ignorance", j'ai donc cherché des recueils de ce poète et là j'ai compris et j'ai, bien entendu aimé. Ca me touche encore + maintenant de voir le nom de ce grand apparaitre dans un com sur mes propres poèmes.
Le seul élément que je puis te révéler dans la forme et les écrits que j'ai posé ici serait:

Une vie difficile...une descente aux enfers...ne plus croire...ne plus oser croire...voir sa vie s'éteindre et quand on ne croit plus en rien...on ne croit plus! mais parfois, un petit évènement peut remonter toute une vie presque éteinte et ce petit évènement devient un pilier qui va redonner l'envie d'avoir envie.

Je me suis attardée sur ta réponse parce que à mes yeux, je désirais lui en apporter le respect qu'elle mérite...( ce que je ne fais jamais en d'autres temps )encore merci à toi et à vous aussi.

Un petit + pour Yzaé qui me touche

Sylvie

J'ai sélectionné " Vous, raccourcis, pierres polies face au chien hurlant ".
Tout se lit dans tout et selon l'humeur.

Je l'ai lu ce matin, et j'ai laissé se déposer les impressions.
Les interrogations qui questionnent chacun, les espaces qui laissent du jeu entre les pensées pour qu'elles ne se rigidifient pas, les mots bien choisis, bien placés pour tenter de fixer et comprendre le monde...
...et dans ce monde même quand l'homme est au plus bas, il n'est pas misérable non, il est grand. Il est juste mal révélé, et c'est dans l'état de misère que peut naître en lui la conscience de sa valeur, alors seulement l'espoir devient efficient.

esclave à vie
en chaînes au visage
Mais je ne vous ai rien dit.


B...ez

Encore un coup dans le Mur à Dédé.
Décidément ce mur est une cathédrale !

Nilo, escale au pied du mur.

Je te connais trop bien "Tite fleur " ( ça fait déjà des années) pour discuter des différentes facettes de ton talent , tu es polymorphe et inspirée. Ce que je sais surtout c'est que tu es une exploratrice ( j'en connais une autre ) toujours en quête de nouveauté...Faudra bien un jour qu'à Bruxelles on se fasse une journée . Avec tous mes compliments - LOUP.

Merci à vous et au MUR A DEDE.

Sylvie