Euclide Funambule

Euclide Funambule


Les piles des ponts ont peur du vide,
Elancées et absentes elles dansent
Sur l'idée du fil qui les porte.
Elles ont la mémoire axiomatique de l'abstrait
Qui les fait sortir du cadre
Pour se fondre dans les coulisses du ciel,
Comme se fondent les prières
A la croisée des transepts,
Sous les clefs de voûte
Des cathédrales incertaines.

Derrière les rideaux rouges
Il y a des cris d'orage
Dont les échos ricochent
Aux cannelures des colonnes suspendues
Qui balancent leurs âmes de pendules,
Glissant d'un pas de funambule
De leur raison d'être
A la folie du paraître.

Pendant qu'Euclide tient le balancier…


Nilo.

Plus court qu'à l'habitude
mais autant d'imagination dans les images
autant de voyages et de texture littéraire

question d'équilibre

ez

Oui...

Nilo, les bras collés au comptoir.

De la beauté dans tes mots, de la force dans tes images
une écriture qui laisse sans voix

J'ai décidé de relancer une opération Missing et j'y peux rien si le dernier texte de la dernière page des [poèmes] c'était un texte à Papy.
Alors comme la règle c'est la règle...

Dédé.

La construction matérielle comme mémoire de l'abstrait...

J'aime cette idée.

Que je lise ton recueil ou que je te lise sur Macadam, chaque fois je reste en admiration sur la façon que tu as de manier les sentiments.

Un texte que je n'avais pas vu donc pas lu et je suis bien contente de l'opération missing .

Même position que Sylvie, je ne connaissais pas celui-ci et l'ai donc découvert avec plaisir.

J'aime vraiment ces 3 premiers vers:

Les piles des ponts ont peur du vide,
Elancées et absentes elles dansent
Sur l'idée du fil qui les porte.

Je dois remercier Dédé d'avoir tiré ce texte de l'oubli.
Et par la même occasion ceux qui sont passés à sa suite pour laisser une trace ici.

Nilo, ça balance pas mal.