Nos voyages sur la lune

Nos voyages sur la lune

Vérifions où se trouve à présent la lune
souillée par nos pieds.
À cette époque-là j’avais vingt ans. Aucune trace
de mon châle jeté sur une chaise.

Le cœur me berce - un électrocardiogramme.
Je suis un exemplaire imprimé.
À la chute suivante – on me prendra ce qui m’appartient.
L’œil erre dans la verdure. Il prend plus d’intensité.

À quoi sert la tendresse – nous fleurissons à nouveau,
comme chaque automne vers le couchant.
Je donne la vie au jour puis j’assassine la nuit.
Dans la fumée d’une cigarette qui telle un serpent
s’enroule sur toi. Un verre plein de culpabilité.
Le monde extérieur attire ton regard
- vainqueur !

Nous quittons la plaine, la lune aussi.
Maintenant, toi seul, tu enfouis dans le sable
la sècheresse.

Les réponses viennent à des questions non posées.
Le temps marque le pas, les choses changent sans nous le dire.
Et la lune, imperturbable, suit son cours, réglée comme un métronome qui battrait notre petite démesure contre les murs de la grandeur où nous nous débattons.

Et l'amour dans tout ça ?
Solweig est là de temps en temps pour nous le dire.

Nilo, dernier quartier.

"Je donne la vie au jour puis j’assassine la nuit."

L'image du soleil et de la lune
Du près et du loin
du noir et du blanc

Un voyage que j'ai aimé faire et sans scaphandre

Sylvie

J'aime beaucoup ton écriture lumineuse et teintée d'amertume.

Douce, clairvoyante, épurée. Une plume que j'aime et suit avec attention.

Z.

Beaucoup d'images très justes me sont apparues, des souvenirs, c'est gagné. Et un style très soigné que j'ai beaucoup aimé.

A suivre ce halo...

Un petit voyage dans les saisons de la vie, sous le regard de la lune qui éclaire nos plages.
Belle écriture toujours aussi énigmatique (pour moi) à première lecture.

un décollage intensif dans la troisième strophe, vraiment, quelque chose qui pose et respire. les premiers vers m'ont moins touché

Il a bien fait de remonter celui-là !

Lalou co-signataire.