Ni Soif, Ni Saveur

Ni Soif, Ni Saveur

Je vomis les messieurs confessant que, quelconque,
l'homme vaut moins qu'une série d'aptitudes énoncées.
Indigné rien qu'un peu, plus grand chose ne m'éveille,
l'unique mal qui m'afflige est l'absence d'affliction.

Une manoeuvre séditieuse, un phrasé trop mordant
peuvent hacher pinces, quilles, langue d'un discrédit expert.
On cimente plus d'esgourdes qu'on muselle de clapets
car le prône du plus fort est toujours le plus juste.

"Déconfit, convoitant à plus d'actes méritoires,
je crains être artisan d'aveux nus d'auditoire"

Aux intérêts communs, je m'essaye sans succès,
je ne parvient pas même à bander au semi
et redoute de jamais ne pouvoir vous crier
"Me voici aujourd'hui votre semblable enfin !"

Peut être suis-je infecté d'yeux moins sages qu'ils sont bleuses
mais le don d'être vif n'a d'appas que les vôtres
et le monde qui m'entoure ne m'enseigne qu'un axiome :
nous sommes maintes légions à pleurer l'appétit.

Toujours ce mélange d'ancien et de moderne que j'apprécie encore ici.

Une foule d'images
Encore du vocabulaire recherché

" je crainS ")

Je pense que je le lirai encore.

Sylvie

Outre le fait que pas un seul vers ici n'est un alexandrin, je préfère penser que c'est voulu pour me concentrer sur le fond... qui est, lui, intéressant. Tu y défends une position que je comprend et respecte, aussi ce texte m'a plu.

Z.

Apprécié également.
Même si pas tout à fait en phase avec toi et pourtant je rejoins volontiers ton propos auquel j'adhère, mais ça n'étonnera personne.
De toute façon rien ne m'empêche d'encourager les excès que je ne commettrais pas pour peu qu'ils soient bien exprimés. Ce qui est le cas ici.

Nilo, des goûts...

Puisque tu es à la UNe et que celui ci à mon sens represente plutôt bien tes écrits.